mercredi 26 juillet 2017

A Jérusalem, le crime paie

La décision d’installer des détecteurs d’armes, n'ayons pas peur des mots à l’entrée du Mont du Temple, lire l’esplanade des Mosquées pour les Arabes, a été une erreur de jugement.  Les enlever précipitamment est une grave erreur stratégique. Elle démontre que les Israéliens craignent les Arabes. Or il est interdit dans cette région du monde de montrer sa peur; le méchant Autre, qu’il soit Musulman ou Européen antisioniste, s’y engouffre en exigeant toujours d’avantage. 

Faire croire que Netanyahou a fait un deal avec le roi de Jordanie: "tu relâches mes diplomates et je t’enlève les portiques", c’est se foutre du monde. Les diplomates israéliens d’Aman, y compris le garde du corps à la gâchette facile, bénéficiaient de l’immunité diplomatique. Ils ne risquaient rien et Netanyahou avait grand besoin de descendre de l’arbre sur lequel il était monté sans savoir comment descendre.

Considérer la Jordanie comme un partenaire majeur et incontournable, et tenter de le faire croire aux Israéliens, est un leurre. La Jordanie a d’avantage besoin d’Israël pour la protéger contre les grands méchants qui veulent voir disparaître le régime hachémite, qu’Israël n'a besoin de la Jordanie. Il faut une fois pour toutes se mettre dans la tête que la Jordanie, à terme, n’est rien d’autre que le pays des Palestiniens, qui y sont déjà  bien plus nombreux que les Transjordaniens de souche. Si le monde veut vraiment voir un Etat palestinien sur la carte du Moyen-Orient, il n’y a qu’à débaptiser la Jordanie et la nommer Palestine, qu’elle reste sous l’autorité du roi ou de quel qu’autre tyran.  Au moins quand on aura besoin de faire la guerre,  on aura une adresse.

Netanyahou n’a plus la cote, ni auprès des Israéliens qui considèrent que sa gestion de la crise a été catastrophique, ni surtout, ce qui est bien plus grave, auprès  du big boss des Casinos de Las Vegas et accessoirement propriétaire du journal "Israël Hayom", le multimilliardaire Sheldon Adelson. Sheldon a décidé de changer de poulain : Bennet est désormais son favori ; exit Bibi. Or quand le Padrone décide, la classe politique israélienne s’exécute. C’est triste mais c’est comme ça.


Quoi qu’il en soit, Israël doit reprendre les rennes et montrer qui est le patron. Je ne suis pas convaincu que Bennet soit l’adulte responsable qu’il nous faut aujourd’hui, mais sincèrement je n’en vois pas d’autre. A moins qu’Hachém ne décide de passer à la surmultipliée et place son propre Patron, tout en nous évitant les affres de la guerre de Gog au pays de Magog qui précède d’après ce que l’on dit la guerre finale contre Jérusalem.

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...