vendredi 23 mars 2012

Merkaz Harav, Itamar, Toulouse, tout s'est passé au mois d'Adar; Pourim est en deuil


Le jeudi 6 mars 2008 Ala al-Din Hashem Abou Dhaim, un Arabe israélien de Jérusalem-Est, membre d’une cellule du Hamas pénètre dans la Yeshiva Merkaz Harav, où 80 garçons fêtent  Adar Beth, le nouveau mois de l’année hébraïque, qui annonce la joueuse fête de Pourim.  Il vide le chargeur de son Kalachnikov et tue huit étudiants âgés entre quinze à dix-huit ans. Il avait  travaillé auparavant à la yeshiva du Merkaz Harav comme chauffeur. Il est abattu. Le Hamas, selon son porte-parole Abou Zouhri, a considéré qu’il s’agissait d’une « attaque héroïque » et de « réponse normale aux crimes de l’occupant et à ses meurtres de civils ». A l’annonce de l’attaque, des manifestations de joie ont éclaté dans la bande de Gaza. A Jabaliya, des hauts parleurs scandaient des slogans louant les auteurs de l’attentat.
Le vendredi  11 Mars 2011 à 21 heures – soit le 5 du mois d’Adar; Pourim est à venir -  Hakim Awad et Amjad Awad, respectivement lycéen et étudiant à l’université de Shehem, du village d’Awarta, pénètrent dans la localité d’Itamarvoisine, attendent que les parents aient couché leurs enfants, entrent dans la maison du couple Fogel et égorgent 3 enfants dont un bébé, ainsi que les  deux parents. Leur objectif : tuer de l’Israélien ». Ils sont emprisonnés en Israël.
Toulouse, le  lundi 19 mars 2012, soit le 25 Adar ; Pourim a déjà été célébré, Mohammed Merah tue à bout portant trois petits enfants et un père de famille. Vous connaissez la suite
Bon, ça se passe en Adar, mois où selon la tradition juive Marbim Besim’ha, on redouble de joie. Mais ça aurait pu se passer à un autre mois, parce qu’aucun mois de l’année hébraïque n’est exempt de meurtres, de massacres et ignominies en tous genres. Il n’empêche que Pourim est là tout proche. Jadis les Hébreux avaient échappé au mois d’Adar à la Shoah que leur concoctait Aman.  Le Pour, le sort ou la chance, les en a épargnés.  Cela ne s’est pas reproduit dans les trois cas que je vous ai cités.
Qu’ont de commun les bébés, enfants et adultes juifs qui ont été massacrés à Jérusalem, Itamar et Toulouse au mois d’Adar. La réponse est simple : ils se situent dans la mouvance du Judaïsme qui s’applique à respecter et à appliquer la Torah et les Mitsvot (Commandements).
Vous me direz, les Juifs qui n’habitent pas dans les « Colonies de peuplement dans les Territoires occupés » et qui n’envoient pas leurs gamins dans des Yeshivot ou des écoles juives ont moins de chance de rencontrer sur leur chemin les ignobles sus nommés. Le Pour,  le Goral, selon la théorie des probabilités, leur est favorable. Alors, chacun son choix. Après tout, ce qui reste quand on a tout perdu c’est bien le libre arbitre.  Le problème est que si on veut l’exercer pleinement,  il faut connaitre avec précision le contenu des deux plateaux de la balance, pour décider de quel côté on veut la faire pencher. Or un ignorant des « choses juives » ne connait que le contenu d’un seul plateau; comment pourrait-il exercer son libre arbitre ?
Maintenant  quel  est le commun dénominateur entre  les Ala al-Din, les Awad et les Mohammed, à part bien entendu qu’ils sont d’ignobles assassins.
Il existe un concept, un peu passé de mode, qui s’appelle lephilistinisme que l’on pourrait définir ainsi : « caractère de philistin, personne grossière, insensible aux arts et aux lettres, aux productions nouvelles de la culture ». En fait, la définition du vocable est plutôt élastique  et a beaucoup varié selon les époques;  rien donc  n’interdit d’apporter sa propre définition. Je vous propose la mienne : c’est le crétinisme sanguinaire
Il est clair que le vocable est issu des Philistins qui, manifestement n’ont jamais eu bonne presse. Rappelons qu’ils se sont installés jadis dans ce qu’on nomme aujourd’hui  la Bande de Gaza et que les Hébreux ont toujours eu maille à partir avec eux. Le géant Goliath que terrassa David était un Philistin, Samson, malgré sa force fut capturé par des Philistins. Ils étaient cruels, sanguinaires et croyaient à des divinités invraisemblables.
Qu’ont-ils laissé derrière eux ? Le terme « Palestine », imposé jadis par les Romains à la terre d’Israël  dont ils voulaient que s’efface jusqu’à la mémoire et, le Philistinisme, une vision du monde et de soi. Or la Palestine, en tant qu’Etat ou projet d’Etat, et, par voie de conséquence les Palestiniens qui l’habiteraient,  a été proprement ressuscité et réinventé en 1967 par …  les Israéliens,  et repris jusqu’à plus soif  par l’ONU. La Palestine n’a jamais existé en tant qu’Etat et jamais aucun Arabe ne s’est réclamé Palestinien, jusqu’à une période récente.  Mais bien que ce soit un concept creux, il n’empêche que l’on tue pour lui et en son nom. Et là on débouche sur le Philistinisme : crétinisme fait d’obscurantisme, d’ignorance et de superstition,  qui caractérise, non seulement  les assassins, mais aussi leurs admirateurs et leurs chambres d’echo qui sont légion et que l’on retrouve aisément  dans les  commentaires aux articles.  Les « J’nique  ta mère » sont en train de conquérir la France et, désormais ils disposent d’un héros martyr en la personne de M&M’s
Enfin, à qui profite le crime ? Sans conteste à notre vaillant Président qui a surfé jusqu’à plus soif sur cet épisode scabreux en  tordant  la vérité jusqu’à la dernière goutte. Non, Monsieur Sarkozy, le massacre d’enfants n’aurait pas pu se produire dans un Collège du 4ème Arrondissement de Paris. C’est un mensonge et une exploitation éhontée du deuil  qui frappe la communauté juive et Israël puisque les quatre assassinés possédaient la double nationalité. Et dire que vos chances d’élection ont été démultipliées grâce à ça. Les voies du seigneur sont vraiment impénétrables.

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