samedi 30 mars 2013

Les armes livrées par la France aux rebelles syriens ont été revendues à Al Qu’aida qui les déploie contre Israël


Encore une brillante manœuvre du Président à la boite à outils. Rappel :

Premier temps, le 17 Novembre dernier, à la surprise générale, la France reconnait Ahmed Moaz al-Khatib, qui ne représente que lui-même et une fraction de l’opposition syrienne, comme « le seul et unique représentant du peuple syrien »

Second temps, à la mi Décembre, François Hollande décide de livrer des armes à  « l'Armée Syrienne Libre » qui combat le méchant Assad.

Troisième temps, le 14 Mars, Hollande exhorte  ses homologues européens à lever l'embargo sur les livraisons d'armes à destination de la Syrie, lequel pénalise exclusivement l'opposition.  "Si d'aventure il devait y avoir un blocage d'un ou de deux pays, alors la France prendrait ses responsabilités", promet le chef de l'Etat matamore, laissant entendre que Paris pourrait passer outre les réticences de ses partenaires.

Quatrième temps, le 28 mars, soit quinze jours après seulement, jugeant que  la situation en Syrie est pour l'instant trop incertaine pour que la France arme les insurgés, François Hollande revient sur ses déclarations du 14 mars et donne l’ordre d’arrêter toute livraison d’armes aux rebelles.
La vraie vérité est que les rebelles syriens auxquels les armes françaises ont été fournies, au lieu de s’en servir pour combattre l’armée d’Assad, les ont vendues à la fraction syrienne d’Al Qaïda nommée Jabhat al-Nusra. Cette organisation est en passe de s’emparer de toute la zone frontalière qui borde la Jordanie et Israël, et, par voie de conséquence, contrôle les eaux du fleuve Yarmouk, un des deux affluents majeurs du Jourdain.
En attendant de recevoir les armes chimiques en provenance d’Irak, Jabhat al-Nusra se contente des armes généreusement  offertes par le stratège de la boite à outils.

jeudi 28 mars 2013

Un metteur en scène israélien présente à Aubagne un film anti-israélien et se fait tabasser par une bande d’Arabes



Le comble de  l’absurde, ou de la bêtise, est franchi : le metteur en scène Yariv Horowitz présente à au Festival International du film d’Aubagne (France) son film « Rock The Casbah » pour tenter d’y glaner un quelconque prix.  Il obtient en effet la "mention spéciale du jury" et, en prime, se fait tabasser jusqu’à perdre connaissance par une bande de jeunes arabes, dont l’un aurait déjà visionné le film. 

Le film qui se passe pendant la première Intifada met en scène 4 soldats israéliens sur le toit d’une maison à Gaza ; ils tentent de débusquer le salopard qui a tué un de leurs amis. Les moyens qu’ils emploient ne sont évidemment guère à mettre au crédit de Tsahal, comme tous les films de cet acabit tournés par des réalisateurs bien pensants de la gauche israélienne. Au lieu de lui voter un coup à boire pour le remercier de sa contribution à la propagande anti-israélienne, les Arabes tabassent Horowitz.

La moralité de l’histoire est que l’on n’a rien à gagner, à part une bastonnade,  à tenter de plaire à ses ennemis, qui se foutent pas mal qu’un Israélien défende la cause palestinienne. La seule chose qui compte à leurs yeux est qu’il est précisément Israélien. 

Les résultats des prix au Festival d’Aubagne sont déjà publiés ; pensez-vous que bastonnade d’un Israélien le soit ? Ça m’étonnerait ; il a fallu que j’aille sur le site de Nana pour l’apprendre.  Donc, seconde moralité de l’histoire: si vous voulez savoir ce qui se passe en France, apprenez l’hébreu !

.

vendredi 22 mars 2013

Suite de l’Akeda d’Isaak au Japon, et autres ressemblances troublantes entre la Torah et le Torii






Le Yamabushi, prêtre shintoïste japonais est généralement habillé de blanc,  ce qui en soi n’a rien de particulièrement original. Ce qui l’est d’avantage c’est qu’aux quatre coins de sa robe pendent des franges d’une longueur d’environ 30 centimètres,  identiques à celles dont s’orne le Talit rituel juif. Cette particularité vestimentaire est accompagnée d’une petite boite noire ronde, nommée « tokin », retenue par une  cordelette de cuir, qu’il porte sur son front, à l’emplacement même où le juif  place le phylactère frontal. 

Pour couronner le tout, le Yamabushi a coutume de sonner, non dans une corne de bélier, mais dans un énorme coquillage, qui ressemble à chofar comme deux gouttes d’eau. Au Japon circule la légende du Tengu, un Yamabushi qui vivait dans les montagnes. Il avait, dit-on, un nez proéminent et des dons surnaturels. Un Ninja, espion envoyé par son souverain, se rendit auprès du Tengu afin de recevoir des pouvoirs exceptionnels. Le Yamabushi lui remit Tora-no-maki, ce qui pourrait se traduire par un rouleau de Torah. Le mot « Tora » continue à être employé couramment au japon.

Tefilin, Tsitsit, Chofar, Torah, voyons si un complément d’enquête nous en révélera d’avantage ?

Dans les rituels shintoïstes un palanquin divin nommé mikoshi est porté à bras d’homme grâce à deux poutres, lors d’une procession (matsuri) dans les rues de la ville.

Les prêtres y placent la relique du sanctuaire, incarnation physique du kami, la divinité ou l’esprit, dans le mikoshi. Ils portent pour cela des masques et des gants pour ne pas souiller le kami. Le prêtre principal prononce ensuite des incantations sacrées et appelle le kami à s'incarner dans le mikoshi. Il scelle enfin le mikoshi, qui est ensuite transporté à travers tout le quartier pour attirer la bénédiction divine. Il convient de signaler qu’en haut du Mikoshi trône un oiseau aux ailes déployées. On se souvient que les chérubins qui ornent l’arche de l’Alliance déploient également leurs ailes, que l’arche est portée à dos d’homme grâce à deux poutres glissées dans des anneaux et qu’enfin, l’Arche d’Alliance renferme les tables de la Loi données à Moïse sur le Mont Sinaï. La ressemblance est frappante, si ce n’est qu’un chérubin s’est perdu en route dans le Mikoshi. "Et tu feras deux chérubins en or ; tu les forgeras aux deux extrémités du propitiatoire. Fais un chérubin à une extrémité, et l'autre chérubin à l'autre extrémité"  (Exode, chapitre 25 versets 10 à 21).


Enfin,  l’architecture du Temple shintoïste, ressemble singulièrement au Temple de Jérusalem, comme il est démontré dans les deux schémas.

En face d'un sanctuaire japonais, il y a une porte nommée "torii" (voir précédemment Torah); ce qui est spécifique au japon et n’existe ni en Chine, ni en Corée. Le Torii se compose de deux montants verticaux et d'une barre reliant les parties supérieures. Jadis, seuls deux piliers verticaux liés par une simple corde conduisaient au Temple.  Ces deux piliers font singulièrement penser à deux autres piliers qui conduisaient à l’intérieur du temple de Salomon. Ils s’appellent respectivement Jakin et Boaz, et ont été largement empruntés dans les rituels et les temples maçonniques.  

D’autres ressemblances troublantes existent entre les deux Temples, comme entre d’autres coutumes ancestrales pratiquées, au Japon et jadis au Temple à Jérusalem. Il n’est pas nécessaire de s’y étendre ni de spéculer à l’infini sur l’origine de ces ressemblances. Il suffit de constater qu’à l’angle le plus éloigné de la terre (par rapport à Jérusalem, s’entend), soit au pays du Soleil levant, des coutumes et des croyances renvoient de façon indiscutable sur la Torah d’Israël 

mercredi 20 mars 2013

Obama l’impotent, en chiffres


Tout ce qui a pu être écrit sur l’impotence d’Obama en matière de politique étrangère a été écrit; du moins à l'intention de ceux qui voulaient bien l’entendre. A part encourager les pays arabes à libérer leurs pulsions destructrices au nom d’Allah, Obama n’a strictement rien fait : ni vis-à-vis de l’Iran, ni vis-à-vis de la Syrie, ni vis-à-vis de Poutine, véritable patron du monde occidental. Il a beau faire le beau aujourd'hui en Israël, et les Israéliens faire semblant de le croire, les chiffres de l'économie américaine, sont là, têtus.

Pour ceux qui sont peu au fait de l’économie américaine, voici un tableau rédigé par Daily Recokoning, l’un des principaux et des plus fiables spécialistes américains en matière économique. Cet organisme se livre à un exercice qui consiste à comparer l’économie américaine d’aujourd’hui à celle qui régnait en Octobre 2007; soit avant l’élection d’Obama. J’ai traduit à votre intention en français le nom des indicateurs économiques, mais vous pouvez vous reporter à la source, en vous abonnant à Daily Reckoning U.S. Edition

Prix du gallon: Regular Gas Price: Then $2.75; Now $3.73
Croissance du PIB: GDP Growth: Then +2.5%; Now +1.6%
Chômage: Americans Unemployed (in Labor Force): Then 6.7 million; Now 13.2
Nombre de démunis bénéficiant de coupons: million Americans On Food Stamps: Then 26.9 million; Now 47.69 million
Bilan de la Fed: Size of Fed’s Balance Sheet: Then $0.89 trillion; Now $3.01 trillion
Dette US en %du PIB: US Debt as a Percentage of GDP: Then 38%; Now 74.2%
Déficit américain, multiplié par 10 : US Deficit (LTM): Then $97 billion; Now $975.6 billion 
Encours de la dette: Total US Debt Outstanding: Then $9 trillion; Now $16.4 trillion  
Taux d’activité: Labor Force Participation Rate: Then 65.8%; Now 63.6% (taux d’activité)
Confiance des consommateurs : Consumer Confidence: Then 99.5; Now 69.6
Note des Etats-Unis: S&P Rating of the US: Then AAA; Now AA+
Prix de l’or: Gold: Then $748; Now $1583

Il est clair que tout n’est pas de la faute d’Obama, mais que fait-il pour redresser l’économie américaine ? Ordonner à la Banque centrale d’imprimer des billets de banque  par milliards, afin qu’au jour du Jugement dernier; à savoir quand l’Amérique devra rembourser sa dette, le dollar américain ne vaille plus rien !
Ce jour là, qui ne saurait être très lointain, une crise économique monumentale s’abattra sur le monde; au moins, la faillite de la France n’entraînera qu'elle même.  Pourquoi croyez-vous que les Pays arabes et la Chine n’achètent plus de Bons du Trésor américains, préférant acheter en monnaies sonnantes et trébuchantes des entreprises européennes et autres ?

Et dire que les Américains l’ont réélu !! 

jeudi 14 mars 2013

Cette élection papale, précédée par une démission étonnante, me fait penser au « Nom de la Rose » d’Umberto Eco.


De loin le meilleur roman d’Umberto Eco, le « Nom de la Rose » met en scène des complots, des intrigues, un Pape à Avignon qui s’enrichit sans vergogne, des moines mendiants et fiers de l’être parce que Jésus était pauvre, des mœurs dépravées et beaucoup de souffre qui finit par tout brûler.

Et, par-dessus tout, la mise en cause du rire et de l’humour qui arrange pourtant bien des choses ! Je n’ai aucune leçon à donner  à la vénérable institution papale, et aucune envie d’en donner d’ailleurs, mais, les Chrétiens qui aiment tant à s’inspirer du Judaïsme - voire Ratzinger citer les propos du Grand Rabbin de France sur le mariage homosexuel - devraient se familiariser d’avantage avec l’humour juif. Après tout, selon la tradition, il arrive même à dieu de rire et de jouer (Talmud-Avoda Zara 3b).

La réalité a presque dépassé l'imagination débordante d'Eco, qui, sur cette photo ressemble d'ailleurs à un rabbin

Bergoglio dit François, roi ou saint ? Reprise de mon article: Amitiés judéo-chrétiennes, du bout des doigts, du bout des lèvres ?

A l’occasion de l’élection du nouveau pape sud-américain, je vous reproduis un article que j’ai rédigé le 19/05/2009 intitulé « Amitiés judéo-chrétiennes, du bout des doigts, du bout des lèvres » que je trouve en toute modestie assez prémonitoire. Attendons de voir si avec Bergoglio, dit François Ier, la poignée de main entre Juifs et Chrétiens sera plus franche. Très sincèrement, j’en doute, les sympathies de l'Amérique latine vont plutôt aux Palestiniens qu'aux Israéliens.


"Rav Méir Lau fut Grand Rabbin ashkénaze de l'Etat d'Israël entre 1993 et 2003, a reçu le Prix d'Israël pour l'oeuvre de sa vie, et préside aujourd'hui Yad Vashem. J'ai appris à mieux le connaître à travers son livre autobiographique "Ne touche pas à l'enfant", qui ne semble avoir intéressé aucun éditeur français, et c'est bien dommage. Rav Lau est un des plus jeunes rescapés du camp de Buchenwald; il avait 8 ans en quittant le camp en compagnie de son frère aîné qui a su le maintenir en vie. Rav Lau est une personnalité israélienne charismatique et un orateur remarquable. Il a beaucoup oeuvré pour le rapprochement entre les religions, et à ce titre, j'ai cru comprendre, qu'il appréciait particulièrement feu le pape Jean-Paul II. Ce qui n'est manifestement pas le cas du pape actuel, si on lit ses commentaires après le discours papal à Yad Vashém et surtout, si on observe la photo où les deux hommes se serrent la main. Si on peut appeler ça une poignée de main parce que ça n'y ressemble guère. Le pape tend un ou deux doigts de la main gauche, mais sans lever le bras, au point que j'ai cru à un moment qu'il était gaucher. Ce n'est pas le cas; je l'ai vérifié sur d'autres photos. Il est bien et bel droitier mais considère sans doute que Rav Lau ne mérite pas qu'on lui tende la main droite, et pour ce qui est de la gauche, un ou deux doigts négligemment tendus suffisent amplement, sans desserrer le poing et sans lever le bras.

Rav lau n'est pas vraiment en reste et saisit du bout des doigts le doigt qui émerge du poing papal. Rav Lau se fend d'un vague sourire ambigu, qui au moins, donne une certaine expression à son visage, alors que le pape ne regarde pas le rabbin dans les yeux, se contentant d'un visage morne et inexpressif qui dénote l'ennui profond d'avoir à se livrer à ce genre de cérémonial.

Insolite rencontre entre l'enfant devenu rabbin qui a survécu aux camps de concentration en y perdant ses parents et un pape qui a été immergé dans l'univers nazi dès son plus jeune âge. Non, cette rencontre n'avait aucune chance de se passer bien, à moins que...

A moins que, Benoit XVI abandonne un discours cosmopolite et universel sur la souffrance humaine pour appeler un chat un chat, et condamne clairement le système tortionnaire nazi qui a assassiné 6 millions de juifs. Or Benoit n'a jamais donné l'impression tout au long de son périple de se soucier le moins du monde de la souffrance des juifs. Il a même donner l'impression de s'en foutre royalement.

De plus, malgré son plaidoyer en faveur des palestiniens qui souffrent, de par la faute des israéliens, il donne aussi l'impression de s'en moquer; ils ne sont pour lui qu'un prétexte commode pour enquiquiner encore mieux ses hôtes israéliens. Quant aux chrétiens d'Orient, ou du moins ceux qui n'ont pas encore fui le chaudron orientalo-musulman, faute de parents fortunés aux Etats-Unis ou ailleurs, il sont aussi condamnés à moyen terme à déguerpir. Les marques de sympathie du pape à l'égard des palestiniens opprimés par les juifs sont uniquement destinés à l'ensemble du monde musulman pour qu'il se montre un peu plus tolérant envers les Arabes chrétiens; alors qu'il avait au cours de ce voyage une occasion rêvée pour mener une croisade ferme et vigoureuse en faveur des chrétiens d'Orient malmenés par les musulmans. Non, ce qui branche avant tout Benoit c'est de partir à la rencontre de jésus sur la terre où il est né et où il a servi, peu importe que cette terre soit juive ou musulmane. Pour lui, elle est, et restera à jamais, "Jésus-Land". Israël, Palestine, la souffrance des hommes réels faits de chair et de sang, les contingences politiques, sont pour Benoit une sorte d'abstraction. Ce qui compte, c'est Jésus.

Et c'est là où réside la différence entre Jean-Paul II et Benoit XVI. D'un côté il y a eu un homme, un vrai, préoccupé par le malheur des hommes et qui a oeuvré toute sa vie pour les atténuer, quitte à se battre contre des mastodontes, comme les Nazis et le bloc soviétique, de l'autre côté il y a un personnage évanescent qui manoeuvre mollement. Tous les hommes, quelle que soit leur religion, sentent lorsqu'ils ont affaire à un homme généreux ou à un fantôme préoccupé par d'autres fantômes.

De là à croire que Benoit n'est pas un personnage dangereux, il y a un pas qu'il ne faut pas franchir. Rappelons que Benoit, alors Cardinal Ratzinger, a servi d'intermédiaire entre Jean-Paul II et Mgr Lefebvre dont il devait partager la doctrine antilibérale, antisémite et rétrograde, sans pour autant franchir le pas. Ses sympathies actuelles pour les évéques ordonnés par Mgr Lefebvre le prouvent bien ainsi que son désir ardent de réhabiliter Pie XII aux yeux du monde. Ce pape est clairement un ennemi du modernisme et de la tolérance.

A ce stade il faut déjà se poser la question de sa succession; nul n'est éternel. Verra t-on apparaître un pape sud américain (ce qui a failli se produire lors de la dernière élection) altermondiste et tiers-mondiste ou un pape qui reviendra aux valeurs de tolérance prônées par Jean-Paul II. Dans le premier cas de figure l'Eglise catholique adoptera une position franchement anti israélienne en phase avec l'Islam extrémiste et l'ultra gauche antisémite et pro palestinienne, et alors, pauvres de nous! Benoit fait en tout cas ce qu'il faut pour préparer le terrain. Il faut donc espérer que ce ne sera pas le cas et que l'Eglise se réveillera. Sinon il n'y aura plus même de poignée de main molle entre les juifs et les catholiques.

mercredi 13 mars 2013

Le Chaatnez chez les Juifs … et les Chinois


On peut distinguer dans la loi juive deux catégories de Commandements (Mitsvot): les Mishpatim et les ‘Houkim. La première catégorie est composée de Lois qui sont parfaitement intelligibles par l’esprit humain et qui suscitent en général un large consensus : tu ne tueras point, tu ne voleras point…  Les ‘Houkim, par contre, font partie des Lois qui n’ont à priori pas de justification rationnelle. Parmi elles on compte celles qui traitent des Kilayim, (des hybrides) et, qui interdisent de croiser des espèces animales, de greffer ou de semer ensemble des espèces végétales de nature différentes, et enfin, de porter un vêtement combinant le lin et la laine.

Bien qu’il s’agisse d’une loi à priori incompréhensible, les explications ne manquent pas. Ainsi Na’hmanide nous dit :  "D.ieu a créé les espèces de Son monde afin qu’elles émergent ou croissent, chacune selon son espèce, de sorte que celui qui croise deux espèces corrompt l’œuvre de la création". Pour les cabalistes, la laine représente le Hésséd (la bienveillance, la largesse) alors que le lin symbolise le Din, la Gévoura (la sévérité, la restriction). Leur association ne devient possible et même obligatoire que lorsqu’il s’agit d’atteindre une parfaite harmonie, qui ne peut que se matérialiser que dans le service au Temple à venir. Si le mélange laine et de lin est interdit pour le commun des mortels, elle est préconisée pour les vêtements des prêtres (Cohanim) qui servaient dans le Temple (Bet Hamikdash).

En attendant, il convient de choisir son camp : celui d’Abel qui offrit à D.ieu ses moutons ou celui de Caïn qui fit des offrandes en provenance de la terre. Ce Commandement est pris fort au sérieux par les juifs religieux et nul Harédi ne saurait acheter un costume sans obtenir un certificat en bonne et due forme, attestant qu’aucune fibre de lin n’a pu se glisser dans son costume en laine et cachemire, et vice-versa. Cette interdiction de mélange de mélange de fibres de nature différentes porte le nom de Chaatnez ; mot dont l’origine est inconnue. On a pensé pendant des millénaires que les Hébreux étaient les seuls à se préoccuper du Chaatnez, et, on s’est trompé. Un fabricant de tissus de Stockport apporta un jour un échantillon de tissus à une maison de tissus de Leeds. Le patron de la maison de Leeds remarqua que la couleur et les motifs du tissus semblaient bien correspondre aux goûts des Asiatiques et suggéra de les envoyer à ses clients chinois. Il se voit répondre par les gens de Stockport : « on les a déjà vendus en Chine avec un joli profit mais ils nous furent rapidement retournés par les marchands chinois, qui nous ont dit que la composition de ces tissus étaient contraires à leur religion car ils mélangeaient des substances végétales et des substances animales. Ils étaient en effet tissés avec du coton et de la laine.  (North China Herald, February 8, 1851 - Newspaper Archive).  S.M Perelman dans “l’Histoire des Juifs en Chine” rapporte également cet interdit de mélanger des fibres végétales et animales dans un même vêtement, qui serait caractéristique des Chinois habitant au Tibet.  (Paragons Book Reprint Corp. N.Y. Titre original : Jews in Old China 1971).

Étrange, non ?

mardi 12 mars 2013

Malgré sa Trinité, l'Hindouisme est monothéiste dans son essence


La similitude entre Brahma et Abraham ne se limite pas à la proximité phonétique entre les deux noms ni à d’une lecture rapide du texte biblique qui laisserait penser qu' Abraham serait lui-même le créateur du Ciel et la terre, transformant ainsi le Patriarche en dieu lui-même, ils ont bien d’autres points communs. 

Tous deux eurent des enfants à un âge avancé (Gen. 15:2-4 et Gopatha Brahmana 1:1), tous deux eurent deux fils : Atharva et Angiras pour Brahma, Ismaël et Isaak pour Abraham, tous deux eurent deux épouses, qui plus est, présentent des similitudes troublantes. Si le nom de Sarah ressemble à s'y méprendre à Saraswati, Pârvatî, le nom de la seconde épouse de Brahma, aurait la même signification que  Agar. En effet Agar, la mère d’Ismaël est connue en arabe sous le nom d’ Hajar (il n’y a pas de G, ni de E en arabe). Hajar en arabe signifie pierre, précieuse ou non, et Pârvatî signifie "celle qui réside dans les montagnes" ou simplement « montagne ; ce qui n’est pas bien surprenant puisqu'elle est fille d'Himavat, soit  Himalaya.  

Il est important de noter qu’en Inde Abraham est nommé Brahmaji, père de l’humanité et premier des dieux, alors que  Brahma est nommé Parjapati, qui signifie « père des nations », soit une parfaite définition du nom d’Abraham en hébreu.


Quelle importance me direz-vous, Brahma et Abraham ne peuvent se rencontrer que sur leur perception de Dieu, or l’Abrahamisme et le Judaïsme qui le suit, revendique un dieu unique et l’Hindouisme est polythéiste. Or, il semble qu’il n’en est rien et que l’Hindouisme des origines - celui qui recoupe l’époque d’Abraham (-1800 environ) - soit en fait parfaitement monothéiste. 

Les Traités du Véda : Rigvéda, Yajurvéda, le Samvéda, Atharvavéda, nous disent que Brahman est le Dieu Unique, la réalité ultime, l’âme absolue et universelle. Quelques citations :

-       « Les sages appellent Dieu l’unique par des nombreux noms » (Rigvéda 1 :164 :46)

-          " Rien ne lui ressemble" (Rigvéda 8 :1 :1)

-       « Oh mon ami, n’adore que Lui, dieu unique » (Rigvéda 8 :1 :1)

-       « Il est au-delà de l’image » (Yajurvéda 32 :3)

-        « Il est sans corps et pur » (Yajurvéda 40 :8)

-       « Ils entrent dans l’obscurité ceux qui adorent les éléments naturels, ils s’enfoncent dans l’obscurité ceux qui adorent les idoles » (Yajurvéda 40 :9)

-        
Dans les Upanishad, les textes philosophiques qui forment la base théorique de la religion hindoue et qui constituent en quelque sorte la conclusion des Veda, Brahman est décrit comme le Dieu indescriptible, omniscient, omniprésent, absolu transcendant, et le principe de toute chose, au-delà de l’espace et du temps.
-       « Il est unique sans autre second » (6 :2 :1)

-       « Il n’a ni parents ni Seigneur » (6 :9)

-       « Rien ne lui ressemble »
-       « Il est sans forme visible, personne ne peut le voir avec son œil » (4 :20)

-        
L’Hindouisme des origines serait donc considéré à tort comme polythéiste car en réalité il n’y a qu’un seul dieu à l’origine de tout, créateur du monde et omnipotent nommé Brahman.
 Le mot d’Hindouisme  est en fait plus récent que la religion elle-même qui remonte à la nuit des temps. Ce sont les Musulmans, rencontrant pour la première fois des hindouistes dans la vallée du Sindt, où coule l’Indus, qui leur ont donné un nom dérivé de cette province et de ce fleuve. On devrait parler plutôt de Brahmanisme, soit la religion des prêtres Brahmanes ou utiliser le terme de sanatanadharma, soit la loi éternelle » (Les religions de l’Humanité par Michel Malherbe page 211).


Le Brahmanisme monothéiste originel cède rapidement la place à un triumvirat ou une Trinité qui comporte outre Brahma, le créateur, Vishnou, le protecteur et Shiva, le destructeur. Shiva est un dieu dynamique, qui semblable à la vie, crée et détruit ; Vishnou au contraire est statique, chargé de maintenir l’ordre du monde. Dans cette trinité, c’est Shiva et Vishnou qui sont à l’honneur, et les temples qui leurs sont consacrés dépassent de beaucoup les quelques temples consacrés à Brahma. Il existe également des sectes Vishnouïtes et des sectes Shivaïtes, pour les adeptes desquels  Brahma est un dieu secondaire. Rien ne vient limiter le nombre de dieux aux deux dieux cités. Une quantité d’autres dieux plus ou moins importants, vivent au ciel et certains d’entre eux ont une durée de vie semblable à celle des hommes. Dès le début de l’époque védique on comptait 33 dieux dont le chef était Indra, source de la force cosmique et maître de la pluie, qui habite le mont Meru. S’y sont rajoutés par la suite un nombre incalculable de dieux, et chaque hindouiste consacrera sa dévotion au dieu qui lui correspond et lui convient le mieux.


Selon la tradition juive, cela revient à attribuer à des attributs divins ou à des manifestations climatiques ou matérielles, une autonomie qui transforme un attribut (lire en hébreu Séphira ou Mida) ou une manifestation climatique, en un dieu à part entière. C’est comme si la Sephira Gevoura (Din) devenait le dieu de la guerre, la Sephira Hessed, le dieu de la bonté, Tiférét se transformant en dieu beauté. Ce dérapage est compréhensible dans la mesure où l’on a tendance à adorer ce qui précisément nous manque et ce à quoi nous aspirons. Il n’est pas étonnant qu’un paysan adore et sacrifie au dieu de la pluie et qu’un forgeron s’attache au dieu de la guerre. Cela dépend aussi du niveau culturel de l’individu ; une personne peu évoluée aurait tendance à s’attacher à la lettre de la chose et un individu plus cultivé à son aspect symbolique.


La répartition des taches entre  Shiva qui crée et détruit et Vishnou chargé de maintenir l’ordre du monde nous renvoie à un concept judaïque qui nous dit qu’avant de créer le monde que nous connaissons, D.ieu créait des mondes et les détruisait,  bara Olamot ou ma’hrivan (Midrash Berechith Rabba 3 et Ezekiel 60 :17).  Ce concept mériterait un long développement qui est hors sujet dans notre développement. Il n’empêche que le couple Vishnou-Shiva a pour mission de compléter l’œuvre créatrice de Brahma, l’un générant des cycles, qui ont un début et une fin, et l’autre modérant les ardeurs du premier.  Ceci aboutit au concept de Trinité qui a une portée polythéiste indéniable, mais, il n’est pas le seul, n’est ce pas ?


Autre dérive de l’Hindouisme est, qu’avec le temps, les prêtres Brahmanes se sont focalisés sur le rite sacrificiel, délaissant son aspect spirituel. Les sacrifices étaient devenus un  échange de bons offices entre les hommes et les dieux. Les hommes nourrissant les dieux par des offrandes et attendant en retour, des récoltes abondantes, la prospérité, la longévité ; enfin tout ce que leur dieu favori était susceptible de leur apporter. Le pouvoir était détenu par les Brahmanes, seuls connaisseurs du rite sacrificiel qu’ils pratiquent moyennant honoraires. Sur cette dérive du Védisme, Bouddha apparaît au devant de la scène, devenant ainsi le revivificateur de la religion védique qui avait perdu son impact originel et son monothéisme brahmique. Mais, son impact sur l’Inde est négligeable; nul n’est prophète dans son pays .

En France, la lutte antiterrorisme est impuissante faute d’un logiciel adapté; il n’y a qu’à l’acheter en Israël


France Info, une fois n'est pas coutume, fait bien son travail et nous livre un vrai scoop qui donne froid dans le dos

Un an après le début de l'affaire Merah, et alors que la loi l'autorise, les juges et les services de renseignement français ne peuvent pas poser de mouchards sur les ordinateurs des terroristes présumés.

"Captation de données informatiques", "sonorisation des ordinateurs", "cheval de Troie", "keystroke logger" : derrière ces termes juridiques ou informatiques, un dispositif antiterroriste de pointe, inscrit dans la loi, est aujourd'hui au point mort.

L'avantage de ces logiciels espions est de capter en temps réel tout ce que le suspect frappe sur son clavier afin de connaître instantanément le contenu d'un mail, d'un texte, d'un chat suspect évoquant par exemple un projet d'attentat, sans avoir à attendre de longues semaines ou des mois pour décrypter des conversations.

Or  les travaux de la Commission d'enquête parlementaire sur le fonctionnement des services de renseignement français viennent de révéler que ce dispositif censé prévenir des projets d'attentats n'a jamais été appliqué et ne semble pas en voie de l'être. Les services ne disposent pas en effet des logiciels espions agrées par le ministère de l'Intérieur, et les développeurs sont étrangers.

Le député de Belfort écrit à Manuel Valls : "Aucun dispositif de ce type n'a pu être mis en œuvre dans le cadre d'une procédure judiciaire [...] Vous avez affirmé qu'il y avait eu des erreurs de commises dans l'affaire Merah et qu'il fallait en tirer toutes les conclusions. Il semble indispensable que tous les outils de la lutte contre le terrorisme soient appliqués et opérationnels rapidement. 

Allez donc acheter ces logiciels en Israël; pour éviter une nouvelle affaire Merah, les Israéliens vous feront un prix !!

samedi 9 mars 2013

Le sacrifice d'Isaak (Akéda) ... au Japon


On raconte dans le Coran (sourate XXXVII) qu’Abraham, lassé par les disputes entre ses deux femmes, Agar et Sarah, se dirigea vers le désert de la péninsule arabique [sans doute pour y trouver la paix de l’âme que l’on ne trouve que dans le désert]. Quand il revint sur les lieux où il avait laissé Agar et son fils Ismaël [autrement dit en terre de Canaan], Dieu lui fit traverser une pénible épreuve. Lorsque Ismaël fut en âge d'accompagner son père, celui-ci dit : « O mon fils, je me suis vu moi-même en songe, et je t'immolais; qu'en penses-tu? » Réponse d’Ismaël : « O mon père! Fais ce qui t'est ordonné. Tu me trouveras patient si Dieu le veut! » Au moment d’immoler son fils, un bélier fut substitué à l'enfant. Et des années plus tard Abraham édifia le sanctuaire de la Kaaba, la "Maison sacrée", sur l'emplacement indiqué par Dieu où, selon la tradition, Ismaël faillit être sacrifié [La tradition place cet évènement près de La Mecque, à l'emplacement nommé Mina]. Le Hadj (pèlerinage) fut ainsi institué en ce lieu. Aid El-Adh'ha est la fête qui correspond à la prière du pèlerinage, la commémoration du presque sacrifice, par lequel le croyant manifeste sa soumission à Dieu Tout Puissant. Le choix de la bête à sacrifier est  important, parce qu’il faut choisir la plus belle bête à offrir en sacrifice à Dieu. Ce sacrifice n’est pas obligatoire pour ceux qui ne disposent pas de moyens. Elle est appelée la grande fête (Aïd El kébir) et elle est célébrée 70 jours après l’Aïd El Fitr, (appelée la petite fête), la fête de la rupture du jeûne. Cet évènement est célébré du 10 au 13 e dhou al-hijja dans le calendrier musulman.

Les Hébreux présentent une autre version du même évènement : D.ieu ayant déjà éprouvé par neuf fois Abraham, le soumet à une ultime épreuve : il lui demande de lui offrir "son fils unique qu'il aime", Isaak [précisons qu’Isaak était alors âgé de 37 ans et n’était donc plus un enfant, et que, bien évidemment, Abraham ne lui raconte pas à l’avance le motif de son voyage].  Abraham n'hésite pas et il répond Hinéni, me voici, prêt à tout ce que Tu me demandes. Il se met en route pour se rendre au lieu du sacrifice que D. lui indique. C'est au bout de 3 longs jours qu'il reconnaît le Har Hamoriah, la montagne de Moriah. Arrivé en haut de la montagne il prépare un bûcher et attache Isaak (d’où le mot Akéda qui signifie « ligature »). Lorsque le couteau se trouve déjà sur sa gorge, un ange intervient et retient la main d’Abraham. D.ieu lui enjoint d'en rester là, et lui promet que par le mérite de son obéissance Il ne l'éprouvera plus et qu'Il respectera à tout jamais Son alliance avec les descendants d'Abraham. En se retournant, Abraham aperçoit un bélier entremêlé dans un buisson, il libère l'animal et le sacrifie à la place de son fils. Cet épisode selon la tradition juive se passe le Premier du mois de Tishri, soit le jour du Nouvel an juif, Rosh Hashana

Bien évidemment les deux versions diffèrent : il ne s’agit pas du même fils, ni du même lieu (Mont Moriah situé à l’emplacement de la future Jérusalem pour les uns, la Mecque dans le désert d’Arabie pour les autres) ni de la même date, mais enfin, les deux histoires se ressemblent singulièrement.

Vous pensiez sans doute que la Bible et le Coran avaient épuisé le sujet et que ces deux versions - irréconciliables - d’un  même quasi sacrifice étaient les seules qui existassent, eh bien vous vous trompez.

Dans la préfecture de Nagano, au Japon, il est un sanctuaire shinto nommée Suwa-Taisha. Un festival traditionnel appelé Ontohsai est tenu chaque année le 15 Avril. Et ce festival, qui se perpétue depuis des temps immémoriaux, illustre l'histoire d'Isaak tel qu’elle est racontée, non pas dans le Coran, mais dans le chapitre 22 de la Genèse. A côté de l'autel Suwa-Taisha, il y a une montagne appelée, tenez vous bien,  Mont. Moriya ("Moriya-san" en japonais). Les gens de la région de Suwa appellent le dieu du mont Moriya, Moriya no kami,  qui signifie «le dieu de Moriya." Lors du festival, un garçon était attaché par une corde à un poteau en bois, et placé sur un tapis en bambou. Un prêtre shintoïste préparait un couteau tranchant, mais un messager; en l’espèce, un autre prêtre, l’en empêche et le garçon s’en sort indemne. Lors de cette fête, 75 cerfs sont sacrifiés,et parmi eux, un chevreuil dont on aura sculpté l’oreille.  Même dans les temps les plus anciens, les Japonais pensaient que cette coutume du sacrifice cerf était étrange, parce que le sacrifice d’animaux n'est pas une tradition shintoïste. Les autochtones nomment cette fête "le festival pour Misakuchi ; sachant que "Misakuchi" pourrait être "mi-Isaku-chi." "Mi" signifie "grand" et "Isaku" n’est autre que Isaak  

Aujourd'hui, cette coutume de l'enfant sur le point d'être sacrifié, puis libéré, n'est plus pratiquée, mais on peut encore voir le pilier en bois appelée "oniye-Basira» qui signifie «sacrifice des piliers." De nos jours les Japonais  utilisent des animaux en peluche au lieu d'effectuer un sacrifice animal réel. En effet, ligoter un garçon puis sacrifier des cerfs était considéré comme particulièrement barbare par la dynastie Meiji (il y a  environ 100 ans). Ces coutumes ont été abandonnées, mais le festival Ontohsai continue à se perpétuer.

Le festival des Ontohsai est organisé par une famille nommée ….. Moriya qui perpétue le festival depuis 78 générations. La famille Moriya considère le dieu de Moriah, soit "Moriya-no-kami" comme le dieu de leurs ancêtres.

Il existe donc, non deux versions du sacrifice par Abraham de son fils, mais trois, dont l’une au pays du Soleil levant, où Juifs et Musulmans s’accordent à le dire, Abraham n’y a jamais mis les pieds.

Il serait hasardeux de se perdre en conjectures sur l’origine exacte de cette célébration : Tribus perdues au delà du fleuve Sambation (selon la tradition rabbinique: rivière infranchissable au delà de laquelle furent exilés les Dix tribus d’Israël par le roi assyrien Shalmaneser V), fils d’Abraham envoyés par son père dans l’Orient le plus extrême, comme nous l’avons expliqué dans un précédent article, peu importe. Les faits seuls comptent : Une famille japonaise qui port le nom du Mont Moriah sur lequel fut bâti le temple de Jérusalem a perpétué pendant des siècles, un épisode on ne peut plus biblique, mettant en scène Abraham et Isaak, avec sacrifice de bêtes à cornes qui plus est, ce qui est incompatible avec le Shintoïsme.

La prochaine fois, B.H je vous parlerai d’une autre coutume japonaise qui consiste à porter des téfilin

jeudi 7 mars 2013

Le Shin Beth sur Arte, Gatekeepers, plutôt Gatefuckers


Mon ami, le Rabbin des Bois, a beaucoup insisté pour que je regarde le documentaire passé sur Arte sur le Shin Beth dénommé The Gatekeepers. Je l’ai fait pour pouvoir en discuter avec lui, et j’en profite pour vous livrer mes remarques.

Manifestement la déontologie du silence que s’impose le Mossad ne s’applique pas au Shin Beth. Jamais, au grand jamais, un documentaire de ce genre n’aurait été possible avec les anciens patrons du Mossad. Décidément, les Juifs aiment beaucoup parler et, lorsqu’il y a une caméra qui les filme, ils ne se tiennent plus. Il est urgent que la règle du silence en vigueur au Mossad et chez Tsahal (du moins dans certaines unités importantes) s’applique aux anciens du Shin Beth ; quitte à faire voter une loi en ce sens.

Tous les patrons du Shin Beth qui se sont exprimés sont des gens de Gauche, ou, en tout état de cause, ne sont clairement pas de Droite, et moins encore des Juifs religieux ou qui appartiennent à la mouvance des religieux sionistes. Il est clair que pour eux le véritable ennemi est celui de l’intérieur : «c’est la faute aux rabbins» dit l’un d’entre eux; et l’autre de s’extasier devant la clairvoyance de Yeshayahu Leibowitz, le grand penseur qui soutient mordicus que les juifs ne peuvent en aucune façon se baser sur le Tanakh (tout l’Ancien Testament) pour justifier de leurs droits sur la terre d’Israël.

Dror Moreh, le journaliste réalisateur et coproducteur du film est connu pour ne pas porter Bibi Netanyahou dans son cœur. Ami Ayalon, qui a convaincu ses cinq autres collègues de participer à ce documentaire est connu pour ses sympathies à la cause palestinienne. Il a notamment créé avec le professeur Sari Nusseibeh l’association "The People's Voice", dont la finalité est la création d’un  Etat palestinien (sans droit de retour des réfugiés palestiniens, heureusement). Enfin, c’est Arte, bien connu pour porter Israël en son cœur, qui a diffusé ce documentaire. J’ignore à ce jour d’où provient le financement, mais cela se saura vite.

Pour un Israélien un tant soi peu informé, il n’y a aucun scoop dans ce film - donc pas de divulgation de secrets défense -  il n’en va pas de même pour le spectateur lambda, qui, grâce au dosage subtil entre images d’archive et interviews, arrive à une détestation totale des Israéliens et d’Israël, s’il ne l’a pas encore atteinte. Comme me l’a dit le Rabbin des Bois, je le cite : « l’Emir du Qatar aurait déboursé facilement 50 millions d’Euros pour réaliser un tel documentaire ». Quelle économie lui a fait réaliser Dror Moreh !!

Enfin, je n’arrive pas à réaliser comment des responsables sécuritaires de cet acabit n’ont pas mesuré la portée dévastatrice de ce documentaire, qui, après la France et l’Allemagne, va faire le tour du monde. N’ont-ils pas réalisé les dommages que va créer ce film ? Pour la plupart d’entre eux, ils ont des comptes à régler avec les responsables politiques ; soit parce qu’ils ont été virés, soit parce qu’ils les accusent de courte vue. De là, à régler leurs comptes sur le petit et le grand écran, il y a des bornes à ne pas franchir. Donc, malgré leurs brillants résultats dans la prévention d’attentats et leur magnifique carrière militaire, j’ai tendance, après avoir regardé attentivement ce documentaire, de les qualifier, non pas de Gateskeepers, mais de Gatefuckers.

La France rend un hommage national dans la cour d'honneur des Invalides à Stéphane Hessel. C’est Indigne !


Vingt cinq pages, dont la moitié sur les atrocités commises par les israéliens à Gaza, je suis indigné que l’Etat français rende un  hommage national solennel dans la cour d'honneur des Invalides à Stéphane Hessel. A quand le Panthéon ?


"Le fascicule de Stéphane Hessel se décompose en deux: jusqu’à la pliure, entre les pages 16 et 17, et au delà de la pliure. La première partie retrace une vision tronquée de la Résistance et la seconde, dégouline de haine envers Israël, en surfant sur tous les clichés et les mensonges. Autrement dit, ses invitations à l’indignation occupent autant de misérables pages que sa propre – ou plutôt, sale – indignation, complètement focalisée sur l’Etat sioniste, donc  par définition, fasciste.

En fait, le propos de cet indigne vieillard, consiste à inviter ses concitoyens à partager ses propres indignations, qui ne concernent que les Palestiniens en souffrance (au nombre largement surestimé) et l’Etat d’Israël, criminel de guerre et tortionnaire. Son grand homme est l’indigne et partial Juge Goldstone.

La question que je mes pose est comment ce fascicule a pu connaître un tel succès de librairie. La cause palestinienne et le vomissement d’Israël font-ils autant vendre? A moins que la supercherie de l’éditeur ait bien fonctionné, car la dernière de couverture, qui est l’élément moteur pour faire vendre, ne dit pas un traître mot sur les prises de position d’Hessel sur Israël et la Palestine.

Quelle arnaque! Evitez à l’avenir les publications d’Indigène-éditions, qui est censé parler « des aborigènes d’Australie, des Indiens d’Amérique, des Thibétains, Inuit, Maori… de nouveaux pôles d’autorité intellectuelle".

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...