dimanche 29 juillet 2018

En votant la Loi de la Nationalité, Israël, Etat-Nation du peuple juif, les parlementaires harédim (ultra religieux) se sont tirés une balle dans le pied et ont mis en péril leur communauté


La loi de la Nationalité (‘Hok Haleoum) חוק הלאום a mis en transe la Gauche israélienne, les démocrates bien-pensants en Israël et ailleurs, les Arabes israéliens qui se sentent lésés, les Druzes, les LGTB, les juifs Libéraux, les Juifs américains. Bref, le monde entier ou presque. A l’exception de ceux qui devraient se sentir le plus concernés ; à savoir les Harédim, grâce à qui la Loi a pu passer.

D’abord il est intéressant de noter qu’à aucun moment la loi n’évoque le terme « Juif ». Peuple juif, Etat juif, Foyer national juif, oui, « Juifs », non. Le seul moment où le terme « Juifs » est prononcé c’est pour désigner les « non-juifs ». La Loi met tellement l’accent  - et à juste titre - sur la  langue officielle du peuple juif, l’hébreu, qu’on  est en droit de se demander pourquoi les habitants d’Eretz Israël ne sont pas qualifiés purement et simplement d’Hébreux (ce qui me conviendrait parfaitement). La mise en exergue de la langue hébraïque doit inquiéter, non pas les Arabes qui continueront à parler et à lire en  arabe, langue reconnue, qui sera codifiée par le Loi, mais toutes les institutions harédi, des centaines de  jardin d’enfants, les Héider, les séminaires pour filles, jusqu’aux Yeshivot (pas toutes) qui dispensent leur enseignement en Yiddish. Ces  unités d’enseignement pour tous les âges, souvent largement subventionnées par l’Etat pourront voir leurs subventions fondre puisque l’enseignement n’est pas dispensé en hébreu ; le BaGats (Haute Cour de Justice qui n’a pas trop les Harédim dans son cœur) y veillera.

L’Etat d’Israël est le foyer (maison) national du peuple juif, défini selon son héritage « culturel et historique ». Point à la ligne. Je ne sais pas, mais si j’étais un Juif ultra religieux, j’insisterai pour rajouter à ces termes, la religion juive, la Torah, les Textes fondateurs, le D.ieu d’Israël aussi peut-être. En tout cas je n’accepterai pas, comme les parlementaires religieux qui ont voté cette Loi, que le Peuple juif soit défini uniquement par sa culture et son histoire. C’est un peu court, jeune homme !!!

Dans l’article 9 il est rappelé que les deux Yom Hazikaron, pour la Shoah et pour les soldats tombés dans les guerres d’Israël  et Yom Haatsmaout, la fête de l’Indépendance, sont les trois  jours officiels qui devront être remémorés et/ou célébrés en Israël. Autrement prenez garde vous qui prendrez à la légère ces commémorations officielles, qui ne respecterez pas scrupuleusement les minutes de silence. Ça ne se passera pas comme avant.

En effet, il faut comprendre que le Loi sur la Nationalité est un ‘Hok Yessod, autrement dit une loi fondamentale, lire constitutionnelle qui se situe au-dessus des autres lois. La Haute Cour de Justice בג"צ interprétera comme telle et elle aura une valeur coercitive.
  

Moralité,  les parlementaires des trois groupes politiques ultra religieux qui siègent à la Knesset ont trahi leur base électorale qui ne le leur pardonnera pas.

vendredi 27 juillet 2018

Le test de la pierre du mur des lamentations révèle votre personnalité et vos croyances


Le bloc du Kotel tombé le lendemain du 9 Av fait flamber l’imagination et permis pas mal de délires. Pour ma part je suis subjugué par la richesse graphique qui ressort sur la partie de la  pierre restée fixée au Mur. Comme pour le test de Rorschach, chacun peut y voir des choses, des figures, des symboles différents, en fonction de sa personnalité et de ses croyances. Je ne vous dirai pas à ce stade ce que cette pierre m’inspire. Et vous, qu’y voyez-vous ?

jeudi 19 juillet 2018

D. n’assouvit pas nos besoins ou nos désirs, Il nous donne la volonté de vouloir, et, "Il est interdit d’être vieux "


Il est de coutume dans nombre de synagogues au moment de la prière du « Ashréi » (psaume 144) de tendre, à un passage donné,  les paumes des mains vers le ciel pour recevoir ce que D. nous donne. En effet il est marqué  פותח את ידיך ומשביע לכל חי רצון, que feu Chouraqui traduit par  "Tu ouvres ta main et tu assouvis tout vivant à souhait". Autrement dit, D. est censé pourvoir à tous nos désirs, envies, besoins ; il suffit d’ouvrir les mains pour les recevoir. Ce passage m’a toujours étonné, dans la mesure où, j’ai beau réciter cette prière, je n’ai jamais reçu la Ferrari de mes rêves. Jusqu’au jour où j’ai entendu une explication de mon rabbin de l’époque qui m’a pleinement satisfait : D. ne me donne pas tout ce dont j’ai envie, il me donne du  רצון . Autrement dit Il me donne de la Volonté, traduction littérale du mot hébreu Ratson. Il me donne la volonté de vouloir, Il me donne de l’énergie. Et à la réflexion, c’est le plus beau cadeau que l’on puisse recevoir.

Ce passage des Psaumes peut être mis en corrélation avec une citation fameuse de Rabbi Na’man de Breslev : אסור להיות זקן Assour Lihyiot Zakén. Autrement dit : "il est interdit d’être vieux". Qu’est-ce à dire, quand on est vieux, on est vieux. Eh bien non justement. Qu’est-ce qu’un vieux si ce n’est quelqu’un qui a perdu la volonté d’entreprendre, qui se traîne, se plaint, gémit. Et, bien entendu, cela n’à rien avoir avec l’âge. Nous connaissons tous des jeunes vieux et des vieux positifs et toniques.


Moralité de l’histoire : apprenez l’hébreu, vous ne vous ferez plus enfumer par des traductions approximatives.

mardi 3 juillet 2018

Le véritable obstacle à la paix : l’emploi excessif et inapproprié du mot "SHALOM". Changeons de mot, nous obtiendrons peut-être des résultats.


La langue hébraïque est beaucoup plus riche qu’on ne le pense et pourtant on s’entête à employer des termes inappropriés pour véhiculer des concepts qui réclament d’autres mots pour les exprimer plus justement.

Ainsi depuis des lustres on utilise le mot Shalom pour désigner la paix souhaitée entre Juifs et Arabes ou la paix tout court. Ainsi le Mouvement "Shalom  A'hshav", créé pourtant par des Israéliens, est une pure absurdité. Le mot Shalom qui vient de la racine Shalém qui signifie entier, complet, parfait. Peut-on obtenir A'hshav, maintenant, un  résultat aussi ambitieux. Bien sûr que non.

Le terme Shalom que l’on s’entête à traduire par "paix" a des connotations beaucoup plus larges, plus ambitieuses et plus ésotériques que l’état de non-guerre. Des puristes de la langue et non seulement les Harédim se gardent de souhaiter Shalom à tout va et à tout un chacun. Le mot Shalom est un des noms multiples noms que l’on attribue à D.ieu. On s’accorde à dire qu’il n’est pas souhaitable de le transporter dans des lieux malpropres, ni à déchirer un papier sur lequel il serait écrit.

Le Shalom véritable ne serait pas le fruit des efforts humains ; il ne peut être réalisé que par D.ieu. Ainsi עוֹשֶׂה שָׁלוֹם בִּמְרוֹמָיו הוּא יַעֲשֶׂה שָׁלוֹם עָלֵינוּ , Il fait le Shalom dans Ses Hauteurs, Il fera le Shalom sur nous. Le Shalom véritable est réalisé par le Tout Puissant, il ne peut être atteint par les mortels.

Le mot Shalom renvoie, qu’on le veuille ou pas, à la ville qui provoque le plus de discordes dans le monde ; à savoir Jérusalem, Yeroushalaïm dont la racine précisément est Shalom. Étymologiquement, la ville parfaite, complète alors qu’elle est morcelée et divisée dans les faits.

Par contre, il existe en hébreu un autre mot, PIOUS, qui signifie : apaisement d’un conflit,  réconciliation entre adversaires ou même entre amis, provisoirement fâchés. Son antonyme en hébreu est סכסוך Sikhsoukh, désaccord, discorde, rivalité, antagonisme. L'emploi de ce mot pour désigner la nature du conflit entre Juifs et Arabes est beaucoup plus juste. Le désaccord entre Juifs et Arabes ne s’apparente que rarement à une véritable guerre ; il est beaucoup plus subtil et multiforme. Il y a des motifs des désaccords mais aussi des ambitions de réconciliation.

Autre avantage et non des moindres pour remplacer SHALOM par PIOUS, est que ce dernier mot ressemble étrangement au mot PEACE, qui nous a  été emprunté par les Nations, sans nous en demander d’ailleurs  l’autorisation.


Donc, ma suggestion est, puisque nous sommes incapables d’aboutir à la paix, de remplacer purement et simplement le mot SHALOM par PIOUS.  Il est connu qu’en changeant un mot, ou le nom d’un individu,  on peut forcer le destin.

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...