lundi 26 mars 2012

Voici à quoi ressemble la prison à ciel ouvert de Gaza de Gaino, où les enfants ne peuvent pas se baigner dans la mer


Je rajouterais un souvenir personnel. En 1994 je suis allé rendre visite à plusieurs reprises à des amis qui avaient choisi de vivre dans la bande de Gaza ; à Dir el Balah, plus précisément. Mes amis cultivaient des salades dans des serres et, à un certain moment je me suis demandé si je n’allais pas les rejoindre avec ma famille. Et puis un jour, j’ai observé à travers les barbelés – eh oui, les implantations juives étaient entourées de barbelés pour se protéger de leurs voisins quelque fois exubérants – un petit arabe qui cheminait tranquillement sur la route poussiéreuse juché  sur un âne. Tranquille ! Les petits enfants juifs étaient cloitrés derrière les barbelés où ils faisaient de la bicyclette, tournant en rond  dans l’implantation et, le petit Arabe chevauchait  librement son âne. Je me suis dit ce jour là que je ne laisserai pas mes enfants vivre derrière des barbelés ; même en Israël.
Nous sommes retournés plusieurs fois à Gaza où il faisait bon se baigner dans la mer ; juifs et arbes sur des plages différentes. Et puis un beau jour Sharon a décidé d’abandonner Gaza aux Arabes en leur laissant les serres, les maisons et le reste. Vous connaissez la suite.
Les salades que mes amis cultivaient à Gaza étaient les meilleures du monde et, grâce à un procédé particulier, ne contenaient pas d’insectes et autres vers. Ils en exportaient dans le monde entier. Les gazzaouis auraient pu continuer à en produire. Ils ont préféré importer et développer d’autres industries, plus meurtrières.
Quant aux plages de Gaza, les plus belles de cette côte méditerranéenne,  n’en déplaise à Monsieur Henri Gaino, les petits enfants gazzaouis peuvent s’ébattre en toute liberté. Et s’ils trouvent l’eau de mer trop salée ils peuvent nager dans lapiscine olympique construite à Gaza. Une prison-piscine à ciel ouvert, quoi ! Construite grâce à vos deniers.
Je n’ai rien contre les petits gazzaouis, je vous l’assure. J’ai par contre une sacrée dent contre le Hamas, ses fans et autres palestinophiles qui travestissent la vérité et vous la servent sur un plateau de radio ou de télévision tous les matins. Henri Gaino est allé à Gaza, il vous le certifie, et il a vu une prison à ciel ouvert; moi aussi je suis allé à Gaza, bien que ce ne soit pas à la même époque. Vous êtes libres de croire qui vous voulez ! Que les Gazzaouis privés de liberté s’adressent à leurs frères Egyptiens s’ils ont envie de sortir de Gaza. Ce n’est quand même pas aux habitants de Sderot et du Haut Néguev de leur ouvrir les portes.
Enfin, pour paraphraser une belle phrase de notre Président, écrite par Gaino sans doute, qui nous parle d’une « augmentation modérée du chômage au mois de février », je dirais:  qu’au mois de mars on a assisté à une baisse tendancielle de l’augmentation  du nombre d’antisémites en France.
Et, pour finir, regardez donc le reportage sur TF1 où s’expriment la veuve et le père du Rav Sandler ( tuerie-de-toulouse-eva-sandler-temoigne-7087650.html) . Moi, je ne m’en remets pas.

vendredi 23 mars 2012

Merkaz Harav, Itamar, Toulouse, tout s'est passé au mois d'Adar; Pourim est en deuil


Le jeudi 6 mars 2008 Ala al-Din Hashem Abou Dhaim, un Arabe israélien de Jérusalem-Est, membre d’une cellule du Hamas pénètre dans la Yeshiva Merkaz Harav, où 80 garçons fêtent  Adar Beth, le nouveau mois de l’année hébraïque, qui annonce la joueuse fête de Pourim.  Il vide le chargeur de son Kalachnikov et tue huit étudiants âgés entre quinze à dix-huit ans. Il avait  travaillé auparavant à la yeshiva du Merkaz Harav comme chauffeur. Il est abattu. Le Hamas, selon son porte-parole Abou Zouhri, a considéré qu’il s’agissait d’une « attaque héroïque » et de « réponse normale aux crimes de l’occupant et à ses meurtres de civils ». A l’annonce de l’attaque, des manifestations de joie ont éclaté dans la bande de Gaza. A Jabaliya, des hauts parleurs scandaient des slogans louant les auteurs de l’attentat.
Le vendredi  11 Mars 2011 à 21 heures – soit le 5 du mois d’Adar; Pourim est à venir -  Hakim Awad et Amjad Awad, respectivement lycéen et étudiant à l’université de Shehem, du village d’Awarta, pénètrent dans la localité d’Itamarvoisine, attendent que les parents aient couché leurs enfants, entrent dans la maison du couple Fogel et égorgent 3 enfants dont un bébé, ainsi que les  deux parents. Leur objectif : tuer de l’Israélien ». Ils sont emprisonnés en Israël.
Toulouse, le  lundi 19 mars 2012, soit le 25 Adar ; Pourim a déjà été célébré, Mohammed Merah tue à bout portant trois petits enfants et un père de famille. Vous connaissez la suite
Bon, ça se passe en Adar, mois où selon la tradition juive Marbim Besim’ha, on redouble de joie. Mais ça aurait pu se passer à un autre mois, parce qu’aucun mois de l’année hébraïque n’est exempt de meurtres, de massacres et ignominies en tous genres. Il n’empêche que Pourim est là tout proche. Jadis les Hébreux avaient échappé au mois d’Adar à la Shoah que leur concoctait Aman.  Le Pour, le sort ou la chance, les en a épargnés.  Cela ne s’est pas reproduit dans les trois cas que je vous ai cités.
Qu’ont de commun les bébés, enfants et adultes juifs qui ont été massacrés à Jérusalem, Itamar et Toulouse au mois d’Adar. La réponse est simple : ils se situent dans la mouvance du Judaïsme qui s’applique à respecter et à appliquer la Torah et les Mitsvot (Commandements).
Vous me direz, les Juifs qui n’habitent pas dans les « Colonies de peuplement dans les Territoires occupés » et qui n’envoient pas leurs gamins dans des Yeshivot ou des écoles juives ont moins de chance de rencontrer sur leur chemin les ignobles sus nommés. Le Pour,  le Goral, selon la théorie des probabilités, leur est favorable. Alors, chacun son choix. Après tout, ce qui reste quand on a tout perdu c’est bien le libre arbitre.  Le problème est que si on veut l’exercer pleinement,  il faut connaitre avec précision le contenu des deux plateaux de la balance, pour décider de quel côté on veut la faire pencher. Or un ignorant des « choses juives » ne connait que le contenu d’un seul plateau; comment pourrait-il exercer son libre arbitre ?
Maintenant  quel  est le commun dénominateur entre  les Ala al-Din, les Awad et les Mohammed, à part bien entendu qu’ils sont d’ignobles assassins.
Il existe un concept, un peu passé de mode, qui s’appelle lephilistinisme que l’on pourrait définir ainsi : « caractère de philistin, personne grossière, insensible aux arts et aux lettres, aux productions nouvelles de la culture ». En fait, la définition du vocable est plutôt élastique  et a beaucoup varié selon les époques;  rien donc  n’interdit d’apporter sa propre définition. Je vous propose la mienne : c’est le crétinisme sanguinaire
Il est clair que le vocable est issu des Philistins qui, manifestement n’ont jamais eu bonne presse. Rappelons qu’ils se sont installés jadis dans ce qu’on nomme aujourd’hui  la Bande de Gaza et que les Hébreux ont toujours eu maille à partir avec eux. Le géant Goliath que terrassa David était un Philistin, Samson, malgré sa force fut capturé par des Philistins. Ils étaient cruels, sanguinaires et croyaient à des divinités invraisemblables.
Qu’ont-ils laissé derrière eux ? Le terme « Palestine », imposé jadis par les Romains à la terre d’Israël  dont ils voulaient que s’efface jusqu’à la mémoire et, le Philistinisme, une vision du monde et de soi. Or la Palestine, en tant qu’Etat ou projet d’Etat, et, par voie de conséquence les Palestiniens qui l’habiteraient,  a été proprement ressuscité et réinventé en 1967 par …  les Israéliens,  et repris jusqu’à plus soif  par l’ONU. La Palestine n’a jamais existé en tant qu’Etat et jamais aucun Arabe ne s’est réclamé Palestinien, jusqu’à une période récente.  Mais bien que ce soit un concept creux, il n’empêche que l’on tue pour lui et en son nom. Et là on débouche sur le Philistinisme : crétinisme fait d’obscurantisme, d’ignorance et de superstition,  qui caractérise, non seulement  les assassins, mais aussi leurs admirateurs et leurs chambres d’echo qui sont légion et que l’on retrouve aisément  dans les  commentaires aux articles.  Les « J’nique  ta mère » sont en train de conquérir la France et, désormais ils disposent d’un héros martyr en la personne de M&M’s
Enfin, à qui profite le crime ? Sans conteste à notre vaillant Président qui a surfé jusqu’à plus soif sur cet épisode scabreux en  tordant  la vérité jusqu’à la dernière goutte. Non, Monsieur Sarkozy, le massacre d’enfants n’aurait pas pu se produire dans un Collège du 4ème Arrondissement de Paris. C’est un mensonge et une exploitation éhontée du deuil  qui frappe la communauté juive et Israël puisque les quatre assassinés possédaient la double nationalité. Et dire que vos chances d’élection ont été démultipliées grâce à ça. Les voies du seigneur sont vraiment impénétrables.

mercredi 21 mars 2012

Photo de Mohammed Merah entouré de ses potes


Le comble du comble : il faut que j’aille sur le site de Debka en hébreu pour y trouver sa photo. On le voit, joyeux de vivre entouré de ses petits potes. Il n’a pas vraiment l’air d’un déséquilibré.

A Toulouse, l’Indigné est passé à l’acte


On s’est servi de bien de vocables pour qualifier le tueur de Toulouse : fou, serial killer, psychopathe, assassin au sang froid et que sais-je encore. Les experts psy, les experts en armes, les journalistes ont fait preuve d’une imagination débordante, et pourtant, il y a un terme que je n’ai relevé nulle part ; celui d’ « Indigné ». A la lecture de la presse ce matin j’ai cru comprendre que le coupable présumé ; appelons le M&M, comme les chocolats, jusqu’à preuve de son innocence ou de sa culpabilité, n’a fait que manifester son indignation …. contre le meurtre d’enfants  palestiniens perpétué à Gaza par les Israéliens et contre l’engagement militaire français en Afghanistan. C’est un homme qui va jusqu’au bout de ses convictions parce que nourri par une indignation qu’il estime juste.
A partir de là, on est en droit de s’interroger sur ses maîtres à penser qui lui ont insufflé les ferments de son Indignation. Al Qaida, les Salafistes et consorts sans doute. Mais, tout ceci se déroule dans un pays et un climat où un maitre à penser officiel de l’Indignation a amplifié jusqu’à plus soif les indignations islamistes, dont l’écho s’est propagé à partir de millions de fascicules « Indignez-vous », des interviews sans fin sur les ondes,  et sa vénérable présence auprès de politiques, qui demain, peut-être, gouverneront la France.
Le vieillard indigné invite ses concitoyens à partager ses propres indignations, qui ne concernent que les Palestiniens en souffrance (au nombre largement surestimé) et l’Etat d’Israël, criminel de guerre et tortionnaire. Il a été entendu, au-delà sans doute de ses espérances.

mardi 20 mars 2012

Les modes opératoires des serial killer dans la Torah et de nos jours et, n’écoutez pas ceux qui vous disent que » les religions devraient s’interroger » sur … les Matsot à Pessa’h


Bientôt Pessa’h. On y lira la Haggadah et j’aimerais attirer votre attention sur un passage troublant issu de Tsé oulemad « Sors et apprends ».
Il y est écrit : Pharaon ne voulait se débarrasser que des premiers-nés mâles hébreux,  alors que Lavan l’araméen voulait  les déraciner tous, Laakor Hakol. Par  « déraciner » il faut entendre : supprimer, enlever la racine afin que rien ne pousse ou alors repousse différemment  en le replantant ailleurs.
Les Rabbins mettent en parallèle ces deux personnages avec le couple Amalék  et Bilam, deux autres sacrés antisémites, et nous disent : Amalék voulait supprimer physiquement les Hébreux en les tuant tout bonnement  alors que Bilam voulait supprimer leur libre arbitre, faire en sorte que les Juifs abandonnent leur foi, les anéantir  sur le plan spirituel. Une indication nous est donnée à partir de son nom Bil Am =  Bala Am soit « avaler le peuple ».
Rappelons brièvement l’histoire biblique : Lavan est le beau-père de Jacob/Israël. Il commence par le tromper en lui faisant épouser sa fille ainée, Léa alors que Jacob aimait et voulait épouser Rachel, puis le fait trimer 20 années supplémentaires avant de le laisser épouser sa cadette. Il le roule dans la farine tant qu’il peut, tente de le faire fauter par tous les moyens puis, alors que Jacob décide de le quitter pour retourner dans sa terre promise, en amenant avec lui femmes enfants et bétail, Lavan refuse de le laisser partir en lui disant : « tes femmes sont mes filles et tes enfants sont à moi ». Sous entendu, ta famille doit être élevée à ma façon et non à la tienne, celle des Hébreux.
Pharaon lui, n’est qu’un vulgaire assassin sélectif ; sa seule ambition est de se débarrasser des garçons, gardant pour lui et pour les Egyptiens, les filles. Qui est le plus ignoble parmi les deux personnages ?
Amalék n’est qu’un assassin, une espèce d’hyène qui attaque les plus faibles de la colonne des Hébreux qui s’étire dans le désert du Sinaï, en s’en prenant aux plus faibles, les vieillards et les enfants. Bilam lui est un futé ; son objectif est de faire en sorte que tout le peuple renonce à sa foi, à Son Dieu, à son  libre arbitre de respecter les Commandements : la circoncision, la cacherout, qui comprend un mode d’abattage rituel du gros bétail, etc.…
Que peut-on déduire de cette mise en parallèle ? Que les « Serial killer » des Juifs  fonctionnent selon  deux modus operandi. Il y a ceux qui veulent les supprimer physiquement et ceux qui aspirent à les anéantir spirituellement en faisant en sorte qu’ils cessent d’être juifs, oublient ou pervertissent leur foi.
Quand un individu haut placé de la République – suivez mon regard etlisez mes précédents articles – déclare doctement que les Juifs,  et les Musulmans aussi, devraient réviser leur copie,  « revenir sur les traditions ancestrales, abandonner des pratiques d’un autre âge, et que les religions devraient s’interroger au maintien des traditions qui n’ont plus grand-chose à voir avec »  … nanani, nanana…  il s’exprime comme le faisaient avant lui Lavan et Bilam et bien d’autres encore, y compris de nombreux Juif aujourd’hui.
S’il y a lieu de combattre sans relâche, ni pitié et de punir les Pharaon, les Amalék, et les assassins de Otsar Hatorah de Toulouse, il faut aussi, non pas punir mais apprendre à ignorer, les Bilam et les Lavan, qu’ils soient Docteurs en Théologie, simples politiques ou politiques simplets. Ils sont quelque part plus dangereux parce qu’insidieux, se parant des vertus du progrès de la science et d’une laïcité mal comprise.
Voilà, à Pessa’h mangez de la Matsa et si vous rencontrez un Bilam , un Lavan ou un Fillon sur votre route qui vous explique que, si il y a 3000 ans, on ne savait pas faire lever le pain, aujourd’hui les règles ont changé, grâce au progrès de la science et qu’un esprit moderne doit abandonner ces pratiques d’un autre âge, et se régaler d’un bon sandwich baguette jambon beurre à Pessa’h,  envoyez le se faire foutre.
Je vous souhaite un Hag Saméa’h et casher

lundi 19 mars 2012

Les « traditions ancestrales » évoquées par Fillon et l’assassinat d’enfants qui les étudient à l’école juive; l’exode va commencer.


A quoi sert une école juive sinon à perpétuer des traditions ancestrales en les enseignant à des enfants dès leur plus jeune âge ? C’est ce que s’évertue à faire le réseau des écoles Otsar hatorah partout en France, Toulouse  compris. Rappelons que le mot Ozarou Otsar signifie «  trésor » ; le trésor de la Torah en quelque sorte. Les parents qui décident en toute conscience d’inscrire leurs enfants dans une école juive et non à l’école laïque et républicaine,  veulent que leur soit délivré un trésor, que leur lignée continue à perpétuer le judaïsme des « traditions ancestrales »,  qui enjoint de manger casher, de porter la kippa, et plus tard de se marier selon la Loi de Moïse et d’Israël afin de faire venir au monde des enfants qui continueront à étudier  dans les écoles de Otsar Hatorah.
Seulement voilà, le rêve d’une France qui permet à ses citoyens d’éduquer leurs enfants comme bon leur semble, tout en respectant la règle républicaine, a été rompu, deux fois. La première fois par celui qui a en charge de conduire la politique de la nation et, la seconde fois par un crime abject qui tue les enfants juifs qui étudient dans une école juive, qui manifestement, n’a pas suffisamment réfléchi  sur « le maintien de traditions qui n’ont plus grand chose à voir avec l’état aujourd’hui de la science, l’état de la technologie, les problèmes de santé ».
J’avais écrit dans mon précédent article que  pour supprimer les problèmes issus de la viande hahal et casher, Fillon propose en fait de supprimer l’Islam et le Judaïsme et, on se demande même pourquoi il n’aborde que l’abattage rituel. Il aurait pu évoquer la circoncision par exemple ; vous savez cet acte barbare qui traumatise et mutile pour la vie un bébé innocent qui n’a pas voix au chapitre,  les Fêtes juives et le Shabbath, le mariage religieux, coutume d’un autre temps, contraire aux lois de la République, le port de la kippa, et, par voie de conséquence, l’école juive qui s’évertue à transmettre des traditions….  d’un autre âge.
Pas d’école juive, pas d’exécution de sans froid d’enfants qui y étudient. La boucle est bouclée et vraiment peu importe qui a appuyé sur la gâchette. La messe est dite, comme il est coutume de dire dans ce beau pays ; l’exode des juifs va commencer.
Les victimes sont : le Rav Yonathan Sandler, ses deux enfants âgés de 6 ans et de trois ans ainsi que la fille du directeur de l’école, âgée de 8 ans. Yié Zikhram baroukh

mardi 6 mars 2012

Pour l’Union sacrée entre Musulmans et Juifs autour de l’abattage rituel et du reste


Pour supprimer les problèmes issus de la viande hahal et casher, Fillon propose en fait de supprimer l’Islam et le Judaïsme et on se demande même pourquoi il n’aborde que l’abattage rituel. Car en effet on pourrait dire bien des choses en somme pour prouver que « les traditions ancestrales n’ont plus grand-chose à avoir voir avec l’état aujourd’hui de la science, l’état de la technologie, les problèmes de santé ».
La circoncision par exemple ; vous savez cet acte barbare qui traumatise et mutile pour la vie un bébé innocent qui n’a pas voix au chapitre
Les Fêtes juives et le Shabbath devront être supprimés pour ne pas avoir à faire repasser les examens aux petits étudiants juifs qui, pour je ne sais quelle raison absurde, se refusent  à écrire ce jour là.
Le mariage religieux, coutume d’un autre temps, contraire aux lois de la République et qui peut poser des problèmes à l’Etat civil
Le port de la kippa, à l’instar du port de la Burqa, signes distinctifs du manque d’intégration des Juifs et des Musulmans dans la communauté nationale.
Monsieur Fillon est convaincu, comme bon nombre de ses concitoyens (il n’y a qu’à lire les commentaires sur le Net) que la cacherout est liée aux problèmes de santé. Le nerf sciatique des bovins et la viande de cochon provoquaient jadis les pires maladies, et c’est pour cela que les Juifs refusaient de les manger ; aujourd’hui, grâce aux avancées de la médecine, l’absorbation du nerf sciatique ne provoque plus la syphilis et la peste ; voire les oreillons. Donc, braves gens, absorbez des huitres vivantes, faites vous des sandwichs jambon beurre cornichons ; il n’y a plus rien à craindre.
Mais, le meilleur système pour mettre fin aux  »traditions ancestrales » juives et musulmanes, rien ne vaut un autodafé de tous les livres, à la fois saints et rétrogrades, qui polluent ces communautés. Un ramassage minutieux de tous les Talmud, existant en France et en Navarre, qui dissertent sur la cacherout,  suivi d’un bon feu de joie réglerait une fois pour toutes tous les problèmes.
Merci Monsieur Fillon d’avoir éclairci notre lanterne. Vous qui aspirez à devenir maire de Paris, Place de l’Hôtel-de-Ville,  vous n’aurez qu’à revenir à son ancienne dénomination « Place de Grève » supprimée en 1803,  où eut lieu le plus bel autodafé du Talmud, organisé par le bon roi Saint Louis.

samedi 3 mars 2012

Confucius et les Mitsvot ou, l’homme qui ambitionnait de devenir un Mensch, un Junzi


Qui n’a pas entendu parler des Mitsvot ? Il y en a d’innombrables. Les Sages en ont comptabilisé 613;   Taryag en hébreu, pour reprendre la numérologie hébraïque. La classification la plus courante consiste à les scinder en deux catégories : Les « Faire » (Mitsvot Assé) et,  Les « Pas Faire » (Mitsvot Lo Taassé). Il y en a   248 d’un côté et 365 de l’autre. » Honores ton père et ta mère », serait un Commandement positif et,   « Tu ne commettras pas de rapt », qui est  la véritable signification de « Tu ne voleras point »  serait une Mitsva négative.  Et, ainsi de suite, si ce n’est que je n’aime pas trop la distinction entre positif et négatif, comme si les Mitsvot Assé avaient de la valeur et  les autres pas du tout.
Il existe une autre classification : les Misvot ben Adam lé Havéro, entre l’homme et l’homme, et les Mitsvot ben Adam la Makom, que l’on traduit généralement par « entre l’homme et dieu ». Le Rambam,  Maïmonide,  qualifie différemment la seconde série de Mitsvot. Il considère en effet que les Mitsvot entre l’homme et D. sont en fait les Misvot entre l’Homme et lui-même, dans la mesure où leur finalité n’est certes pas d’avoir une quelconque influence sur dieu, qui n’en a cure, mais de nous transformer et de nous développer, nous mêmes. Respecter, par exemple le Shabbat parce que D. s’est « reposé » ce jour,  n’influe en aucune façon sur le Créateur, qui selon moi , et d’autres , ne connait pas la fatigue, mais, a une incidence certaine sur la structuration de l’homme qui respecte le Shabbath, reprenant ce jour là des forces et, consacrant un septième de son temps à autre chose qu’à trimer.
Il est intéressant de noter que si le mot Makom, le Lieu, est un des termes par lequel on désigne D. il signifie aussi en hébreu courant « revenir au point de départ, remettre quelque chose à l’endroit d’où il vient et auquel il appartient ». Léahzir la makom, remettre en place. Donc, la définition du Rambam se tient et le choix de désigner D. par Makom dans ce cas précis, n’est évidemment pas fortuite; on aurait pu désigner D. par un autre de ses innombrables noms.
Cette conception rejoint une très belle phrase de Martin Buber (Buber 1965, page 219) qui dit: « We have recognized that just the same Thou that goes from man to man is the Thou that descends from the divine to us and ascends from us to the divine »
Laquelle des deux séries de Mitsvot est la plus importante ? Il est dit que le Jour de Kippour, communément appelé « Grand Pardon », les inconvenances envers D. sont pardonnées, mais les  indélicatesses (j’utilise ce mot à dessein n’aimant ni le mot faute ni le mot péché) envers son prochain ne le sont pas, à moins d’avoir entrepris auparavant la démarche de se faire pardonner par lui. Autrement dit,  D. n’intervient pas dans les querelles humaines ; à chacun de faire son boulot en apaisant le ressentiment de l’Autre vis-à-vis de soi. Il est évidemment plus aisé de se rendre à la synagogue le jour de Kippour rempli de bonnes résolutions … vis-à-vis de D. et de zapper sciemment ou inconsciemment toutes les crasses que l’on a pu commettre envers ses semblables
En parallèle aux Mitsvot qui proviennent du verbe « commander »Létsavot, il existe un autre concept fort dans la tradition juive, plus méconnu, qui s’appelle les Midot du verbe mesurer, Limdod.  Qu’est ce que ces mesures et en quoi ont-elles un quelconque rapport avec l’homme? Il s’agit de la juste mesure ou de la mesure juste qui doit régir les choses et le comportement des hommes Rapportez-vous à mon article sur juste milieu ou milieu juste.
De la même façon où une mesure, Mida, mesure, par exemple, avec précision les dimensions du Tabernacle ou du Chandelier du Temple, possèdant ainsi  un sens, face à une situation donnée, un Homme authentique doit se comporter d’une certaine façon (les tolérances sont admises pour les humains) et s’il se comporte différemment, il a tout faux ; comme une mesure erronée, qui ne signifie plus rien.
Les Sages se sont de tout temps demandé si les Mitsvot précédent les Midot ou, inversement. Les discussions sur ce sujet  abondent. Mais il me semble qu’au moins trois choses sont claires: Les 613 Mitsvot Commandements ont été communiquées aux Hébreux au Mont Sinaï,  à un moment précis de l’Histoire (même si quelques unes sont antérieures au don de la Torah) or, il devait bien exister des normes de comportement avant ce jour.  Les autres peuples de la terre qui n’ont pas pris sur eux le joug des Mitsvot  doivent bien posséder  quelque chose qui les remplace et, enfin, si un Hébreu a un comportement de sagouin ou un comportement  sanguin , les Mitsvot qu’il pourrait accomplir ont-elles une valeur et peuvent-elles être accomplies correctement ?
La pratique des Mitsvot réclame en règle générale à la fois un apprentissage, une maturité et même une certaine intelligence pour en saisir les nuances et leur juste application. Les Midot, par contre peuvent être travaillées dès le plus jeune âge. D’où l’expression « acquérir de bonnes midot ». Comme si on pouvait en acquérir des mauvaises !!
Les éducateurs juifs ont toujours été à cheval sur les Midot, qui devaient être enseignées aux enfants dès l’âge le plus tendre. En effet,  la Torah (Berchith 8/21) nous dit que Yétser Lév Haadam Ra Minéourav. L’homme ne naît pas bon, ou, plus précisément et littéralement, l’enfant, lui, naît carrément mauvais, car ses pulsions négatives l’entraînent vers le mal. Cette vision qui pourrait choquer certains, ne doit pas être comprise comme un constat d’échec pessimiste. Et alors, si l’enfant est mû par des penchants peu sympathiques, il a toute la vie devant lui pour s’améliorer !!
C’est à cette amélioration que se sont penchés les maîtres chargés de l’éducation des jeunes enfants.
J’ai découvert une bonne classification dans le siteallianceforjewishearlyeducation.org ordonnée par Madame Frieda Hershman Huberman qui a développé  une liste de 18 Top Mitsvot et Midot particulièrement adaptés aux très jeunes enfants.  Il va s’en dire que le classement est par ordre alphabétique et non par ordre d’importance. Cette liste combine mitsvot et midot ; autrement dit ce qui a été ordonné par D. au peuple hébreu au Mont Sinaï et, les midot ; disons, les traits de caractère, pour faire simple, que l’enfant doit travailler afin de se comporter à la fois en Juif et en Ben Adam, en fils de l’homme. Je vous les reproduis :
Bal Tashchit,   Ne pas gaspiller ou détruire inutilement
Bikur Cholim,  Rendre visite aux malades
Chaver/Dibbuk Chaverim, Etre un bon ami, fidèle en amitié
Emet, Vérité, fiabilité
Chesed/G’milut Chasadim,  Montrer de la gentillesse, bonté
Derech Eretz, Devenir unMensch, être courtois et agréable
Erech Apayim, Ne pas se mettre en colère, être tolérant
Hachnasat Orchim, Hospitalité, accueillir l’étranger
Hashavat Avaida, Retourner les objets perdus à leur propriétaire
Hiddur P’nai Zakain, Respecter les anciens
Kibud Habriot, Horim Umorim, Respecter les hommes, honorer les maitres et les parents
Rodeph Shalom,  Rechercher la paix
Samai-ach B’chelko, Etre content de ce que l’on possède, de son sort
Seiver Panim Yafot, Présenter un visage, un abord agréable
Sh’mirat Haozen, Savoir écouter, éviter d’écouter les commérages, les ragots
Shmirat Halashon,  Faire attention à ce que l’on dit
Tzaar Ba’alai Chayim,  Montrer de la gentillesse envers les animaux
Tzedakah,  Agir avec justice, partager avec les pauvres
Que constate t-on  et quel est leur commun dénominateur ? En un mot on pourrait dire : Comment devenir un Mensch ? Le mot Yiddish Mensch est un mot magique, difficilement traduisible, même en hébreu, et qui trouve sa meilleure définition, selon moi, en anglais et, en… chinois, grâce à deux personnages éminents qui sont respectivement Kipling et Confucius.
Vous connaissez tous le fameux poème de Kipling « You’ll be a man my son », vous connaissez peut-être moins la définition que donne Confucius au terme Junzi. Elle en vaut le détour:
Confucius commence par préciser que qu’atteindre le niveau de Junziest proprement impensable, même pour lui :   « La voie de l’homme de bien consiste en trois choses que je n’ai pas pu réaliser : son humanité ne connait pas le trouble, sa sagesse ne connait pas le doute, son courage ne connait pas la peur » (Lunyu XIX 28) Cependant «  l’homme de bien étudie pour se perfectionner dans la Voie (Lunyu XIX 7)
« Le Maître parlait rarement du profit, du destin, de la vertu d’humanité » ou, selon d’autres traducteurs : « Le maître ne parlait que rarement d’intérêt, que ce soit à propos de la destinée ou du sens de l’humanité » (cf A. Lévy) ; « Le maître parlait rarement de profit. Il célébrait la volonté céleste et l’humanité. » (cf P. Ryckmans)  (IX.1)
Tzeu koung ayant demandé ce que doit faire un homme honorable, le Maître répondit : « L’homme honorable commence par appliquer ce qu’il veut enseigner ; ensuite il enseigne. »( II.13)
Le Maître dit : « Le sage est calme et serein. L’homme de peu est toujours accablé de soucis. » (VII.36)
« Le Maître était affable mais ferme, imposant mais sans dureté ; courtois mais sans affectation ». (VII.37)
« Un homme honorable a surtout soin de trois choses : éviter la violence et l’insolence dans ses attitudes et dans ses gestes, garder une expression qui inspire confiance, prendre un ton dénué de vulgarité et de bassesse. Pour ce qui est des vases rituels de bambou ou de bois, il y a des officiers pour en prendre soin. » (VIII.4)
« L’homme honorable honore les sages, et est indulgent envers la multitude ; il encourage par des éloges les excellents et a compassion des faibles » (XIX.3)
Le Maître dit : « Chercher à plaire aux hommes par des discours étudiés et un extérieur composé est rarement signe de plénitude humaine. » (I.3)
Tseu koung ayant interrogé Confucius sur l’amitié, le Maître dit : « Avertis tes amis avec franchise, et conseille les avec douceur. S’ils n’approuvent pas tes avis, arrête, plutôt que de risquer un affront. » (XII.22)
Ien Iuen ayant interrogé Confucius sur la vertu d’humanité, le Maître répondit : « Se maîtriser soi-même, et revenir aux rites de la courtoisie, c’est cela le sens d’humanité. » Ien Iuen dit : « Permettez-moi de vous demander quelle est la méthode à suivre. » Le Maître répondit : « Ne rien regarder, ne rien écouter qui soit contraire aux rites de la courtoisie ; ne rien dire, ne rien faire qui soit contraire aux rites de la courtoisie. (XII.1)
en quoi consiste la lucidité. Le Maître répondit : « Ne pas se laisser imprégner par les calomnies, ni se laisser meurtrir par les accusations ; cela peut s’appeler lucidité. (XII.6)
Ki Tzeu tch’eng¹ dit : « L’homme honorable l’est par nature. Qu’a-t-il à faire de la culture ? » Tzeu koung répondit : Culture et nature sont indissociables l’une de l’autre. Une peau de tigre ou de léopard ne se distingue pas d’une peau de chien ou de brebis, quand le poil est raclé ». (XII.8)
Tseng tzeu dit : « L’homme honorable rassemble autour de lui des amis grâce à sa culture, et les amis le renforcent dans la vertu d’humanité. » (XII.23)
Et ainsi de suite ; les caractéristiques de l’homme qui aspire à l’humanité abondent dans les Entretiens et chez les principaux successeurs de Confucius ; notamment  Meng Zi, baptisé Mencius par les Chrétiens.
Vous me rétorquerez que les Mitsvot sont spécifiquement réservées  aux Juifs et ne concernent en rien les autres peuples de la terre. Cela est exact pour  ce qui concerne les Commandements liés à la terre d’Israël  et au Temple, celles qui concernent ses Fêtes, celles qui se rapportent à des normes de pureté familiale ou à l’alimentation. C’est bien les Hébreux qui ont été délivrés d’Egypte et c’est eux seuls qui  doivent aimer et respecter  D. qui les a sortis de l’esclavage. Mais toutes les autres Mitsvot associées aux Midot, qui ont pour fonction de transformer l’homme en Mensh, autrement dit en quelqu’un « qui porte à l’achèvement les potentialités de son humanité » ( Michéle Moioli  «  Apprendre à philosopher avec Confucius page 123) sont de nature universelle. Or le personnage qui a le mieux défini cet homme pleinement humain est incontestablement  Confucius, à travers sa définition du Junzi.
Confucius nous raconte, qu’étant jeune, et pauvre,  il ne tirait pas sur tous les oiseaux qui étaient dans leur nid, ni ne péchait au filet, mais à la ligne. Tuer et prendre tous les animaux était contraire à sa volonté, et il ne le faisait pas. A partir du comportement de cet homme vis-à-vis des animaux on peut déduire comment il se comportait envers les humains. Ça c’est un Mensch.  Avis aux petits enfants et aux écologistes de tous poils.

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...