Si l’on veut comprendre
quelque chose aux Juifs, à Israël et à tous ceux qui les détestent
copieusement, il faut se référer au meilleur spécialiste de la question. Ce
spécialiste ne doit surtout pas être juif car dans ce cas il serait partial. Il
doit par contre être inspiré par une sagesse indiscutable, qui ne peut se
trouver qu’auprès du Très Haut. Vous m’avez suivi, le plus grand spécialiste de
la question juive, comme l’on dit couramment,
n’est autre que Bilaam, dit, injustement, à mon sens, Harasha, le méchant, qui
a su décrire Israël, sans complaisance,
mais avec beaucoup de finesse et de précision. D’autres, à sa suite se sont
essayé à cet exercice, mais ils étaient aveuglés soit par l’amour
inconditionnel d’Israël soit par leur détestation. Bilaam demeure pour
l’éternité le plus grand spécialiste de la question juive. D'ailleurs je me suis toujours interrogé sur le vocable "Question" et pourquoi pas "Réponse
juive". Et précisément, Bilaam apporte des éclaircissements sur ce peuple
étrange sous forme de réponses aux
multiples interrogations que l’on se pose à son sujet.
Aujourd’hui nous nous attacherons à une phrase prononcée par Bilaam qui nous
apporte à la fois des éclaircissements et des interrogations sur la spécificité
de ce peuple. Rappelons que la prophétie du plus grand oracle qu’aient connu les
Nations se déroule alors que le peuple juif est encore dans le désert, nourri
logé et blanchi par le Tout Puissant. Mais il est également clair que la vision
de Bilaam transcende cette période provisoire pour se projeter sur la suite des
jours.
Cette phrase (Les Nombres 23 :9) עָם לְבָדָד יִשְׁכֹּן, וּבַגּוֹיִם
לֹא יִתְחַשָּׁב est traduite, dans sa grande sagesse, par le Grand Rabbinat par "Ce
peuple, il vit solitaire, il ne se confond pas avec les Nations". Bien
évidemment, je ne suis pas d’accord avec cette traduction, surtout avec la
seconde partie. Le mot Yit’hashav vient du verbe "compter". De ce
fait deux interprétations sont possibles. La première généralement admise par les Commentateurs
qui comptent, implique que le ce peuple n’entre pas dans la numérotation des
Nations. Ainsi, nous savons qu’il existe 70 Nations et Israël n’est en aucune
façon la 71 ème. Israël constitue donc une entité à part dans le concert des
nations du fait de sa vocation universelle et de sa mission spécifique. Certains
rajoutent que chaque Nation est dirigée par un Sar, un ange ou un prince, au
choix, alors qu’Israël est sous la responsabilité directe de Hashem qui, seul,
veille à son destin. Donc, la première explication du verbe "compter"
est essentiellement d’ordre comptable et un tantinet mystique. La seconde serait
plutôt linguistique, usitée en hébreu moderne, et peu admise par les Sages, bien qu’ils
l’évoquent. Léyit’hashév en hébreu, comme Lispor, signifie "ne pas
en tenir compte, s’en ficher royalement, ne pas calculer". Donc, Israël
qui campe solitaire et paisible ne prend pas en considération les autres
nations.
En liant les deux traductions, on pourrait dire qu’Israël,
qui n’est pas pris en compte par les nations et n’entre pas dans leur décompte,
ne les calcule pas non plus, comme l’on dit en langage populaire.
Dans le désert, sous la conduite de Moïse, il était
logique et compréhensible qu’Israël sans base territoriale propre, ne figure
pas parmi les Nations constituées bien installées sur leur bout de terre, avec
leur Capitale et leur fanion. De ce fait les nations ne le calculaient pas.
Aujourd’hui la donne a changé, Israël, sous la conduite de Ben-Gurion et de ses
successeurs, possède un pays, qui plus est, un Etat démocratique. Comment
est-il possible, selon la première traduction, qu’il ne soit toujours pas comptabilisé
dans le décompte des nations.
Mais en fait, il l’est, de deux façons, absolument contradictoires.
Primo, le concert des nations, désignons-le pour plus de clarté l’ONU, passe le
plus clair de son temps et déploie toute son énergie à le déclarer détestable.
Si je suis considéré comme un être, voire un Etat ignoble, cela signifie bien
que j’existe, n’est-ce pas ? A contrario, l’ONU est ses prolongements
unesquiens s’obstinent à soutenir que je n’existe pas. Jérusalem n’est pas à
moi, le Mur du Temple n’est qu’une étable qui a servi à attacher la jument de
Mohamed., etc. .. Donc j’existe sans jamais avoir existé. Étrange, non ?
Qu’est-ce à dire, et quelle conclusion pourrait-on
tirer de cet imbroglio. A mon sens la solution est claire bien que comportant
quelques risques. Elle a d’abord été magistralement mise en scène par l’Ambassadeur
d’Israël à l’Unesco qui, devant les caméras a déchiré et mis à la poubelle la
résolution infamante de l’Unesco ; "je ne calcule pas ce torchon" ! La
seconde étape qui me parait logique est de stopper toutes les cotisations à l’ONU et à l’Unesco. Payer pour se faire traiter d’Etat nazi, je n’en vois pas trop l’intérêt.
La troisième démarche serait de ne pas
calculer l’opinion internationale et d’annexer une bonne fois pour toute la
zone C. Donc d’accorder à tous les Yishouvim, villes et villages de cette zone, les
privilèges et le statut de toutes les agglomérations israéliennes en deçà de la
Ligne verte ? Etape suivante songer sérieusement à se retirer purement et
simplement de l’ONU et de ses excroissances
Si, comme nous le dit Bilaam, Israël a un statut à
part parmi les nations ou s’il n’a pas à se préoccuper de leurs diktat, alors
des décisions drastiques s’imposent. Ce ne sera pas la première fois qu’Israël conduirait sa barque comme il l’entend.
Comme le
disait Ben Gurion : "notre avenir n’est pas lié à ce que diront les
Goyim mais à ce que ferons les Juifs".
Et pour compléter le tableau je vous propose de lire cet article sur Bilaam rédigé en 2014
http://geopolitiquebiblique.over-blog.fr/2014/04/balaam-le-plus-grand-antisemite-de-tous-les-temps.html