Moins connu que les prédictions apocalyptiques sur
Gog et Magog dans Ezéchiel (38-39), le psaume 83 פג
PaG est intéressant dans la mesure où il
pointe du doigt tous les ennemis la
d’Israël. Ce psaume est récité lors du jeune de Gedalia qui marque
l’assassinat du dernier Gouverneur de Judée, et la fin de toute souveraineté
juive en terre d’Israël. Le Roi David demande à Hashem de punir ses ennemis
mais aussi de les faire revenir à Lui. Citons les passages qui nous intéressent
« Car
voici, tes ennemis s`agitent, Ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment
contre ton peuple des projets pleins de ruse, Et ils conspirent contre ceux que
tu protèges.Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, Et qu`on
ne se souvienne plus du nom d`Israël! Ils se concertent tous d`un même coeur, Ils
font une alliance contre Toi; Les tentes d`Édom et les Ismaélites, Moab et les
Hagaréniens, Guebal, Ammon, Amalek, Les Philistins avec les habitants de Tyr. L`Assyrie
aussi se joint à eux, Elle prête son bras aux enfants de Lot.
Qui sont-ils
et quel est leur objectif ?
Leur premier
objectif consiste à éliminer Israël et leur stratégie est double: d’abord les
exterminer physiquement et les exclure territorialement, puis, faire en sorte
que l’on ne se souvienne plus du nom même d’Israël. Comme l’a dit si joliment Ahmadinejad : « effaçons-les de
la carte du temps et du Livre de l’Histoire ». Passe encore l’envie furieuse
d’anéantir les Juifs qui occupent, selon les ennemis d’Israël, la « Terre
promise », il convient surtout d’effacer jusqu’au souvenir d’Israël. Cela revient à provoquer une amnésie collective, une perte de mémoire
qui devrait se traduire par la disparition de tous les ouvrages qui traitent
d’Israël et de tout ce qui s’y rapporte, mais aussi, de tout ce qui touche à
Israël ou aux Juifs. Imaginez-vous : n’importe quelle recherche dans Google,
Yahoo ou tout auteur moteur de recherche,
qui inclurait le nom d’ « Israël » donnerait : « pas de résultat,
effectuer une nouvelle recherche ».
Ou alors, Google vous proposera de remplacer « Israël » par un mot
approchant ; genre « Ismaël » ou « Palestine ».
On est toutefois en droit de se demander si c’est
bien Israël qui est la cible prioritaire ou bien Celui qui les protège ? En
effet le psaume 83 de préciser : « ils font alliance contre Toi ».
Les ennemis
du Nom, de Hashém, font alliance contre Celui qu’ils haïssent parce que, dans leur
bêtise extrêmes, ils Le considèrent, non pas comme le D. Un unique ; donc par
définition aussi le leur, mais comme le
Protecteur d’Israël. Annihiler Son peuple, revient à s’approprier dieu. Ma thèse est confirmée par la dernière phrase du
Psaume qui nous explique que l’objectif final de David est : « Qu`ils
sachent que toi seul, dont le nom est l`Éternel, Tu es le Très Haut sur toute
la terre! » Le Psaume
vise, non seulement à demander le châtiment des comploteurs, mais, faire en
sorte que ces haineux ignorants et jaloux, comprennent une fois pour toutes que
le D. protecteur d’Israël est l’ETERNEL UN.
Voyons maintenant quels sont les partenaires en
présence :
Les tentes d`Édom,
les Ismaélites, Moab, les Hagaréniens,
Guebal, Ammon, Amalek, les Philistins avec les
habitants de Tyr. Et comme cela ne suffisait pas, l`Assyrie aussi
se joint à eux, elle prête main-forte aux enfants de Lot.
Commençons
par les Philistins que le psaume associe aux habitants de Tyr. Les Philistins
ont, tous temps, occupé une bande côtière le long de la Méditerranée, plus ou moins
longue selon les époques mais guère plus large. La ville de Tyr ou Tsur, qui en
hébreu et en arabe signifie la même chose, soit « Rocher » A noter que Tsur est
l’un des multiples noms attribués à D. Tsur Israël, le Rocher d’Israël. La ville de Tyr au sud Liban existe depuis la nuit
des temps. Y vivent aujourd’hui quelques 40.000 Libanais, dont un large
contingent du Hezbollah.
Le Psaume 83 associe les Philistins de Gaza et les habitants
de Tyr qui sont pourtant distants de quelques centaines de kilomètres. Éloignés
géographiquement mais unis par la même volonté de détruire Israël, Le Hamas à
Gaza, lire en terre de Philistin, est lié par le cœur au Hezbollah qui siège et
sévit à partir du Liban. Donc, le roi David qui a vécu 10 siècles avant l’ère
ordinaire, nous parle de l’actualité quotidienne au Proche-Orient, en insistant
sur le lien étroit entre les Palestiniens de Gaza et le Hezbollah au Liban,
associé à la Syrie et financé par l’Iran.
Gebal, soit
Jbeil en arabe et Byblos en grec, est située à au nord de Beyrouth. Il s’agit
d’une des villes les plus anciennes du monde (-5000 ans avant l’ère ordinaire).
Le roi David la considère au même titre que Tyr, associée aux Philistins et
farouchement hostile à Israël.
Les
Ismaélites. Nous les connaissons bien, surtout si vous avez lu mon Essai "Ismaël et ses frères". Ce sont les descendants du fils aîné et aimé d’Abraham
et de Hagar, la servante de Sarah. Ils ont investi la Péninsule arabique et la
plupart des Etats du Proche et Moyen-Orient jusqu’aux confins de l'Inde. Leur
rejeton le plus célèbre est Mahomet, dont les descendants et ceux qui se
réclament de lui, ont fait une belle carrière, instaurant au passage une
religion particulièrement intolérante, largement inspirée par le Judaïsme. L’or
noir qu’Allah a bien voulu enfouir dans leurs terres leur permettent de
financer les mouvements djihadistes de tout poil, qu’ils agissent en Europe,
aux Etats-Unis ou ailleurs.
Les
Hagaréniens sont, comme leur nom l’indique, les fils de Hagar et leurs
descendants. Mais ils ne sont pas nécessairement les enfants conçus par Abraham
et Hagar. Nos sages, Ibn Ezra en particulier,
nous expliquent qu’après avoir été chassée par Abraham, Hagar eut un
autre mari avec qui elle eut des enfants ; qui, par définition sont les
demi-frères d’Ismaël. A ne pas confondre avec les frères d’Ismaël que mit au
monde Ketoura, la femme qu’épousa Abraham après la mort de Sarah, et que nos sages s’accordent à associent à
Hagar.
La
disproportion numérique entre les descendants de Hagar, qui sont légion, et le
pauvre Itshak, fils unique d’Abraham et de Sarah, ancêtre des Hébreux est
criante. Citons Voltaire
dans son dictionnaire philosophique à l’entrée « Abraham ».
« Le
fait est que la race d’Ismaël a été infiniment plus favorisée de Dieu que la
race de Jacob. L’une et l’autre race a produit à la vérité des voleurs ; mais
les voleurs Arabes ont été prodigieusement supérieurs aux voleurs juifs. Les
descendants de Jacob ne conquirent qu’un très-petit pays qu’ils ont perdu ; et
les descendants d’Ismaël ont conquis une partie de l’Asie, de l’Europe & de
l’Afrique, ont établi un Empire plus vaste que celui des Romains, et ont chassé
les Juifs de leurs cavernes, qu’ils appelaient la terre de promission ».
L’énumération des ennemis d’Israël dans le psaume
83 commence par Edom, et plus précisément par ses tentes. Rappelons qu’à
l’époque biblique, Edom est un peuple situé au sud-est d’Israël, soit dans le
Haut Néguev et dans la Jordanie actuelle. Ce peuple descend d’Esaü, le frère
jumeau de Jacob/Israël, à qui il en veut à mort pour s’être fait chiper le droit
d’aînesse. Le Psaume mentionne les
tentes d’Edom et les Ismaélites. Les tentes se rattachement donc à Edom et non
aux Ismaélites, ce qui est bizarre dans la mesure où à cette époque, tous ce
braves gens habitaient sous des tentes.
Pourquoi alors mentionner les tentes pour les Edomites seuls et pourquoi
ne pas mentionner seulement Edom, comme sont mentionnés les autres peuples ?
Qu’apporte le mot « tentes » ?
Je n’ai
trouvé auprès des commentateurs aucune explication, je suis donc contraint à en
imaginer une. Les Edomites ou Iduméens selon certains - soit les descendants
d’Esaü, dit Edom le Rouge - furent effectivement dans l’antiquité un peuple
installé à l’est et au sud de
Beer-Shéva, mais, la tradition nous apprend que leurs descendants coopérèrent, sous
le règne d’Hérode, avec les Romains
puis, œuvrèrent à la grandeur de Rome, lire la Chrétienté, lire les peuples
occidentaux qui s’en réclament. La tradition juive nous apprend que nous vivons
encore sous l’exil d’Edom, qui sera le dernier des quatre peuples oppresseurs
qui auront asservi Israël. Le Roi David, visionnaire, ne se contente pas de
nous décrire la situation géopolitique de son époque, mais nous décrit, dans sa
vision prophétique, la fin des temps, ou, pour ne pas chagriner certains, fait de
la prospective. Les tentes d’Edom, à mon sens, ne désignent pas seulement les
habitations précaires de cette peuplade du Néguev mais se rapportent aussi à
toutes les demeures, voir palais, d’Edom par la suite, jusqu’à nos jours.
J’aime assez cette explication qui cadre bien avec la puissance acquise par
l’Occident-Edom. La Torah ne nous dit-elle pas : Une nation sera plus forte que
l’autre et l’aîné (Esaü) servira le plus jeune (Israël). (Genèse 25 :23). La
Torah manifestement fait référence aux temps futurs, dans la mesure où, depuis
deux mille ans nous assistons exactement à l’inverse.
Moav
et Amon occupent à l’époque
biblique la partie orientale du Jourdain. La capitale d’Amon fut jadis
Rabat-Amon, comme l’est aujourd’hui Amman, la Capitale de la Jordanie. Donc rien
de nouveau sous le soleil depuis l’époque du Roi David et bien avant lui,
d’ailleurs. J’associe volontiers ces deux peuples car ils sont issus du même
père. Dans la tradition juive ils sont nommés « fils de Loth ». La Genèse
attribue à ces deux peuples des origines incestueuses. En effet, après la
destruction de Sodome et Gomorrhe, les deux filles de Loth pensèrent à tort
que, que l'humanité tout entière allait être anéantie et que c'était à elles de
repeupler le monde. Elles enivrèrent leur père, couchèrent avec et devinrent
enceintes. La plus jeune enfanta un fils, qu’elle appela Ben Ami, soit « fils
de mon peuple », d’où les Amonites. L’aînée enfanta aussi un garçon, qu’elle
appela Mo’Av ; soit « de mon père ». Il s’agit des Moabites. Rappelons que Loth
fut le neveu d’Abraham, qu’il quitta avec lui leur ville natale pour se rendre
en Canaan. L’oncle s’installa à l’ouest du Jourdain et le neveu préféra la
Transjordanie. La Torah clairement exclut Amon et Moav, pourtant cousins, de la
communauté d’Israël.
Certains exégètes, dont je ne suis pas, associent
Ammon et Moav au Cananéens, mettant tout ce beau monde dans le même sac. Le Roi
David, qui, reconnaissons-le, connaissait bien les ennemis d’Israël, n’inclut
pas les Cananéens dans sa liste et ne demande pas leur tête à D. Les Cananéens,
dont sont issus les Palestiniens du Fatah (raccourci rapide mais pas vraiment
inexact), ne sont pas les cousins d’Israël. Ils sont des voisins, avec qui, bon
gré mal gré il faut s’entendre. A signaler, qu’à l’inverse de tous les autres
peuples cités dans le Psaume, ils ne disposaient pas du temps du roi David
d’une entité territoriale qui leur fut propre. De là à dire que les Cananéo-Palestiniens
n’ont jamais existé en tant que peuple et Etat constitué, il n’y a qu’un pas
que je franchis allègrement. De cette évidence découlent tous les problèmes que nous connaissons
aujourd’hui : La Palestine dont on nous rabat des oreilles ne peut exister que
dans le territoire des Philistins, et certainement pas en Cisjordanie.
Revenons aux
neveux Ammon Moav et à tous les autres cousins qu’a pu connaitre Israël ou qui
se réclament d’une parenté avec lui, et disons tout net : Israël n’a pas de
cousins, ni des neveux, ni des frères et pas de sœurs. Il est fils unique et
entend le rester. Les Musulmans ont beau se réclamer d’Abraham qui, selon eux,
fonda la Mecque, les Chrétiens ont beau prétendre que leur prophète descend du
roi David, par un père charpentier et une mère vierge, tous ceux qui peu ou prou réclament une filiation avec Israël ne
sont pas Israël et, par conséquent, n’ont aucune part dans son destin ou sa
trajectoire.
Amalék ou la
tribu des nomades Amalécites attaque les Hébreux dans le désert du Sinaï
aussitôt après l'Exode d'Égypte, en s’en prenant en priorité aux faibles et aux
traînards. Plus tard, le roi Saül
épargne Agag, descendant d’Amalék, ce qui lui vaudra de sérieux
ennuis. Les exilés du premier Temple,
nous raconte le Livre d’Esther, faillirent être exterminés par Haman, fils de Hamedata, descend d'Agag-Amalék. En
fait Amalék représente l'ennemi
archétypal des Juifs, quel que soit l’époque et le lieu. C’est de cet Amalék là
que parle le Roi David, celui de son époque, des époques qui l’on précédé et
surtout de celles qui suivront. Il ne s’agit pas d’un quelconque chef bédouin
mafieux du Sinaï mais de tous les ennemis irréductibles d’Israël et des Juifs à
travers le temps et l’espace.
Sur ce, et comme si cela ne suffisait pas, voilà que
l’Assyrie se joint à tous les protagonistes cités pour leur prêter main forte.
L’Assyrie a contrôlé des territoires immenses qui s’étendaient sur tout ou
partie de l'Irak, la Syrie, le Liban, la Turquie et la Perse. Les ennuis des
Hébreux commencent quand Salmanazar V (727-722) détruit le royaume d’Israël et
exile les 10 tribus. Aujourd’hui, près de 3000 après, l’Assyrie moderne
composée de l’Iran de la Syrie du Liban et du Hamas menace de rayer Israël de
la carte.
Qu’est-ce qui
a changé fondamentalement entre l’époque davidienne et notre époque ?
Absolument rien ! Le Psaume 83 nous fournit la liste exhaustive des ennemis
d’Israël, ceux qui le ceinturent aujourd’hui et ceux qui leur viennent en aide.
Ces derniers, je veux parler de l’Assyrie-Iran qui œuvre à sa destruction, et
d’Edom-Amalék, couard et indifférent, associé, par sa passivité aux pires
ennemis d’Israël.
Merci Melekh
David pour ta liste exhaustive de nos ennemis d’hier et d’aujourd’hui et pour
ton esprit prophétique.