dimanche 7 janvier 2018

La lettre Zaïn a mauvaise réputation; à tort




C'est  la lettre du mouvement, de la lutte et de la guerre. Sa forme rappelle l’épée, la hache ou la flèche. C’est la lettre de la reproduction ; la recherche moderne a d'ailleurs démontré que la forme des spermatozoïdes rappelle la lettre Zaïn. C’est  aussi la lettre de la nourriture, Mazon, Zan et de la lutte pour l’obtenir. Ce n'est pas pour rien que Lekhém (pain) et milkhama (guerre) ont la même racine. Lettre Zaïn a donné naissance au  Z, agité, perpétuellement en mouvement. Sa valeur numérique est 7 comme les Sept jours de Pessa'h, les Sept Brakhot, le chandelier du Temple, la Menorah, le Maguen David qui comporte 6 triangles chargés de protéger l'hexagone central.




samedi 6 janvier 2018

הצרפוקאים Les Tsarfokaïm ou les Franco-marocains


Une série d’émissions sur l’Allyah des Français défraie les média et fait causer dans les chaumières d’Israël et, pratiquement pas, de Navarre. Elle s’intitule les Tsarfocaïmהצרפוקאים soit les Franco-Marocains ou les Marocains français, au choix. 

En gros, on ne dit pas trop de bien de cette Allyah atypique perçue, faussement, par les Israéliens comme une Allyah  de riches, et on prévoie en Israël  des lendemains qui déchantent pour ces Olim qui ne savent pas s’adapter à la réalité israélienne et qui par conséquent en souffriront. 

Les Juifs français qui arrivent exaspèrent l’Israélien lambda: ils sont trop orientaux, font monter artificiellement les prix des appartements, se plaignent à tout va de la société israélienne qui ne les comprend pas et ne l’assiste pas, sont religieux, bruyants, mal élevés, votent à droite et s’adaptent mal, même après une génération. Cette vision n’engage que les auteurs de ces émissions. Elle n'est pas totalement inexacte mais elle est incomplète.

Les Juifs français si prompts à s’enflammer pour un oui et pour un non sur Facebook et dans les feuilles de choux en français qui fleurissent en Israël, surtout lorsqu'il s’agit de dénoncer l’antisémitisme, réel ou imaginaire qui sévit en France, ne parlent pratiquement pas de ces émissions, qui les concernent pourtant au premier chef. Comment cela se fait-ce ?

La réponse coule de source : ils ne les ont pas regardées, n’ont pas lu les critiques dans les média israéliens, ou alors, par le biais de quelque francophone hébraïsant qui en a entendu parler d’un autre francophone. C’est un peu normal: l’écrasante majorité des Juifs français d’Allya récente, soit, n’ont pas de Télé, - le rabbin l’a interdit - soit, ne regardent que les chaines françaises. Alors, une série d’émissions sur eux à la télé israélienne, vous pensez bien ça passe en haute altitude.

 Ma première réaction face à ce constat est une certaine tristesse. Je ne peux m’empêcher de penser à ma première Allya, celle de Roumanie, qui vit déferler en Israël des Juifs européens, ashkénazim et sefaradim. Sefaradim d’Europe-Centrale s’entend, à ne pas confondre avec les ressortissants de première ou deuxième génération d’Afrique du Nord. L’Allyah roumaine n’a même pas mis une génération pour s’intégrer dans le moule israélien et y apposer sa marque. Et pourtant elle fut confrontée à la génération des fondateurs de l’Etat d’origine polonaise et russe qui ne l’appréciait pas trop.  Je pense aussi à l’Allyah russe qui a reformaté la société israélienne ; du moins à la seconde génération, et, ne peux m’empêcher de déplorer l’intégration laborieuse des Juifs français, voire leur non intégration. Bien sûr, ce constat comporte un bémol : les jeunes juifs français qui débarquent en Israël, études supérieures acquises en France ou ailleurs, qui fournissent l’effort nécessaire, et sont en général récompensés par un klita réussie. 

Les raisons maintenant: d’abord une certaine paresse intellectuelle  qui se traduit par des efforts minimum, ou inexistants pour entrer dans la langue hébraïque et la culture israélienne sous toutes ses formes. Bien sûr, le confort en prendrait un coup. Cesser de regarder les chaines de télévision débilitantes en français pour passer, ne serait-ce que progressivement , aux chaines israéliennes, d’information, de divertissement ou de culture, demande des efforts, perçus comme des sacrifices. Sacrifices mineurs à mon sens compte tenu des bénéfices escomptés. 

Cette paresse résulte d'une défiance vis-à-vis de la culture ambiante israélienne à travers des facettes mal comprises ou carrément déformées par des à priori acquis en Galout et, dont sont largement responsables les dirigeants communautaires, à commencer par les rabbins.


Si les rabbins de diaspora insistaient sur l’importance vitale d’apprendre l’hébreu, de comprendre les Textes, non pas à travers des traductions ou de Drachot lénifiantes en français, si les rabbins de diaspora insistaient sur la centralité d’Erets Israël dans la vie de chaque juif, les Juifs français seraient enclins à changer leur regard et regarder Israël à travers un prisme positif et non déformant. Si les rabbins de diaspora parlaient d’avantage de Yérushalaïm chél Mata (Jérusalem d’en bas), de Sion et du Tanakh et un peu moins de Cacherout (qui cache la route, comme avait coutume de dire Manitou, zaL) la motivation des Tsarfocaïm serait toute autre. Mais ce n'est pas le cas; il n'est pas nécessaire d'en chercher les raisons.

Alors si vous voulez savoir ce que l'on pense de vous en Israël, rendez vous sur Youtube :

https://www.youtube.com/watch?v=DquN31ohuKo



mercredi 3 janvier 2018

Adam, Confucius, et le juste nom des choses


Un texte écrit il y a un bon bout de temps; toujours d'actualité

Dés sa création à partir de la glaise, et, avant que D. ne lui adjoigne une compagne,  le premier homme, Adam, se voit assigner une mission d’importance. Il est écrit : « D. forme à partir de la terre-argile tout animal des champs et tout volatile des cieux et les fait venir  à l’Adam pour voir comment il les nommera, et, tout nom que le Adam attribuera  à l’être vivant, c’est son nom (à jamais). Et le Adam attribue des noms à tout le bétail, aux oiseaux des cieux et à tous les animaux des champs ».
Imaginez-vous la scène, D. fait passer tous les animaux de la terre qu’Il a créés, avec de l’argile, devant Adam, fabriqué de la même matière qu’eux, et les fait défiler devant lui, mâle et femelle, puis se met en retrait afin d’observer Adam pour voir comment il se débrouillera. La tache du premier homme consiste à leur trouver un nom. Ce nom n’est pas neutre ; sa finalité est de définir leur essence et le rôle qu’ils vont devoir jouer dans le grand zoo qui s’intitule la Terre.

Plusieurs questions se posent :
- Pourquoi D. qui attribue un nom à l’homme, ne fait pas de même pour les animaux ?
- Pourquoi D. se tient en retrait en observant l’homme en train de nommer les animaux ?
- En quelle langue sont nommés les animaux ?
L’explication communément avancée par les rabbins pour désigner ce passage est que D. fait défiler les bêtes devant l’homme pour qu’éventuellement il se trouve une compagne parmi celles-ci. Peut-être, mais avouez que c’est bien insuffisant; il n'était pas obligé de les nommer.

Donner un nom à une chose ou à un être vivant ; par exemple,  attribuer à un enfant qui vient de naitre le nom qu’il portera pour toujours, désigner un invention-innovation, donner un nom à une œuvre littéraire ou, appeler un chat, « chat », est à la fois signe de possession/autorité sur la chose nommée, et enjoint à la chose/être nommé(e) une trajectoire, une  vocation dans le futur  et, contribue à mettre de l’ordre dans l’univers.
Ainsi, si je nomme un morceau de tissu, "torchon" ou "caleçon", je définis sa fonction/mission jusqu’à sa disparition physique. Si je nomme un loup, "agneau", cela implique que je dois l’installer dans la bergerie, et alors,  bonjour le désordre ! De même, si un chef d’Etat nomme un politicien véreux et/ou incompétent, Ministre des Finance,  le pays perd perds son triple A.

Voyons ce qu’en pense Confucius: Tzeu lou dit : « Si le prince de Wei vous attendait pour régler avec vous les affaires publiques, à quoi donneriez-vous votre premier soin ? – A rendre à chaque chose son vrai nom », répondit le Maître. « Vraiment ? répliqua Tzeu lou. Maître, vous vous égarez loin du but. A quoi bon cette rectification des noms ? » Le Maître répondit : « Que tu es rustre ! Un homme honorable se garde de se prononcer sur ce qu’il ignore. Si les noms ne sont pas ajustés, le langage n’est pas adéquat. Si le langage n’est pas adéquat, les choses ne peuvent être menées à bien. Si les choses ne peuvent être menées à bien, les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissent guère. Les bienséances et l’harmonie ne s’épanouissant guère, les supplices et les autres châtiments ne sont pas justes. Les supplices et les autres châtiments n’étant plus justes, le peuple ne sait plus sur quel pied danser. Tout ce que l’homme honorable conçoit, il peut l’énoncer, et l’énonçant il peut le faire. L’homme honorable ne laisse rien à la légère. » (XIII.3)
Confucius, qui, à ma connaissance n’était pas familier avec le texte de la Genèse, avait compris,  je ne sais trop comment, que l’essentiel, dans la politique comme dans toute œuvre humaine, était de nommer les choses par leur nom juste. Parce que le nom juste conduit à un projet souhaitable; donc à une réalisation qui correspond au projet. Le nom est donc normatif et, nommer, conduit non seulement à être mais aussi à devoir être. Le nom oblige.
Pour Confucius, si untel est nommé ministre, son nom l’oblige à se comporter comme tel. Si un fils nomme son père « père », il prend sur lui toutes les obligations filiales qui en découlent. Quand le Gouverneur de Che se vente que dans son pays il y avait des gens assez probes pour témoigner contre leur père, quand il volait un mouton, Confucius rétorque : « Chez nous les gens agissent tout différemment : les fils couvrent leurs pères et les pères couvrent leurs fils ; c’est là que se trouve la droiture »

La recherche du mot juste pour désigner la chose, relève chez Confucius de l’obsessionnel. Peut-être à juste titre d’ailleurs, car il y a la chose, et son apparence, et on a tôt fait de les confondre. Il faut se garder d’accoler trop vite un nom à ce que nous voyons, car alors on risquerait de désigner l’apparence et non l’être. La précipitation à nommer, et, à parler en général, peut engendrer des conséquences désastreuses. C’est  une des raisons pour lesquelles le Maître est aussi avare en paroles et accorde une grande importance au silence. « J’aimerais ne pas parler... »

L’Adam, qui avait été conçu à la réplique et à la ressemblance de D., possédait par conséquent,  un QI supérieur même à celui d’Einstein; les Textes nous disent, qu’il était en mesure de voir jusqu’à l’extrémité du monde, donc, aussi,  jusqu’à la fin des temps. Sa vision limpide de l’espace-temps; lui-même étant matière animée et pensante grâce au souffle divin, lui interdisait de commettre une erreur aussi grossière que de désigner le loup, « agneau ».  Il savait que toute erreur de désignation pouvait entrainer le monde au chaos originel ; son choix de nom pour les êtres animés se devait d’être parfait. Et surtout immuable. Le chienchien, sera chien et s’appellera « chien » pour toujours, et surtout, se verra attribuer la mission d’un chien, afin qu’il soit et demeure dans le rôle qui lui était imparti, et afin que l’ordre règne dans l’univers.

D. se place en retrait et observe avec bienveillance l'Adam, l’être créé à Sa ressemblance, nommer les créatures vivantes créées par Lui, non pas, parce qu’Il n’a pas le pouvoir/savoir de le faire, mais pour laisser à l’homme le soin de diriger le monde qu’il n’a pas créé, et de tenter d'y installer une harmonie à laquelle il est de sa responsabilité de veiller.
Adam, en véritable superman, accomplit la tâche de départ qui consiste à compléter l’œuvre divine en mettant de l'ordre dans l’Univers, qui vient tout juste de naître, en désignant les choses par leur nom, donc, en plaçant chaque chose et chaque être à sa place. Les aléas de l’histoire et la stupidité des hommes vont entrainer une confusion  entre le nom et la chose désignée : l’amour devient perversion, le pouvoir qui se doit d’être au service du peuple, l’asservit et l’humilie, d’où désordre et misère. Arrive Confucius qui nous dit que dans une société imparfaite, l’important est : « de rectifier les noms » … qui se sont pervertis.
Adam a fait du bon boulot ; la meilleure preuve, D. l’a laissé faire sans intervenir. Il le récompense même pour ce travail en lui fabriquant une compagne.

Une question demeure irrésolue: en quelle langue Adam désigne t-il les animaux ?
La tradition juive voit dans l’hébreu, la langue originelle qui donna naissance aux autres langues. Une étroite parenté entre l’hébreu et les autres langues a pu être constatée entre les termes se rapportant aux éléments dont l’usage était connu aux stades primitifs de la civilisation : nom des planètes et des astres, nom des minéraux, nom des plantes, désignation des êtres humains (âge, sexe, parties du corps, famille et parenté), désignation de l’espace et du temps, des nombres et des mesures, désignation des métiers ou activités primaires, de la guerre et des armes et, bien entendu …  nom des animaux. La démonstration serait longue et n’apporte rien à notre sujet. Il est donc plus que vraisemblable qu’Adam ait nommé les animaux en hébreu.

D’ailleurs, quand on a tout essayé pour dépouiller quelqu’un de son honneur, que reste t-il pour le mettre complètement à terre ? La réponse est : le dépouiller de son nom, contester ou se moquer de son patronyme ou, insinuer qu’il ne le mérite pas. Le Figaro, en Décembre 2011 écrit : « DSK interviendra lundi à Pékin dans un forum économique.  A noter que sur la page web chinoise, DSK est appelé par erreur «Khan», une appellation fort élogieuse dans la région... ».
Ca défrise le Figaro que quelque chose d’élogieux soit appliqué à DSK ?  A-t-il perdu son savoir et son nom en même temps que sa réputation ?
Autre question : qu’entend le Figaro par « dans la région » ? De quelle région s’agit-il,   la Chine serait-elle une région, le Figaro fait-il référence  à toutes les régions conquises par Gengis Khan, alias Temüdjin, à son petit-fils Kubilaï Khan qui fonda la dynastie Yuan en Chine,  ou bien à l’Agha Khan ? Mystère. Le nom ou plutôt le titre de Khan est célèbre de la Turquie jusqu’en Corée ; donc, il s’agit d’une bien grande région.
Khan ou Kan est un titre donné au chef, au dirigeant, voir au Souverain, à celui qui commande ; bref au big boss. Mais il a aussi une autre signification que l’on ne peut passer sous silence et qui va certainement déplaire au Figaro. Kahn se rapporte à Cohen, et, c’est la raison qui me pousse à écrire ces lignes. En effet, me nommant Levy, je ne peux accepter  toute atteinte  portée au nom de Cohen, parce que ce serait me renier moi-même;  les Cohen étant issus de la Tribu de Lévi. Les Cohen sont les prêtres et les Lévy, Levi ou Lewis, ont pour mission de les assister; au Temple jadis, à la Synagogue aujourd’hui. Aaron, le frère de Moïse, fut le premier Cohen et, tous les Cohen, Khan, Kahn, Kan,  à travers les âges, sont ses descendants. Donc, Strauss-Kahn est aussi un Cohen.  L’appellation Cohen est par conséquent à la fois une fonction et un nom élogieux, n’en déplaise au Figaro, non seulement dans les montagnes de l’Oural, en Turquie ou en Chine mais aussi au sein du peuple d’Israël, où ils ont une fonction de prêtrise, mais aussi de direction ; exactement comme les Khan, Gengis, Kublaï ou Agha.

Il existe un autre mot en Japonais/chinois qui se rapproche de Khan ; il s’agit de Tycoon. Wikipedia nous dit : Tycoon est un mot anglais dérivé du mot japonais Taikun signifiant « grand homme » ou « prince », le terme est lui-même d’origine chinoise. En anglais, tycoon signifie « magnat » ou homme d’affaires prospère (appelé autrefois également nabab). En, chinois Taycoon est composé de « tai », grand, et « kiun », seigneur. Kiun nous renvoie à  Khan, donc à Cohen.


Mais ce sont là des chinoiseries juives. Une chose est certaine: Confucius s’inscrit en droite ligne de l’Adam pointilleux dans la désignation des choses et des êtres pour qu’un minimum d’ordre règne dans l’univers. Il faut rectifier les noms !!


Mieux comprendre l'univers grâce à l'hébreu




Je vous invite à visionner et à partager une série de cours sur les lettres hébraïques qui permet de mieux comprendre les secrets de l’univers. Ces cours s’inspirent de l’ouvrage rédigé par Rav Zamir Cohen HATSOFEN, le Code - pas celui de Da Vinci –mais le vrai, qui analyse, les 22 lettres de l’alphabet hébreu, leur contribution à l’œuvre de la Création, leur sens caché ainsi que leur incidence sur le prénom d’un enfant et son devenir. On y démontre aussi comment la langue hébraïque s’est infiltrée dans toutes les langues, pratiquement à leur insu.

Pour visionner les premiers cours cliquez sur ce lien : https://www.youtube.com/channel/UC73lFF1BiqG_kivDQ8Rb5VA?disable_polymer=true  et cliquez sur « s’abonner » pour recevoir les suivants.

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...