Tremblez Israéliens, même la souriante Tunisie - celle des
plages d’Hamamet et de Djerba la douce - est contre vous. La Tunisie nouvelle,
issue du Printemps des peuples arabes, et aujourd’hui, sous la houlette des
deux Partis qui ont remportés les élections : le Parti démocratique
progressiste et le Parti Ennahda (signifiant " la
renaissance"), veut faire figurer dans la nouvelle
Constitution l’interdiction de toute normalisation avec l’Etat
sioniste. Précisons que le parti islamiste Ennahda est
composé de musulmans modérés ; qu’est ce que ça serait s’il s’agissait de
musulmans extrémistes ?
La réponse à cette question, pas si innocente que ça, est fournie par le
prédicateur égyptien Muhammad Abdu, diffusée sur Al-Hekma TV, basée
en Egypte, dont la "mission stratégique » est
d'éduquer les musulmans dans le monde et d'informer les non-musulmans de la Sunnah du
prophète Mahomet.
Quelques perles :
"Israël, pays usurpateur, grossier, cruel, entité
criminelle qui veut dévorer ce qui nous reste de terres. Fils de Sion,
vous n'échapperez pas au châtiment d'Allah, notre Créateur, ni à celui de
notre peuple béni et de nos gens. Demain, nous détruirons Israël et
l'anéantirons. Vos mains sont souillées du sang de nos peuples, de
la mosquée Al-Aqsa à la Chine Demain, je ferai sauter Dimona et
ceux qui ont tué ma famille, mon peuple, et m'ont privé de mes vergers. Si Allah veut,
nous les priverons de leurs vies. L'une après l'autre, les roquettes de la
vérité les atteindront, jusqu'à nettoyer notre terre arabe de ces criminels
assassins".
Le printemps arabe, dont se gargarisent BHL et les Média, n’est
jamais qu’une tentative de confiscation du pouvoir en place par les Frères
Musulmans, sous leurs différentes dénominations, pour faire régner la Charia dans
la Oumma (la grande nation arabe qui va de Hodou at Kouch,
soit des Indes jusqu’en Afrique), et, par la même occasion, pour
clamer leur haine d’Israël et leur volonté farouche de le voir disparaître de
la carte du Moyen-Orient. Les soi disant aspirations démocratiques déclamées
sur la place Tahrir et reprises en cœur sur d’autres places, dans
d’autres lieux, ne sont jamais que la poudre de perlimpinpin saupoudrée,
toujours par les doctrinaires musulmans, qui se sont servis de quelques
énergumènes excités et désœuvrés, pour amorcer leur prise de contrôle
islamique. C’est la revanche du sunnisme pur et dur, dont le centre
névralgique se trouve dans la Mosquée-université Al Azhar au
Caire, sur des dictateurs profiteurs jouisseurs, militaires ou
civils, qui avaient au moins le mérite d’endiguer leur fanatisme.
La donne se complique de par la récession mondiale et le désordre monétaire
qui aura plusieurs conséquences prévisibles et moins prévisibles.
La première conséquence, tout ce qu’il y a de prévisible, c’est
l’attribution de la faute aux Juifs. Si l’économie s’écroule et si les marchés
deviennent fous c’est à cause des juifs, spéculateurs et cupides, qui tirent
les ficelles du big business, des marchés et des banques, pour s’en
mettre plein les poches et pour asseoir leur domination sur le nouvel ordre
mondial. Voir le » Protocole des Sages de Sion » qui n’a jamais
été aussi populaire dans les pays arabes. Pas d’ailleurs que dans les pays
arabes mais aussi dans les Etats européens nazo- faschistes –
voire la Hongrie - ou ceux qui sont en passe de le
devenir.
Seconde conséquence également prévisible : l’économie va mal, les Etats pourvoyeurs
d’aide sonnante et trébuchante aux pays arabes; à commencer par les
Palestiniens et, en passant par l’Egypte, vont devoir réduire voir supprimer
leurs contribution financière, sachant que le marasme américain n’épargnera pas
non plus Israël. Les Arabes trop préoccupés par la diffusion du Coran
vont consacrer encore moins de temps à relancer leur économie et le
tourisme.
La conjugaison des deux facteurs va accroître la misère, donc la
tourmente, donc la détestation d’Israël, parfait bouc émissaire de cette
tragédie, à la quelle il n’y est pour rien. Ce n’est tout de même pas la faute
de l’Etat juif si les Grecs ne payent pas d’impôts, si les Italiens adorent le
travail au noir et si les Américains ont les yeux plus gros que le ventre.
Cette situation n’est pas sans présenter quelques avantages - à court terme
- pour Israël :
Les convulsions qui agitent des pays tels que la Syrie affaiblissent
leur armée qui est d’avantage préoccupée à mater la populace frondeuse qu’à se
préoccuper d’Israël.
Elle détourne l’intérêt du monde des gesticulations onusiennes de Mahmoud Abbas et
du "juste droit des palestiniens à reprendre les territoires confisqués
par Israël".
Elle pousse Israël à intensifier ses exportations vers la Chine;
parce que l’Etat des Juifs a, lui au moins, de la matière grise, donc des
produits et des services de haute technologie à proposer aux Etats qui
ont encore de quoi payer.
Pour conforter ma thèse, Israël vient de se voir attribuer les 3 A par les
Agences de notation, celles là même qui vont décoter la France.
Le problème majeur demeure l’Iran qui, à l’indifférence générale des
Occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter, continue à peaufiner sa bombinette et
les lance-pierre qui vont avec, et, à accroître sa présence et son
influence dans les Etats arabes qui gesticulent à qui mieux mieux.
Pendant que les Européens et les Américains soutiennent les opposants syriens à Assad et
préparent sa chute, scandalisés comme ils sont par ses crimes contre
l’Humanité, l’Iran accroît son influence au Nord d’Israël et se
substitue à la Syrie au Liban.
L’Occident, avec Obama l’irresponsable, à sa tête, a abattu Moubarak, Kadhafi et
bientôt Assad. Qu’a-t-il gagné en échange ? La réponse
commence à s’inscrire sur tous les murs.
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