mardi 5 mai 2020

Le Mouvement hassidique « Vermisseau de Jacob » a perdu son Rabbi



Vous avez bien lu : « Vermisseau de Jacob », Tolaat Yaakov. Non, il n’y a pas d’erreur. Au début, j’ai cru avoir mal lu : peut-être il fallait-il lire « Toélét », utilité, mais non, il s’agit bien d’un ver de terre, d’un vermisseau, d’une larve, d’un asticot à qui est comparé Jacob ; soit le père des douze tribus dont nous descendons tous. Cette expression figure dans Isaïe, le prophète (41, 14). Elle est reprise dans la Haftarath de la Parachath Lekh Lekha. Certes, on nous explique que le vermisseau a son utilité dans la mesure où sa force réside dans sa bouche, comme Israël dans ses prières. Je veux bien qu’Isaïe, un de nos immenses prophètes, dise ce qu’il pense. De là à ce qu’une Hassidout choisisse délibérément de se donner pour nom « vermisseau ou larve ou asticot », il y a un pas que, personnellement je n’aurais pas franchi.
La Hassidout Vermisseau de Jacob a eu droit à la Une de l’actualité à New-York : d’abord pour avoir perdu son Admour Rabbi Haïm Martz Zal terrassé par le Corona, ensuite pour avoir mis en colère le maire de New York, horrifié de constater que ses consignes de confinement soient mises en pièces lors de l’enterrement de l’Admour.
En Israël où l’on préfère se nommer « Lion de Judah », on a difficultés à admettre que l’on soit qualifié de « vermisseau ». Allez donc traiter un Israélien de « larve » ou de « ver de terre » et vous allez voir sa réaction.
Bien sûr, je déplore le décès d’un Juif que ce soit à Brooklyn ou ailleurs mais ne faut-il-il pas saisir l’occasion pour débaptiser du même coup ce Mouvement hassidique dont le nom amplifie encore plus  le fossé entre les hassidim et les Juifs

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