mardi 19 décembre 2017

Bibi se fait claquer par le DG de Teva. La honte !


Netanyahou est allé au charbon et a rencontré le Directeur de TEVA, Kaar Shultz pour le dissuader de fermer les deux usines de Teva à Jérusalem. Non seulement Schultz l’a envoyé sur les roses mais en plus lui a donné un cours de gestion : « quand les coûts de production sont deux fois inférieurs en Europe Centrale qu’en Israël, il n’est pas question de garder les usines israéliennes et, si tu n’es pas content Bibi, je vais fermer d’autres usines en Israël ». La honte !

Décidément Bibi a perdu la main. Avant d’affronter un chef d’une entreprise qui n’a plus rien d’israélien si ce n’est le nom, on sonde le terrain pour ne pas essuyer un refus public sanglant. Bibi ne l’a pas fait et s’est fait moucher par un technocrate froid et décidé qui ne doit de compte qu’aux grands actionnaires. Bibi a cédé sans avoir rien obtenu si ce n’est des moyens de reconversion pour les salariés foutus à la porte.

L’Etat d’Israël a gaspillé des milliards en exemptions d’impôts et aides de toutes sortes pour permettre à Téva de continuer à fonctionner. L’Etat a bien sûr encore des moyens de pression sur la multinationale. Mais voilà, Bibi a cédé sans se battre. Ça promet !


Je me fous de savoir que Bibi et Sarah rançonnent quelques milliardaires pour recevoir des cadeaux en nature. Ça se fait partout et ne change pas l’ordre du monde mais qu’un chef d’Etat  se fasse moucher par un simple DG d’entreprise m’inquiète au plus haut point. Comment saura-t-il affronter les menaces existentielles auxquelles fait face Israël ? 

Incontestablement Bibi a fait son temps.

lundi 11 décembre 2017

Poutine ordonne le retrait des troupes russes de Syrie et laisse le champ libre aux Iraniens


Visite surprise de Vladimir sur la base de l’aviation russe de Hmeimin près de Tartous, Poutine  demande au ministère de la Défense d'entamer le retrait d'une importante partie des troupes russes de Syrie. Mission accomplie : "En près de deux ans, les forces armées russes, en collaboration avec l'armée syrienne, ont détruit en grande partie les terroristes internationaux. Par conséquent, j'ai pris la décision de faire rentrer en Russie la plus grande partie du contingent militaire russe se trouvant en Syrie." 
La nature et la géopolitique ayant horreur du vide, les Iraniens vont s’engouffrer à qui mieux mieux en Syrie et au Liban.

Israël a-t-il prévu cette volte-face ? Je l’ignore, mais je m’inquiète. Le monde hypnotisé par la sortie de Trump néglige Poutine qui ne cause pas mais agit.  La position de la Russie sort renforcée par la déclaration Trump. Aux yeux des Musulmans Poutine est devenu le bon garçon qui les aide, les soutient, les arme et reconnait Jérusalem-est comme la Capitale des Palestiniens.

Avantage du retrait russe : les Israéliens pourront taper plus librement en Syrie sans risquer de se heurter aux Russe. Il s’agit d’une information lourde,autrement plus importante que le discours pas historique du tout de Donald. A suivre de très près.


samedi 9 décembre 2017

Jérusalem, Capitale d’Israël. Quelle abomination ! Vite, quittons le pays, s’écrient des ultra-orthodoxes.

La sortie de Trump sur Jérusalem, Capitale de l’Etat d’Israël, a ceci de bien qu’elle permet de faire le ménage au sein de la population israélienne : entre ceux qui se réjouissent et ceux qui s’arrachent les cheveux ou les papillotes. Parmi ces derniers on distingue les Gauchos de Meretz qui se lamentent : « Trump a porté un coup mortel à la vision sioniste de l’Etat », « la  reconnaissance de Jérusalem aurait dû s’accompagner par l’annonce de la création d’un l’Etat palestinien avec comme capitale Jérusalem-est », Jérusalem ne sera jamais la seule Capitale de l’Etat d’Israël, et autres joyeusetés de ce genre. Cette vision est largement partagée par le Mouvement Réformé américain qui a boudé le traditionnel repas de Hanoucca organisé par le Président Trump. Espérons que Donald saura s’en remettre.

Les parlementaires arabes à la Knesset ne se distinguent en rien de la rue palestinienne. Hostiles, haineux vis-à-vis de l’Etat d’Israël qui les accepte à la Knesset et paye leurs émoluments.

Et puis il y a les Harédim ou du moins certains d’entre eux, tels que les Néturei Karta et Toldot Aharon pour qui, la déclaration de Trump est carrément apocalyptique. Ils se tâtent : faut-il ou non faire nos valises et quitter cet Etat maudit ? S’il ne s’agissait que de quelques groupuscules antisionistes qui embrassent les Palestiniens sur la bouche et se font photographier avec les leaders iraniens qui veulent éradiquer Israël de la carte, ce ne serait pas trop grave. On leur souhaiterait bon voyage et surtout pas d’au revoir. Mais il y a la mouvance puissante et influente des Satmar qui pousse à la roue et déclare par le biais de son patron, l’Admour, que si les Sionistes s’emparent d’Israël, en totalité, il faut non pas partir mais fuir le pays. La reconnaissance par le Président des Etats-Unis de Jérusalem comme Capitale de l’Etat sioniste qu’est Israël serait le coup de grâce. Tous à l’aéroport ben-Gurion.

Il y a les Harédim annonciateurs de l’apocalypse, prêcheurs sur Facebook, qui nous supplient, devant la menace imminente qui guette Israël au sud, à l’est et surtout au nord, de prier, de faire Techouva. Je n’ai rien contre la prière mais, il me semble que si nos ennemis sont si puissants, la moindre des choses serait d’inciter les étudiants des Yéshivot à affluer en masse vers les centres d’incorporation de Tsahal pour s’associer à l’effort de défense de l’Etat, dont Jérusalem est la Capitale. Que nenni, comme disait l’autre. Il y a aussi les Harédim  light  ou bien élevés, qui n’accordent aucun poids ni aucun crédit à la déclaration de Trump, ne comptant que sur notre père qui êtes aux cieux pour nous tirer d’affaire, si besoin est. Ils oublient tous les messagers mandatés par Hashém, tout au long de notre histoire, pour accomplir Sa volonté.

Ce qui me désole c’est qu’aucune voix d’un juif orthodoxe influent et respectable ne se soit élevée  pour condamner publiquement les ahuris qui déclarent vouloir quitter l’Etat d’Israël et, qui reconnaisse, qu’effectivement, devant la menace iranienne/Hezbollah, tous les Juifs qui vivent à Sion, quelle que soit la longueur de leurs papillotes, ont le devoir de défendre par les armes le pays dans dans lequel ils vivent, respirent et y élèvent leurs enfants à leur guise.


 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...