jeudi 20 août 2020

Dans une démocratie avancée le pouvoir passe de père en fils

Source: Haaretz

Le pèlerinage à Ouman, une catastrophe pour Israël

 À ce jour, 100 vols prévus pour l'Ukraine, sans compter les vols à partir des usa . Les pèlerins reviendront en Israël et contamineront ceux qui n'ont pas encore été contaminés pendant les fêtes de Tishri. Les Haredim représentent au moins 50 % des positifs et on ne connaît pas le nombre de décès (en fait beaucoup refusent le contrôle Corona) , et on envisage un confinement généralisé. C'est absurde. Il faut interdire totalement les voyages à Ouman, même si ça fait perdre des voix au Likoud et, si nécessaire, instaurer le couvre feu dans les villes et /ou quartiers concernés.

Ça ne réglera pas le problème des hôpitaux surchargés mais c'est mieux que rien. Et, ne me traitez pas de politiquement incorrect parce que je m'en fous.

Dernière nouvelle: les parlementaires haredim s'opposent à Gamzou sous prétexte que les mesures qu'il propose réduiront le nombre de participants aux offices.

dimanche 16 août 2020

Israël achète un milliard de gallons de kérosène aux Usa

Sa

Info beaucoup moins médiatisée que la paix du siècle signée entre les Émirats Arabes Unis et Israël, la livraison par les américains de un milliard de gallons de kérosène ( 990 millions précisément), ainsi que

 le remplacement des ravitailleurs en vol pas mal obsolète de l'état hébreu par le dernier modèle américain,  le KC-46. Ne vous inquiétez pas, la commande monumentale  de kérosène ne sera pas payée cash (3 milliards de dollars, quand même ) mais sera comptabilisée sur l'aide militaire américaine à Israël.

Sachant qu'un gallon équivaut à 3.7 litres, la commande sera de 3.7 milliards de litres de carburants à usage militaire, dont vraisemblablement plus de 3 milliards de litres de kérosène pour les avions de chasse. Je me suis livré à quelques calculs dont je vous épargne les détails, mais disons que cela fait pas mal d'allers-retours Tel-Aviv-Téhéran. 


Cette information sur la commande du siècle de combustibles liquides pour l'armée de l'air israélienne intervient à peu près au même moment où le Chef d'état major de l'armée américaine, le général Mark Milley, rend une visite éclair à son homologue israélien. Pour causer de quoi, on se le demande ? 


La principale question qui se pose est bien sûr : pourquoi diantre Israël a besoin d'une telle quantité de carburant pour ses avions de combat, ainsi que de ravitailleurs en vol dernier cri et, question subsidiaire, pourquoi cette information, fort peu médiatisée, intervient-elle au même moment où l'UAE et Israël officialisent leurs relations diplomatico/militaires, sous les bons offices de Trump ? 

Le seul embryon de réponse que je peux fournir c'est que les trois états detestent/craignent l'Iran. 

J'espère sincèrement que le plan de paix de Netanyahu n'annonce pas une guerre. 

(Tous ceux qui souhaitent obtenir des détails sur les sources de mes informations sont priés de me le demander)

mardi 5 mai 2020

Le Mouvement hassidique « Vermisseau de Jacob » a perdu son Rabbi



Vous avez bien lu : « Vermisseau de Jacob », Tolaat Yaakov. Non, il n’y a pas d’erreur. Au début, j’ai cru avoir mal lu : peut-être il fallait-il lire « Toélét », utilité, mais non, il s’agit bien d’un ver de terre, d’un vermisseau, d’une larve, d’un asticot à qui est comparé Jacob ; soit le père des douze tribus dont nous descendons tous. Cette expression figure dans Isaïe, le prophète (41, 14). Elle est reprise dans la Haftarath de la Parachath Lekh Lekha. Certes, on nous explique que le vermisseau a son utilité dans la mesure où sa force réside dans sa bouche, comme Israël dans ses prières. Je veux bien qu’Isaïe, un de nos immenses prophètes, dise ce qu’il pense. De là à ce qu’une Hassidout choisisse délibérément de se donner pour nom « vermisseau ou larve ou asticot », il y a un pas que, personnellement je n’aurais pas franchi.
La Hassidout Vermisseau de Jacob a eu droit à la Une de l’actualité à New-York : d’abord pour avoir perdu son Admour Rabbi Haïm Martz Zal terrassé par le Corona, ensuite pour avoir mis en colère le maire de New York, horrifié de constater que ses consignes de confinement soient mises en pièces lors de l’enterrement de l’Admour.
En Israël où l’on préfère se nommer « Lion de Judah », on a difficultés à admettre que l’on soit qualifié de « vermisseau ». Allez donc traiter un Israélien de « larve » ou de « ver de terre » et vous allez voir sa réaction.
Bien sûr, je déplore le décès d’un Juif que ce soit à Brooklyn ou ailleurs mais ne faut-il-il pas saisir l’occasion pour débaptiser du même coup ce Mouvement hassidique dont le nom amplifie encore plus  le fossé entre les hassidim et les Juifs

vendredi 17 avril 2020

Israël, un Etat des lieux

Ganz, dans son immense naïveté, a non seulement perdu la partie face à Netanyahou mais a fait perdre à Israël la seule chance qu’il restait au pays de voir un jour au pouvoir un gouvernement de centre-gauche. Au lieu de rester dans l’opposition, l’inénarrable Amir Peretz, l’ex ministre de la Défense qui tient les jumelles à l’envers, a rampé derrière Ganz pour se mettre au service de Bibi, alors que personne ne lui demandait rien et que les deux ou trois pauvres voix qu’il apportait dans sa corbeille de mariage n’avaient plus aucune utilité. Ce faisant, Peretz a enterré définitivement le parti Travailliste, certes en mauvaise posture mais qui aurait peut-être pu renaître de ses cendres avec un leader moins abruti à sa tête.
Les déclarations pompeuses de Bibi à la télévision de vouloir un gouvernement d’union pour faire face à la crise sanitaire ont été prises au sérieux par Ganz qui s’est empressé, la main sur la couture du pantalon, de se mettre au service de la Nation. Il y a sincèrement cru, c’était visible et à ce titre il est excusable. Mais il a fait voler en éclat 1/ la formation Ka’hol-Lavan, 2/ les promesses faites à se électeurs de dégager du pouvoir un Premier ministre trimbalant trois charges d’accusation. L’épidémie « gentil hérisson » (voir mon article  ) justifiait elle un tel virage ; certains diraient une telle trahison ?
A mon avis certainement pas. D’abord parce que Ganz n’apportait aucune compétence, ni sanitaire ni économique, ni stratégique dans la gestion de la crise. Secundo : parce que Netanyahou - je l’ai écrit et répété - n’a pas pour habitude de partager le pouvoir avec qui que ce soit, tertio : parce qu’il est notoire que Bibi ne tient jamais ses promesses, quarto : parce que, la menace de la Cour Suprême visant à empêcher Bibi d’exercer ses fonctions de Premier Ministre devenait plausible s’il partageait sa fonction à parité avec Ganz.
 Conséquence, Ganz a perdu la partie et doit en tirer les conséquences avec un seul objectif en tête : permettre l’émergence d’une opposition structurée au Likoud /Harédim, se mettant en retrait au profit d’un leader aux dents plus pointues.
 Quant aux Harédim, trop contents d’avoir échappé à une coalition qui les laisserait sur les bas côtés de la route, la crise sanitaire devrait théoriquement leur enseigner quelques bricoles :
 D’abord qu’il est « malséant » de traiter les gars et filles venus leur inculquer un peu de discipline de « Nazis » et « d’antisémites » parce que les forces der l’ordre et les soldats n’étaient là que pour les aider, lire, pour maintenir en vie le plus grand nombre ; ce qui est encore plus juif que juif.
 Que les consignes rabbiniques, à de rares exceptions près, entendues dans la rue harédie relevaient du grand n’importe quoi. Les Harédim ne se sont réveillés que lorsqu’ils ont appris la mort de leurs cousins d’Amérique, d’Angleterre et de France qui tombaient comme des mouches, encore plus mal conseillés par leurs rabbins respectifs. En clair, ce n’est pas le harédi lambda qui est à blâmer mais les soi disant leaders d’opinion dits « rabbins » qui dictent la loi dans le shtetel.
 J’aurais cru que la sagesse accumulée pendant des générations ainsi que les enseignements du Talmud auraient dû les préparer davantage à un fléau, certes d’un genre nouveau, mais de la même famille que les pestes, épidémies, catastrophes et cataclysmes qui se sont abattus sur les juifs en particulier et l’humanité en général. A mon humble niveau, la lecture seule téhilim (psaumes) au coucher me rappelle chaque jour que je si je veux échapper au à la peste, au malfaisant qui attaque la nuit et l’après midi, je n’ai qu’à m’abriter sous les ailes du Très-Haut et non pas d’écouter les conseils et harangues de rabbins. J’ai espoir que les plus évolués d’entre eux comprendront la leçon, mais j’en doute.
 Cette peste, traitée par les autorités, comme une mesure d’intérêt public supposait la solidarité dans le peuple et l’autodiscipline ; les populations en Asie du sud-est l’ont parfaitement intégré et s’en sont bien sorties dans l’ensemble, parce qu’un lit d’hôpital disponible est un bien précieux et l’occuper par je-m’en-foutisme est un crime. Mais l’intégration du Klal, de l’intérêt du plus grand nombre ne doit pas être réservé en cas d’épidémie seulement ; les Harédim et les Arabes israéliens devront désormais occuper leur place dans la vie de la nation en se rendant utiles dans le service civique et autres activités qui rendent service à ceux qui ne leurs ressemblent pas, faute de quoi ils n’ont pas vraiment leur place en tant que citoyens responsables.
Nous n’avons pas traversé la mer rouge puis le Jourdain pour que certains disent à Josué « non, nous ne combattrons pas les cananéens, que les autres le fassent à notre place, mais la terre d’Israël sera à nous aussi. Ça ne marche pas comme ça.


lundi 23 mars 2020

Psaume 91, contre les contagions en tous genres, dont le Corona

Un bon truc contre le Corona, réciter tous les soirs après le Chema, le psaume 91.  Pour ma part je n’ai pas attendu ce virus impertinent pour le faire

En hébreu, ce psaume porte le nom de יֹשֵׁב בְּסֵתֶר עֶלְיוֹן, Yoshev besétér élyion

A deux reprises le psaume 91 évoque la peste et le meilleur moyen de s’en protéger.

1/ Celui qui demeure à l’abri du Très Haut et qui s’abrite dans son ombre sera délivré de la peste et de ses ravages

2/ Tu ne craindras ni la peste qui marche dans les ténèbres, ni la contagion qui frappe en plein midi.

Je vous livre le texte en hébreu et une mauvaise traduction en français, mais vous n’avez qu’à le lire en hébreu, même phonétique.


יֹשֵׁב בְּסֵתֶר עֶלְיוֹן, בְּצֵל שַׁדַּי יִתְלוֹנָן:
אֹמַר לַה' מַחְסִי וּמְצוּדָתִי, אֱלֹהַי אֶבְטַח־בּוֹ:
כִּי הוּא יַצִּילְךָ מִפַּח יָקוּשׁ, מִדֶּבֶר הַוּוֹת:
בְּאֶבְרָתוֹ יָסֶךְ לָךְ וְתַחַת־כְּנָפָיו תֶּחְסֶה, צִנָּה וְסֹחֵרָה אֲמִתּוֹ:
לֹא־תִירָא מִפַּחַד לָיְלָה, מֵחֵץ יָעוּף יוֹמָם:
מִדֶּבֶר בָּאֹפֶל יַהֲלֹךְ, מִקֶּטֶב יָשׁוּד צָהֳרָיִם:
יִפֹּל מִצִּדְּךָ אֶלֶף וּרְבָבָה מִימִינֶךָ, אֵלֶיךָ לֹא יִגָּשׁ:
רַק בְּעֵינֶיךָ תַבִּיט, וְשִׁלֻּמַת רְשָׁעִים תִּרְאֶה:
כִּי־אַתָּה ה' מַחְסִי, עֶלְיוֹן שַׂמְתָּ מְעוֹנֶךָ:
לֹא־תְאֻנֶּה אֵלֶיךָ רָעָה, וְנֶגַע לֹא־יִקְרַב בְּאָהֳלֶךָ:
כִּי מַלְאָכָיו יְצַוֶּה־לָּךְ, לִשְׁמָרְךָ בְּכָל־ דְּרָכֶיךָ:



Car c'est lui qui te délivre du filet de l'oiseleur,
De la peste et de ses ravages.
Il te couvrira de ses plumes,
Et tu trouveras un refuge sous ses ailes;
Sa fidélité est un bouclier et une cuirasse.
Tu ne craindras ni les terreurs de la nuit,
Ni la flèche qui vole de jour,
Ni la peste qui marche dans les ténèbres,
Ni la contagion qui frappe en plein midi.
Que mille tombent à ton côté,
Et dix mille à ta droite,

samedi 21 mars 2020

Débaptisons le Corona, il se vexera et disparaîtra


Le nom ce Corona appliqué au virus vient de sa forme lorsqu’on l’observe au microscope. Le virus possède des protubérances ou des pointes qui le font ressembler à une capsule de bière ; mieux encore à une couronne d’épines observée à plat. Or quelle est la plus fameuse couronne plate qui comporte des pointes ? La réponse est évidente, il s’agit tout simplement de la couronne du Christ.

Dans le Nouveau Testament, Saint Jean rappelle que les soldats romains, dans la nuit du Jeudi au Vendredi saint, trouvant bien drôle qu'un Juif venant de la campagne puisse prétendre être roi, se moquèrent du Christ et de sa Royauté en le coiffant d'une couronne garnie d'épines. Des branches flexibles couvertes de longues épines furent tressées afin de leur donner la forme d'une couronne, puis furent enfoncées dans son cuir chevelu ce qui le fit saigner abondamment.

Cette fameuse couronne d’épines ou simplement une ou des épines qui la composent devinrent au fil des siècles un objet de vénération pour les Chrétiens. À Anzù, dans le nord de l'Italie, foyer européen du coronavirus, se trouve une basilique où sont conservées les reliques sainte Corona, notamment vénérée contre la peste et les épidémies (sic)

La plus fameuse réplique de la couronne du Christ est conservée à la cathédrale de Notre Dame. Il s’agit d’un cercle de joncs d’un diamètre de 21 centimètres réunis en faisceaux et retenus par des fils d’or. C’est sur ce cercle tressé, que se trouvaient les épines. On en compterait 70, de même nature.
On raconte que Saint Louis, délaissant ses atours royaux, endosse une simple tunique et, pieds nus, aidé de son frère, porte la Sainte Couronne jusqu’à Notre-Dame de Paris avant de déposer l’ensemble des reliques dans la chapelle du palais. Pour les conserver, il édifie un reliquaire à leur mesure : la Sainte Chapelle. Durant la Révolution française, les reliques seront déposées à la Bibliothèque nationale. Suite au Concordat de 1801, elles seront remises à l’archevêque de Paris qui les affectera au trésor de la Cathédrale le 10 août 1806 où elles se trouvent toujours aujourd’hui.

Cette couronne ne m’aurait pas beaucoup marquée si je ne l’avais pas comparée aux photos du virus qui circulent abondamment. La ressemblance est frappante. Et alors me direz-vous, le virus du Corona ressemble à la couronne de Jésus, que faire ?

En fait le virus ne ressemble à la couronne que s’il est photographié à plat, or le virus est en volume et les protubérances partent dans tous les sens. Si je devais le comparer à un objet ou à un animal, la première chose qui me vient à l’esprit est un hérisson ou un porc-épic.

Dans la tradition juive il est de coutume de changer le nom, ou plutôt le prénom, d’un malade en danger, pour conjurer le sort ou …. amadouer les anges. Confucius nous dit : « Si les noms ne sont pas ajustés, le langage n’est pas adéquat. Si le langage n’est pas adéquat, les choses ne peuvent être menées à bien. Si les choses ne peuvent être menées à bien, les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissent guère. Les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissant guère, les supplices et les autres châtiments ne sont pas justes. Les supplices et les autres châtiments n’étant plus justes, le peuple ne sait plus sur quel pied danser »

Moralité, il est important de nommer une chose ou individu de la façon la plus exacte possible et les circonstances peuvent amener à changer un nom pour lui imprimer une nouvelle trajectoire, positive de préférence.

En conséquence, je propose de débaptiser le virus en question en le nommant hérisson ou Kipod  en hébreu. L'hérisson a une bonne bouille, il a l'air sympa et mignon, l'inverse du virus qui nous pourrit la vie. Gageons qu'il se vexera et disparaîtra. 


mercredi 4 mars 2020

Israël, la tentation d'un roi


Il a fallu 400 ans aux Hébreux (de 2488, entrée en Terre sainte à 2871, début des Prophètes) pour réaliser qu’ils n’étaient pas comme tous les autres peuples ; à savoir qu’ils n’avaient pas de roi. Certes ils avaient à leur tête des Juges, sages et courageux : Barak, Deborah, Gidon, Samson même, mais honnêtement, être dirigés par un Juge dans ce Moyen-Orient qui fourmillait des tyrans, de roitelets et de rois, ça ne fait pas très classe. Aussi, ils s’adressèrent à Samuel, le premier Prophète en exigeant un roi : « établis sur nous un roi pour qu’il nous dirige comme cela se fait chez tous les autres peuples ». Cette demande déplut fortement à Samuel. Il consulta l’Eternel, à qui la demande ne plut pas d’avantage : « fais donc ce qu’ils te demandent, mais avertis-les bien en leur faisant connaître les droits du roi qui régnera sur eux. Samuel dressa au peuple un tableau sinistre des exigences d’un roi envers ses sujets mais les Hébreux n’en eurent cure : « Nous voulons, nous aussi, être dirigés comme tous les autres peuples. Notre roi rendra la justice parmi nous et prendra notre commandement pour nous mener au combat ». Samuel fit jouer ses relations et dénicha un jeune homme de la petite tribu de Benjamin qui avait la particularité d’être très beau et très grand. « Aucun Israélite n’avait plus belle allure que lui ; il les dépassait tous de la tête ». Samuel l’oignit et Saül devint le premier roi des enfants d’Israël. Le premier roi d’Israël avait donc la particularité d’être photo et télé génique ; n’est-ce pas la principale qualité d’un roi ? Après Saül vinrent David puis Salomon.
On pardonna à David ses frasques et à Salomon ses innombrables épouses - dans l’intérêt supérieur du pays - et les lourds impôts qu’il fit peser sur les Hébreux (on se vengea sur son ministre des Finances). Après tout un roi fait ce qu’il veut mais les Ministres sont interchangeables. A leur suite le pays se divisa en deux blocs ce qui accéléra grandement l’exil de enfants d’Israël de la Terre Sainte.

Objectivement, la royauté fut catastrophique pour les Hébreux ; il n’empêche qu’elle marqua les esprits en une nostalgie qui se poursuit encore de nos jours. Récemment un homme politique décréta que les Israéliens se divisaient en deux camps : ceux qui aiment le son des Darbouka et ceux qui préfèrent les concerts de musique classique. Il avait tort : en Israël il y a ceux qui veulent un roi et sont prêts à lui passer toutes ses frasques et ceux qui se languissent de la période des Choftim, des Juges.

« Bibi (à la place de David), mélekh (roi) Israël » est entonné à chaque apparition de Netanyahou. Bon, ce n’est qu’une chanson mais elle dénote une envie irrépressible de confier son destin à un homme qui décidera de toutes choses, petites ou grandes, à leur place, parce qu’il est grand, beau, télégénique, beau parleur, si possible en anglais, qu’il maîtrise bien mieux que vous et moi, et, j’allais oublier, parce qu’ils l’aiment. Cet homme ne doit surtout pas pas leur ressembler, il doit, comme Menahem Begin venir d’une autre planète. Moïse, choisi par l’Eternel pour conduire le peuple hébreu n’était-il pas le seul à posséder une double culture ?

Cette envie de confier son destin à un élu, devant qui on annule sa propre volonté, est quelque fois doublée d’un phénomène analogue : se choisir un leader spirituel chapeauté qui sera l’intercesseur entre le Ciel et notre petite personne.  Parce qu’il sait mieux que nous où se trouve notre propre intérêt, parce qu’il a étudié d’avantage les choses de la sainteté, parce qu’il est le descendant d’une famille illustre (les Grands rabbins actuels d’Israël ne sont-ils pas les fils de leur père), parce qu’il est tellement plus facile de vivre quand le Rebbe a dit.
Dans l’autre camp il y a ceux qui ne veulent surtout pas d’un roi, un homme ordinaire suffit, qui considèrent que la pratique du libre arbitre est la vertu essentielle, que le Ciel est à la portée de tout un chacun, sans intercesseur et sans gourou, que la Justice, avec un grand J , la morale basique et la propreté  sont des vertus essentielles.

Dans ce Moyen-Orient tapageur et surexcité, il est bon qu’Israël se distingue pas son sang froid et une éthique irréprochable. Ainsi il pourra devenir enfin Or La goïm, la Lumière pour les Nations.

jeudi 2 janvier 2020

Un chef d’état qui a transformé son pays en huitième puissance mondiale ne peut passer en jugement. Quelques explications :




J’ai écrit il y a quelques jours un article qui démontrait clairement (bien qu’aucun de mes lecteurs n’ait voulu me suivre) qu’Israël n’est pas la huitième puissance mondiale, il est seulement classé à la vingt neuvième place. J’ai également précisé qu’il ne s’agissait pas d’une étude sérieuse mais d’un sondage d’opinion sur lequel on ne pouvait pas se baser pour établir une classification des pays en termes de « puissance ». J’ai également précisé que le seul paramètre qui sortait du lot est : « Israël, fort militairement » qui obtient un score quasi maximal 9.9/10, précédé seulement par la Russie et … devant les Etats-Unis. J’ai écrit cet article à dessein, notamment parce que je me doutais fortement que Netanyahou allait s’emparer de cette supercherie pour demander l’immunité parlementaire afin de continuer à conduire Israël plus avant sur ce chemin, vers la septième, voir la sixième place dans le monde. Jusque là je ne me suis pas trop trompé.

Alors parlons maintenant de cette immunité parlementaire que réclame Netanyahou. Le processus est très simple, à la condition de ne pas l’embrouiller à dessein. Le seul moyen que possède Bibi de ne pas passer en jugement est que l’immunité qu’il demande ne soit jamais votée au parlement, et la seule façon pour qu’elle ne soit pas votée c’est que dans la nouvelle Knesset personne ne puisse obtenir la majorité, donc être en mesure d’instituer une commission qui statue sur l’immunité des parlementaires.

Autrement dit, tant que le pays est ingouvernable, l’immunité de Netanyahou est acquise. Bien évidemment, me diraient certains, si la Droite remporte la majorité aux prochaines élections, Netanyahou est certain d’obtenir l’immunité (parce que l’immunité est obtenue dès qu’elle est demandée), mais cela me semble peu probable.

Le deal que propose Netanyahou au pays est clair : votez Likoud afin qu’on ne puisse jamais me traduire en jugement ou alors votez de telle façon qu’aucun parti n’ait une chance de former un gouvernement ; dans les deux cas de figure l’immunité tient. Donc, comme le soulignent les journalistes (mais ils sont tous de Gauche évidemment, donc non fiables) le troisième tour au mois de Mars ne portera que sur un seul thème : Netanyahou peut-il se passer d’un jugement au pénal ? Quel kif !!!

Revenons au sondage sur la puissance d’Israël qui ne se distingue des autres pays que par sa puissance militaire qui intimide ses ennemis et fascine les sondés. Qui est le garant de cette puissance de feu ? Il me semble bien que c’est Tsahal. Qui commande Tsahal ? Il me semble aussi que c’est le chef d’état major. Quels furent les cinq derniers chefs d’état major de Tsahal ?
Bogy Yaalon, Dan Halutz, Gabi Ashkenazi, Beny Gantz, Gadi Eizernkot. Trois parmi ceux là figurent, me semble t-il, en tête d’un Parti politique. Qui sont les mieux placés pour pérenniser la puissance de Tsahal si ce n’est que ceux qui le commandent ?

Avoir pour la première fois à la tête de l’état trois Ramakalim dont un ancien Ministre de la Défense (ne vous focalisez pas sur Gantz) est une chance pour Israël. Pourquoi la laisser passer ? Ah oui , je sais, parce que ce sont des gauchistes, des marxistes même, je l’ai lu quelque part. Ils ne veulent pas qu’Israël soit à la huitième place mais affaiblie et vulnérable. Parce qu’ils n’aiment pas Bibi et voudraient le faire passer en Cour Martiale.

Enfin Bibi nous explique que l’immunité parlementaire constitue le fondement même de la démocratie et que seul le peuple décide de ses dirigeants. Il est clair que seul le peuple est en droit de choisir ses dirigeants à la condition que ces derniers soient dignes de le gouverner.


 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...