Réponse : pas nécessairement à son habit et surtout pas
à la longueur de sa barbe, car Vous le savez bien, comme le dit le dicton
populaire: l’habit ne fait pas le moine, ni le rabbin à fortiori !
Sur cette photo apparaissent 45 Rabbins arrivés en Israël des quatre coins du
continent nord-américain pour un voyage d’empathie et de solidarité envers le
Klal Israël à Sion, marqué dans sa chair par la perte des soldats tombés sur
le front. Ils officient, chacun dans sa ville, auprès de communautés masorti dont le nombre des
membres dépassent souvent le millier de personnes. Une de leurs étapes fut Netzach Israel à Ashkelon et son miklat qui accueille et distrait les enfants du
voisinage
En France, le Mouvement Masorti ou Conservative est mal connu
et, on a trop souvent tendance à le confondre avec Le Mouvement Libéral ;
il est vrai qu’il s’agit à l’origine d’une création nord-américaine. Mais lisez
ou relisez Haïm Potok et vous verrez que
ses rabbins et bons nombre de ses fidèles respectent la Halakha, mangent
scrupuleusement casher, respectent Shabbath, etc.. Seulement voilà, ils
le font sans ostentation ni effets de manches. Quant à leurs rabbins, je peux
le dire, pour avoir fréquenté quantités de rabbins de toutes les couleurs et de
toutes les tendances, ils possèdent une érudition que bon nombre de rabbins
dits classiques pourraient leur envier.
Ce qui, à mon sens, caractérise essentiellement les
communautés massorti, c’est avant tout que ses membres sont avant tout des Havérim
dans le plein sens du mot en hébreu. C’est-à-dire égaux en droits et en devoirs,
quels que soient leur âge, leur sexe ou leur niveau d’érudition et de piété.
Petit exemple à l’appui : quand dans toutes les synagogues que je connais l’officiant
dit : Birshout rababan vé rabbotaï, avec la permission de mes rav et de
mes maîtres, ce qui est sommes toutes assez pompeux et souvent inexact, dans
une synagogue masorti on dit simplement birshout havéraï. Ce qui caractérise aussi les masortim c’est
aussi d’avoir sorti les femmes de leur Galout, autrement dit de les avoir délivrés
de leur cuisine et surtout de la sphère étroite de connaissances qui, selon
certains, doit rester leur lot. Il est clair que si certains considèrent que les
neurones féminins sont moins développés que les neurones masculins et qu’une
femme penchée sur un Daf de Guemara (une page de Talmud) constitue un spectacle
indécent, il est préférable qu’il continue à fréquenter sa synagogue habituelle.
En Israël le mouvement masorti connait un large
développement parce qu’il correspond au vécu et à la mentalité de la société israélienne.
Le besoin de retrouver des racines juives authentiques à travers ses textes
millénaires, à travers la prière en commun entre Havérim, par définition égaux,
et ceci sans coercition, ni regard en
coin, si l’on a enfreint tel ou tel point Halakha (Loi). Nobody is perfect !
La femme en Israël ne veut plus être cachée derrière un rideau opaque ou
perchée au poulailler pendant que les hommes officient.
Pour notre part, à Ashkélon dans la communauté Netsah Israël,
ma femme et moi, avons reçu le meilleur accueil qui ne nous a jamais été réservé
dans toutes les communautés que nous avons fréquentées. Aussi je vous
recommande, où que vous habitiez, de découvrir la communauté masorti la plus
proche de votre domicile et si vous habitez à Ashkélon, de nous rejoindre. A
bientôt.
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