mardi 21 février 2012

Sarkozy : « 2.5 % de la viande en Ile-de-France est halal ». Conclusion: les Musulmans ont émigré dans la Creuse !


Dans la série : je dis absolument  n’importe quoi mais je le dis avec conviction, Nicolas Sarkozy a encore raté une occasion de se traire. « On consomme chaque année en Ile-de-France 200 000 tonnes de viande et il y a 2,5 % de viande casher et halal » assène t-il pour  contrer la môme  le Pen qui prétend que « l’ensemble de la viande qui est distribuée en Ile-de-France, à l’insu du consommateur, est exclusivement de la viande halal ».
Il est bien connu, n’est-ce pas, qu’il n’y a presque pas de Musulmans en Ile-de-France et que donc  les 32 % de bêtes égorgées rituellement en France tous les ans  (source : Direction générale de l’alimentation, chiffres 2007) l’ont été essentiellement  dans la Creuse, qui regorge de Musulmans, comme chacun le sait ! Ou alors, que les Musulmans qui vivent en Ile-de-France sont tellement intégrés qu’ils ont renoncé à manger halal. Au choix !!!
Je me suis cassé la tête il y a quelque temps pour analyser la consommation française de viande halal,  afin de déterminer le nombre de musulmans qui  vivent dans notre beau pays, en partant de chiffres tout ce qu’il y a de plus officiel. Peine perdue, il suffit que notre Président annonce avec aplomb, mais sans aucune démonstration chiffrée, aux veaux halal et pas halal qui habitent l’Hexagone (voir De Gaulle)  que l’abattage rituel est insignifiant, pour que ça soit repris dans tous les média. Je vous reproduis donc, ci après, mon article« Consommation de viande Hallal en France, indicateur démographique de la population musulmane »,  qui date de mars 2010; les choses ont dû croître et embellir depuis. Parce que là, voyez-vous, comme dirait l’autre, quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limite.
L’Affaire Quick a provoqué quelques passions molles, et à sa suite, les français ont découvert – grâce essentiellement au Figaro – qu’ils mangeaient, sans le savoir et sans le vouloir de la viande Hallal recyclée dans le circuit classique. Pensez donc, des bêtes qui n’avaient pas été assomées avant d’être égorgées! En effet, ce n’est pas parce que plus de 30 % des bêtes égorgées en France sont potentiellement « Hallal » que la population française comporte 30 % de Musulmans. Ce n’est pas tant que cette viande avait été préparée pour convenir aux musulmans qui a posé problème, ce sont les souffrances infligées aux animaux qui a fait bondir. Des chiffres sur le business hallal, en pleine expansion, ont commencé à apparaître ça et là. Des chiffres qui mis bout à bout devaient en théorie permettre de se livrer à une estimation grossière de la population musulmane qui vit en France. Je me suis donc livré à une recherche sur le Net, sans succès aucun. Le travail restait à faire. je vous propose donc de nous livrer ensemble à un petit exercice de mathématiques élémentaires.
Sachant que
- Dès 2005, le COPERCI (Comité permanent de coordination des inspections, qui regroupe l’inspection générale de l’administration, l’inspection générale de l’agriculture et le conseil général vétérinaire) soulignait la «part non négligeable» des animaux égorgés selon le rite musulman ou juif » vendue dans le circuit classique sans mention particulière»
- Selon la direction générale de l’alimentation sur les 10.705.000 bêtes abattues en France en 2007, 32 % l’ont été rituellement
- La même Direction générale de l’alimentation estimait que 12 % des bovins et 49 % des ovins étaient tués rituellement, alors que les pratiquants musulmans et juifs ne représentent au plus que 7 % de la population française. «Le nombre d’animaux abattus selon un rituel religieux dépasse très largement les besoins intérieurs des minorités religieuses concernées», a par ailleurs conclu une enquête de la Commission européenne.
- Selon une enquête menée en 2006 et 2008 auprès de 225 abattoirs, l’Œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoir (OABA) affirme que: 28% des bovins, 43% des veaux et 62% des ovins et caprins ont été occis selon un rite religieux
- Toujours selon l’OABA «Sur trois animaux abattus rituellement, c’est-à-dire sans étourdissement préalable, presque deux seront en fait consommés par tous les consommateurs , toutes confessions confondues »,
- Qu’une famille musulmane consommerait 30 à 40 % de viande de plus qu’un « foyer européen »
- Un sondage Ifop réalisé pour Le Figaro, publié le 26 janvier 2010 révèle que 59% des musulmans vivant en France, qu’ils soient Français ou étrangers, achètent systématiquement de la viande Halal.
- Tous les musulmans ne mangent pas Hallal et tous les juifs ne mangent pas cacher, loin de là
On peut en déduire, outre l’âge du Capitaine, quelques autres informations et estimations .
Comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir, les Français mangent de la viande Hallal sans le savoir; et même en quantité respectable. A la lumière des chiffres cités plus haut, à peu près 20 % de la viande consommée en France par tout un chacun provient de bêtes qui ont été abattues rituellement. Il n’est donc pas nécessaire de faire tout ce foin sur l’affaire Quick, dans la mesure où au moins cette société annonce la couleur. Ce qui n’est pas le cas du supermarché X ou restaurant Y qui s’approvisionne auprès des grossistes qui se fournissent auprès des abattoirs qui ne pratiquent pas l’endormissement de l’animal avant de l’égorger.
Si un peu moins de 20 % – disons 19 % – des animaux finissent sur la table de monsieur Jourdain (un peu moins de deux animaux sur trois, source OABA, appliqué à 32 % des animaux abattus rituellement, source DGA), alors 11 % (au moins) des animaux devraient en toute logique se retrouver dans un restaurant ou un foyer musulmans.
La consommation d’un foyer musulman est certes supérieure à la consommation d’un foyer, dit européen (ce vocable n’est pas de moi, je l’ai trouvé sur le Net), mais elle devrait être compensée par la taille du foyer; les familles musulmanes comportent d’avantage d’enfants. On devrait donc logiquement penser que les musulmans qui mangent de la viande hallal devraient représenter à peu près 11 % de la population française, et non 7 %, comme l’affirme la Direction générale de l’alimentation, qui s’étonne d’ailleurs de la faiblesse de ce chiffre.
Sachant que tous les musulmans ne mangent pas Hallal, ni tous les juifs cacher – le sondage du Figaro confirmerait que 59% des musulmans habitant en France achètent systématiquement de la viande Hallal – alors, le pourcentage de 11 % de Musulmans vivant en France qui mangent Hallal passerait à 15 % de Musulmans qui mangent Hallal et non Hallal.
Sachant que 63 millions de personnes vivent sur le sol français, on peut donc estimer que la population musulmane représenterait environ 9.5 millions d’individus.
Ces chiffres comportent une marge d’erreur importante car le tonnage de viande consommée n’étant pas connu, on y additionne des bœufs des veaux et des moutons, ces animaux ne pesant évidemment pas le même poids.
Les données statistiques proviennent de plusieurs sources, plus ou moins fiables, aux méthodologies différentes.
Il n’empêche que l’évaluation démographique d’un segment de la population qui comporte des habitudes alimentaires semblables est une méthode éprouvée, et pas plus idiote qu’une autre.
Si ces calculs comportent un ou plusieurs biais, ou sont susceptibles d’être affinés par des informations inédites, merci de nous le faire savoir.
Enfin, je précise que je me suis livré à cet exercice sans malice aucune mais tout simplement parce que les personnes qui disposent de bien plus d’informations ne l’ont pas fait, ou plutôt, ne l’ont pas publié. Je trouve par ailleurs éminemment respectable que les musulmans mangent hallal et les juifs casher. Mais je déplore, comme tout le monde, l’opacité de cette industrie; tout un chacun devrait savoir ce qu’il y a dans son assiette.

dimanche 19 février 2012

La Torah mentionne t-elle « la Chine » ?



Sini, en hébreu moderne signifie «Chinois » et Sin désigne la Chine. A partir de là, les commentateurs peu sérieux qui aiment à prendre le texte biblique au pied de la lettre tranchent : la Genèse, dès les premières pages, mentionne la Chine et par conséquent les Chinois. Or rien n’est plus faux; le Sini en question, fils de Canaan, lui-même descendant d’un des trois rejetons de Noé ; à savoir Ham, n’a jamais dépassé le cadre du Moyen-Orient. Il est un Cananéen pure souche – on pourrait dire un Palestinien – au même titre que ses frères qui ont colonisé la Terre Sainte et le désert du Sinaï, d’où son nom. Sa demeure est le désert de Sin-Sinaï. Quelques commentateurs anciens le situent en Phénicie ; mais pas plus loin. Ignorance ou mauvaise foi, certains exégètes bibliques, aiment trouver les choses là où ça les arrange, pour justifier leur doctrine. Le Sini dont il est fait mention dans la Genèse (10 :17)  s’est sans doute métamorphosé au fil des âges en Bédouin mais certainement pas en Chinois.
Une autre piste des Sin dans le Tanakh nous est fournie par Isaïe (49:12) qui a vécu au VIII e siècle avant l’ère ordinaire.  Le prophète, qui parle du retour des exilés à la fin des temps, nous dit : « ceux-ci viendront de loin; du nord et de l’ouest, et ceux-là du pays de Sinin. ». Les commentateurs juifs s’accordent à dire que Sinim désigne le sud. Alors pourquoi Isaïe ne dit pas « sud » tout simplement, comme il cite le nord et l’ouest ? Isaïe, dans sa prophétie du retour  des exilés à Sion, évoque bien évidemment des contrées très lointaines, ce qui à priori exclut les Sinaï ou l’Egypte, que mentionnent d’autres commentateurs.  Par contre, Le Dr. John Gill (1697-1771) fait remarquer que Manassé ben Israël (1604-1657), un érudit hébreu considérable, a identifié « Sinim » comme étant la Chine, tout comme Ptolémée (vers 90-168 apr. JC).  Cette piste donc n’est pas à négliger.
Le nom Khan qui en hébreu dérive de Cohen, qui signifie « prêtre », voire dirigeant spirituel ou politique, ressemble étrangement au titre  Khan qui veut dire « dirigeant, souverain », celui qui commande, en mongol et en turc.  Le Kh en mongol et en chinois, se prononce selon la Jota espagnole et/ou la lettre Hét hébraïque, d’où une possible association avec les Han qui représentent plus de 90 % du peuple chinois. Le premier Cohen, soit Aharon,  le frère de Moïse, a donné naissance au fil des âges à de nombreux Cohen, Khon, Khan, Kahn; voir même à Strauss-Kahn. Ce nom, associé à un titre nobiliaire, s’est-il exporté jusqu’en Chine, à travers les steppes mongoles ? Ceci n’est pas à exclure, comme le  titre de Tsar qui dérive selon toute vraisemblance de Sar en hébreu, qui signifie « prince ».
J’avance aussi une piste qui n’engage que moi; à savoir un parallèle phonétique entre l’appellation de Cathaï, appliqué à la Chine et desKittin qui descendent de Yafet, fils de Noé. Rien ne permet d’étayer  cette hypothèse, si ce n’est que, d’après la tradition juive, les habitants de Chine seraient issus de Yafét et non des deux autres  fils de Noé, Ham et Chém, et que, d’autre part,  le nom Kittim ressemble singulièrement àCataï.
Enfin, vous savez sans doute qu’Abraham après la mort de Sarah s’est marié avec une certaine Kétoura dont le nom en hébreu signifie « encens ». Vous savez peut être aussi que Kétoura ne serait autre, au dire de nos commentateurs, qu’Agar en personne, qui a donné naissance au fils ainé d ’Abraham, à savoir Ismaël. (Si vous voulez en savoir d’avantage reportez vous à mon essai « Ismaël et ses frères »). Kétoura mit au monde 6 garçons (Zimran, Yokchan, Medan, Midyan, Ichbak et Choua’h) qui seront les seront les alliés naturels d’Ismaël, voire ses frères tout simplement,  si Agar et Kétoura sont effectivement  une seule et même personne. Il  est écrit dans la Torah « Abraham donna tout ce qu’il avait à Isaac, et aux fils de ses servantes, il fit des cadeaux et les envoya, de son vivant, loin de son fils Isaac, au pays de Kédém » (Genèse 25 : 6). Où se trouve le pays de Kédém ? Kédem, en tant que direction cardinale désigne le soleil levant, c’est-à-dire de l’est.  Jusqu’où, à l’est sont-ils partis, je l’ignore, mais, rien n’interdit de penser que ces garçons aventureux ont taillé leur route, peut être aussi afin de mettre autant de distance que possible entre eux et le descendant officiel et préféré d’Abraham ; à savoir Isaak qu’ils jalousaient.  Ce qui est curieux dans le texte c’est la répétition du mot Kédém : » il les envoya vers l’orient, au pays d’Orient ».  Cette répétition pourrait signifier que l’Orient en question est le plus éloigné possible ; l’extrême Orient en quelque sorte. Un lieu qui n’est pas éloigné de la Chine.
Quoiqu’il en soit, une chose est certaine, dans le premier récit de la promesse de D. à Abraham il est écrit : « et toutes les familles de la terre seront bénies en toi » (Gen. 12:1-3). La Chine aussi par définition.
Si vous avez d’autres pistes, je serais heureux d’en prendre connaissance.

mercredi 15 février 2012

En Chine aussi, on a cru au Dieu-Un, El Shaddaï, et on a raconté La Création, comme dans la Genèse




Vous ne me croyez pas n’est-ce pas, alors je vais essayer de vous le démontrer.
En l’an 1656 après la Création du Monde selon les Hébreux, soit 2100 avant l’ère ordinaire, eut lieu le Déluge qui engloutit la totalité de l’Humanité, à l’exception de Noé et de sa petite famille. Les trois fils de Noé et leurs épouses donnèrent naissance à l’humanité post-diluvienne; donc, aux Chinois aussi par définition. En descendant de l’arche sur la terre ferme, le premier geste de Noé fut d’offrir un sacrifice à l’Eternel, pour  le remercier de l’avoir épargné.
L’empereur Shun qui régna en Chine, plus ou moins à l’époque de Noé, avait également pour coutume de sacrifier un taureau sur l’Autel du Ciel au dieu Chang-Ti, et, cette coutume se perpétua en Chine jusqu’en …  1911.
Donc, pendant 4000 ans,  l’Empereur en place a eu pour coutume de sacrifier annuellement sur l’autel, une bête à corne. Quant aux Hébreux, les rites du sacrifice se perpétuèrent au Temple de Jérusalem, jusqu’à sa destruction, et continuent à être enseignées dans les Yeshivot, afin que la technique des sacrifices ne se perdit pas; on ne sait jamais.
A qui était destiné ce sacrifice. Pour les Hébreux, il n’y a point de doute: au Dieu Un, à qui les Hébreux attribuent une multitude de noms. Parmi ceux-ci figure El  Shadaï. Quelle est la signification de ce nom ?
Le Talmud de Babylone, traité Haguiga page 12 A, nous fournit une très jolie explication: Rav Yéhouda a dit : Quand le Saint Béni-soit-Il  créa le monde, il s’expandait  (du verbe «to  expand» en anglais ouMarhiv vé Olekh, en hébreu = allait et s’agrandissait), comme deux bobines de soie qui peuvent se déroulent sans fin si on ne les arrête pas, jusqu’à ce que le Saint Béni-soit-Il  lui crie STOP ou, Ca suffit ! Sans cette ferme injonction, le phénomène d’expansion n’aurait pas eu de fin.   Resh Lakish complète et nous dit: quel sens donner au verset (Genèse 35) « Je suis El Shadaï, Celui qui a dit à son monde Daï, Stop !Shaddaï, est en effet  une contraction de Shéamar léOlamo daï , qui a dit à son monde « Assez » ! Resh Lakish enseigne: au moment où le Saint Béni soit-Il, a créé la mer, celle-ci allait en expansion, jusqu’à ce qu’Il gronde contre elle et qu’elle s’assèche, comme il est dit : « Il menace la mer et la dessèche, il fait tarir tous les fleuves ». Shaddaï est donc le Dieu créateur qui est obligé de contrôler sa création, faute de quoi elle n’en ferait qu’à sa tête; les mers occupant tout l’espace disponible.

Les Chinois anciens avaient aussi leur dieu créateur. On l’appelle indifféremment Tian qui signifie « Ciel » ou Chang-Ti, ou  Shang-Di, qui se prononçait sous la dynastie Zou ‘djanh-tigh’ ; prononcer Zhan-daï.Zhan-daï ou Shaddaï, les deux termes se ressemblent comme deux gouttes d’eau. De nombreux spécialistes, chrétiens essentiellement, ont pointé le doigt sur la proximité entre les deux mots.

Aux premiers âges on connaissait donc en Chine le Dieu créateur, suprême et unique. Il est le Dieu adoré par les Chinois anciens aux temps des dynasties Chang (1766 à 1122 av. JC) et Tcheou (1122 à 221 av. JC).
Qui plus est, les récits chinois sur Chang-Ti correspondent pratiquement mot à mot avec ceux du début de la Genèse : Chang-Ti a créé le ciel, la terre, les plantes, les animaux et l’homme. Il avait placé un « arbre de la Sagesse », celui qui en mangerait serait aussi sage que Lui. Mais l’homme pécha et fut chassé du Ciel, et Chang-Ti plaça un ange pour en protéger l’accès. Plusieurs écrits classiques chinois mentionnent aussi le déluge et la migration depuis la région de Babel.
Chang-Ti habite le ciel où il reçoit près de lui ceux qui ont pratiqué la vertu sur la terre. Il tient entre ses mains les destinées du Monde et détermine la Loi. Il est omniscient et tous les hommes ont recours à Lui comme au dispensateur des récompenses ou des peines. Il ne doit pas être représenté sous forme d’une idole. Mais, la relation avec Lui passe par des sacrifices, à cause du péché. L’un des plus anciens récits sur ce Sacrifice dit  « de la Frontière » (Border Sacrifice) se trouve dans le Shu Jing (Livre d’Histoire), qui aurait été compilé par Confucius.  Il y est écrit que l’Empereur Shun (qui régna de 2256 à 2205 avant l’ère ordinaire environ, lors de la première dynastie connue)  sacrifiait à Chang-Ti . Il reste encore à Pékin le Temple du Ciel vieux de 450 ans où, jusqu’en 1911, les empereurs y sacrifiaient annuellement un taureau sur l’Autel du Ciel.
Le problème  est que l’Empereur, se considérant comme le Fils du Ciel, s’arrogea le monopole exclusif de l’adoration de Chang-Ti,  devenant le seul médiateur entre Lui et le peuple. Ce privilège eut pour effet de détourner le peuple du Dieu créateur.  Pour combler le vide, le peuple se tourna alors vers d’autres dieux, et la Chine foisonna de dieux divers et variés.
Plusieurs sites,chrétiensessentiellement, nous éclairent: Au temps de la dynastie Tcheou, entre 1066 et 770 av. JC, l’empereur était la seule personne considérée comme digne d’offrir ce sacrifice à Chang-Ti et, l’adoration de Chang-Ti fut remplacée par celle du Ciel,  plus impersonnelle;  la classe dirigeante ayant décidé que le peuple ordinaire n’était pas digne d’adorer Chang-Ti. Les Empereurs se regardaient déjà comme issus d’ancêtres divinisés, qui servaient d’intermédiaires avec Chang-Ti. Les Tcheou avaient détrôné les Chang sur la base du Mandat du Ciel et se considéraient comme Fils du Ciel. Ils s’arrogèrent le monopole exclusif de l’adoration de Chang-Ti, se posant comme seuls médiateurs entre Lui et le peuple. Ce monopole eut pour effet de détourner le peuple du Dieu créateur, et, pour combler son vide spirituel, le peuple se tourna alors vers d’autres dieux, et une grande période de désordre commença.
S’implantèrent alors le Confucianisme, le Taoïsme et le Bouddhisme. Le Confucianisme, humanisme moraliste s’appuyait sur Chang-Ti,  tout en réservant son culte à l’empereur et en le remplaçant par le culte des ancêtres. Le Taoïsme fut une réaction à ce Confucianisme, promu par la classe dirigeante, et proposait un mélange de magie, de philosophie et de formules mystiques. Le Bouddhisme fut importé avec difficultés de Thaïlande aux 1er et 2nd siècles de notre ère.
En Corée on observe le même phénomène avec le culte de Hananim(Maître du Ciel), qui a ensuite été mixé avec du Chamanisme, puis au 4ème siècle de notre ère, avec du Taoïsme, du Bouddhisme et du Confucianisme.  Il est amusant de constater que Hananim en hébreu est le pluriel de Hanan, qui signifie « nuages » .

Pendant que L’Empereur offrait le sacrifice à Chang-Ti, ou, Zhandaï-Shaddaï, des chanteurs accompagnés de musiciens chantaient : « Toi, ô Créateur de l’univers, ton serviteur  t’honore et te révère. Je ne suis qu’un roseau, un saule. Mon cœur n’est qu’une fourmi, et pourtant j’ai  reçu ton décret céleste me nommant au gouvernement de l’empire. Je suis profondément conscient de mon ignorance et suis indigne des tes grandes faveurs. C’est pourquoi, j’observe les règles et les statuts, en m’efforçant, insignifiant que je suis, d’être fidèle à mon devoir.  Ici bas, je lève les yeux vers Ton palais céleste. Je m’incline respectueusement à la terre, en attendant ton abondante grâce. Daigne accepter nos offrandes, toi dont la bonté est inépuisable »
Plus loin, adressé au Créateur du monde : « Au tout début, il y avait le grand chaos, sans forme et sombre. Les cinq planètes n’avaient pas encore commencé à tourner, ni le soleil et la lune de briller. Toi, ô Souverain de l’univers, tu as d’abord séparé les parties grossières de la plus pure. Tu as  fait le ciel,  tu as fait la terre tu as fait l’homme; toutes les choses avec leur pouvoir de reproduction.
Curieuse similitude avec le texte de la Genèse :  « Au commencement, Dieu créa les cieux et la terre. La terre était sans forme et vide, et l’obscurité couvrait la face de l’abime… Et dieu dit que les eaux se rassemblent en un seul lieu et que le sol apparaisse et il en fut ainsi Et Dieu appela le sol sec, Terre, et le rassemblement des eaux, il les nomma Mers. Et Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit et Il   fit aussi les étoiles ».
Ce qui est particulièrement curieux c’est que le texte chinois sur lechaos original reprend le le texte des commentateurs juifs « informe et vide ».
Une des composantes qui plaident en faveur d’une troublante proximité entre le récit de la Genèse par les Chinois, et la Genèse telle qu’elle est décrite dans la Torah, réside dans  les idéogrammes primitifs chinois. Les exemples ci dessous mettent en relation l’arbre ou les arbres (du jardin d’Eden ?)  et la bouche, la femme, la clôture (ou le jardin) et le serpent.
femme arbre désir  1La femme associée à l’arbre est synonyme de désir (defendu). En dehors d’un contexte biblique cette association n’aurait aucun sens.  bouche arbre restreindre La bouche qui mange l’arbre ou de l’arbre ne devrait pas le faire ou tout du moins s’empêcher de le faire. Là encore quel mal y a t-il à manger le fruit de l’arbre ? De l’arbre défendu, certainement!  serpent arbre no 1
Quand on fait intervenir le serpent et qu’on l’associe avec un arbre ou deux arbres, on obtient, « non , négatif mauvais ». Cela ne vous rappelle rien ? arbre cloture 1Un arbre entouré d’une clôture devrait être une chose positive. Et pourtant,  l’association arbre + clôture (ou jardin clos) a une connotation négative. Troubles, difficulté, nous dit cet idéogramme ancien. N’y aurait-il pas une allusion au Jardin d’Eden après l’expulsion de l’homme qui a fauté et dont l’accès est hermétiquement fermé et gardé
nueQuand il s’agit décrire la nudité, les Chinois anciens alignaient les idéogrammes qui désignaient: Femme + arbre + jardin clos enfermant un arbre. Mais que diantre viennent  faire un arbre et un jardin quand il s’agit de désigner une femme à poil. Ne serait-ce pas, comme nous le dit la Torah:  après que la femme, puis l’homme, entraîné par sa compagne,  gouttèrent du fruit de l’arbre qui permet de distinguer le bien du mal :  » Leurs yeux se dessillèrent et ils surent qu’ils étaient nus ». Bizarre, non ?
boatAllons plus loin et rendons-nous  à la section de Noé. Il est écrit dans la deuxième paracha du Livre de la Genèse que Noé fit grimper sur l’arche, outre les animaux, sa femme, ses trois fils et ses belles filles. En comptant bien, cela fait 8 personnes. Les matériaux ainsi que l’architecture  de l’Arche est dicté à Noé par Dieu, qui fait ainsi œuvre d’Ingénieur naval : « fais toi une de bois de Gophér, tu distribueras cette arche en cellules et tu l’enduiras…. De poix… etc ..  (Gen VI 13). Noé n’invente rien, il ne fait qu’obéir à la parole divine.
Voyons maintenant comment les anciens chinois orthographiaient un bateau, 船 (j’ai vérifié les idéogrammes  sur Google traduction).   En décomposant ce mot selon différents idéogrammes qui le composent, on obtient successivement Bouche + Huit + petit bateau. Que vient faire le chiffre 8 et le mot bouche dans la construction/description d’un bateau ? Rien, à moins que les Chinois ne savaient que le premier bateau jamais construit par l’homme fut fait selon les indications fournies par la parole /bouche divine et, que ses occupants étaient au nombre  de HUIT.
towerLa seconde partie de la Section Noé traite de la Tour de Babel. Vous savez, cette tour construite de briques, qui devait atteindre le ciel et, où l’on ne parlait qu’une seule langue. La crainte, du moins officielle, de ses batisseurs était de se voir disperser sur la toute la surface de la terre. La peine infligée par l’Eternel fut à la mesure de l’angoisse des batisseurs. D. détruisit la tour , dispersa effectivement les hommes sur toute la surface de la terre et confondit leur langues.  « de sorte que l’un n’entende pas le langage de l’autre ». Et il en fut ainsi.
La langue originelle, selon la tradition juive, est bien entendu, l’hébreu qui éclata en autant de langues qu’il y eut de peuples, mais, la tradition de la Tour de Babel se conserva. Quand les Chinois veulent écrire « Tour », ils combinent les idéogrammes : Herbe + Argile + Humanité  + 1 + Bouche. L’argile  et l’herbe sont destinés à construire les briques, qui serviront à bâtir une seule tour, pour toute l’humanité, regroupée dans le même Gratte-Ciel, qui communique à travers une seule langue.
Si mon explication ne vous convient pas, tachez de m’en trouver une meilleure et surtout, de m’expliquer le lien qui peut exister entre  la bouche, le chiffre 1 et le genre humain, d’une part une tour de l’autre.
Ces références linguistiques insistantes au Livre de la Genèse associées aux anciens récits sur le « Sacrifice de la Frontière » qui nous racontent une création du monde semblables au récit du Livre de la Genèse, sont troublantes. Aussi troublantes que les parallèles entre les Entretiens de Confucius et le Pirquéi Avot. Et ce qui est le plus troublant, à mon sens , c’est le silence de Confucius sur tous ces sujets.
Revenons un peu sur l’ascendance de Confucius. Son père, Shu Liangétait le descendant d’un dénommé Yi Yin, Premier ministre de Cheng Tang,  fondateur de la dynastie Shang, qui régna en Chine de -1767 à -1122. Or nous avons vu plus haut que les premières dynasties chinoises et ce, depuis la nuit des temps, avaient pour coutume de sacrifier un taureau sur l’autel, selon le rythe du sacrifice des frontières. Confucius qui ne cesse dans ses écrits de se référer aux premiers Empereurs, envers qui il manifeste une adoration et une admiration sans bornes, était donc, ne serait-ce que par sa filiation à Yi Yin, le mieux placé pour connaitre ce que je vous ai cité plus haut. Or, il n’en parle pas. Quand ses élèves viennent l’interroger sur les choses d’en haut, il se contente de balayer leurs questions d’un revers de main en leur disant qu’ils feraient mieux de s’intéresser aux choses d’ici bas. Pourquoi ? Daï lé Hayom, assez pour aujourd’hui, la réponse, B.H, dans un prochain article

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...