La sortie de Trump sur Jérusalem, Capitale de l’Etat
d’Israël, a ceci de bien qu’elle permet de faire le ménage au sein de la
population israélienne : entre ceux qui se réjouissent et ceux qui s’arrachent
les cheveux ou les papillotes. Parmi ces derniers on distingue les Gauchos de Meretz
qui se lamentent : « Trump a porté un coup mortel à la vision
sioniste de l’Etat », « la reconnaissance de Jérusalem aurait dû s’accompagner
par l’annonce de la création d’un l’Etat palestinien avec comme capitale
Jérusalem-est », Jérusalem ne sera jamais la seule Capitale de l’Etat d’Israël,
et autres joyeusetés de ce genre. Cette vision est largement partagée par le
Mouvement Réformé américain qui a boudé le traditionnel repas de Hanoucca
organisé par le Président Trump. Espérons que Donald saura s’en remettre.
Les parlementaires arabes à
la Knesset ne se distinguent en rien de la rue palestinienne. Hostiles, haineux
vis-à-vis de l’Etat d’Israël qui les accepte à la Knesset et paye leurs
émoluments.
Et puis il y a les Harédim ou
du moins certains d’entre eux, tels que les Néturei Karta et Toldot Aharon pour
qui, la déclaration de Trump est carrément apocalyptique. Ils se tâtent :
faut-il ou non faire nos valises et quitter cet Etat maudit ? S’il ne s’agissait
que de quelques groupuscules antisionistes qui embrassent les Palestiniens sur
la bouche et se font photographier avec les leaders iraniens qui veulent
éradiquer Israël de la carte, ce ne serait pas trop grave. On leur souhaiterait
bon voyage et surtout pas d’au revoir. Mais il y a la mouvance puissante et
influente des Satmar qui pousse à la roue et déclare par le biais de son patron,
l’Admour, que si les Sionistes s’emparent d’Israël, en totalité, il faut non pas
partir mais fuir le pays. La reconnaissance par le Président des Etats-Unis de
Jérusalem comme Capitale de l’Etat sioniste qu’est Israël serait le coup de
grâce. Tous à l’aéroport ben-Gurion.
Il y a les Harédim annonciateurs
de l’apocalypse, prêcheurs sur Facebook, qui nous supplient, devant la menace
imminente qui guette Israël au sud, à l’est et surtout au nord, de prier, de
faire Techouva. Je n’ai rien contre la prière mais, il me semble que si
nos ennemis sont si puissants, la moindre des choses serait d’inciter les étudiants
des Yéshivot à affluer en masse vers les centres d’incorporation de Tsahal pour
s’associer à l’effort de défense de l’Etat, dont Jérusalem est la Capitale. Que nenni, comme disait l’autre. Il
y a aussi les Harédim light ou bien élevés, qui n’accordent aucun
poids ni aucun crédit à la déclaration de Trump, ne comptant que sur notre père
qui êtes aux cieux pour nous tirer d’affaire, si besoin est. Ils oublient tous
les messagers mandatés par Hashém, tout au long de notre histoire, pour
accomplir Sa volonté.
Ce qui me désole c’est qu’aucune voix d’un juif orthodoxe influent et respectable
ne se soit élevée pour condamner publiquement
les ahuris qui déclarent vouloir quitter l’Etat d’Israël et, qui reconnaisse, qu’effectivement,
devant la menace iranienne/Hezbollah, tous les Juifs qui vivent à Sion, quelle que soit
la longueur de leurs papillotes, ont le devoir de défendre par les armes le
pays dans dans lequel ils vivent,
respirent et y élèvent leurs enfants à leur guise.