mardi 29 novembre 2011

Le printemps arabe qui amplifie la détestation d’Israël comporte aussi des avantages pour l’Etat hébreu


Tremblez Israéliens, même la souriante Tunisie  - celle des plages d’Hamamet et de Djerba la douce - est contre vous. La Tunisie nouvelle, issue du Printemps des peuples arabes, et aujourd’hui, sous la houlette des deux Partis qui ont remportés les élections : le Parti démocratique progressiste et le Parti Ennahda (signifiant " la renaissance"),    veut faire figurer dans la nouvelle Constitution  l’interdiction de toute normalisation avec l’Etat sioniste.  Précisons que le parti islamiste Ennahda est composé de musulmans modérés ; qu’est ce que ça serait s’il s’agissait de musulmans extrémistes ?
La réponse à cette question, pas si innocente que ça, est fournie par le prédicateur  égyptien Muhammad Abdu, diffusée sur Al-Hekma TV,  basée en Egypte,  dont la "mission stratégique » est d'éduquer les musulmans dans le monde et d'informer les non-musulmans de la Sunnah du prophète Mahomet.
Quelques perles :
 "Israël, pays usurpateur, grossier, cruel,  entité criminelle qui veut dévorer ce qui nous reste de terres. Fils de Sion, vous n'échapperez pas au châtiment d'Allah, notre Créateur, ni à celui de notre peuple béni et de nos gens. Demain, nous détruirons Israël et l'anéantirons.  Vos mains sont souillées du sang de nos peuples, de la mosquée Al-Aqsa à la Chine Demain, je ferai sauter Dimona et ceux qui ont tué ma famille, mon peuple, et m'ont privé de mes vergers. Si Allah veut, nous les priverons de leurs vies. L'une après l'autre, les roquettes de la vérité les atteindront, jusqu'à nettoyer notre terre arabe de ces criminels assassins".

Le printemps arabe, dont se gargarisent BHL et les Média, n’est jamais qu’une tentative de confiscation du pouvoir en place par les Frères Musulmans, sous leurs différentes dénominations, pour faire régner la Charia dans la Oumma (la grande nation arabe qui va de Hodou at Kouch, soit des Indes jusqu’en Afrique), et, par la même occasion, pour clamer leur haine d’Israël et leur volonté farouche de le voir disparaître  de la carte du Moyen-Orient. Les soi disant aspirations démocratiques déclamées sur la place Tahrir et reprises en cœur sur d’autres places, dans d’autres lieux, ne sont jamais que la poudre de perlimpinpin saupoudrée, toujours par les doctrinaires musulmans, qui se sont servis de quelques énergumènes excités et désœuvrés, pour amorcer leur prise de contrôle islamique. C’est la revanche du sunnisme pur et dur, dont le centre névralgique se trouve dans la Mosquée-université Al Azhar au  Caire, sur des dictateurs profiteurs jouisseurs, militaires ou civils,  qui avaient au moins le mérite d’endiguer leur fanatisme.
La donne se complique de par la récession mondiale et le désordre monétaire qui aura plusieurs conséquences prévisibles et moins prévisibles.

La première conséquence, tout ce qu’il y a de prévisible, c’est l’attribution de la faute aux Juifs. Si l’économie s’écroule et si les marchés deviennent fous c’est à cause des juifs, spéculateurs et cupides, qui tirent les ficelles du big business, des marchés et des banques, pour s’en mettre plein les poches et pour asseoir leur domination sur le nouvel ordre mondial. Voir le » Protocole des Sages de Sion » qui n’a jamais été aussi populaire dans les pays arabes. Pas d’ailleurs que dans les pays arabes mais aussi dans les Etats européens nazo- faschistes – voire la Hongrie -  ou ceux qui sont en passe de le devenir.

Seconde conséquence également prévisible : l’économie va mal, les Etats pourvoyeurs d’aide sonnante et trébuchante aux pays arabes; à commencer par les Palestiniens et, en passant par l’Egypte, vont devoir réduire voir supprimer leurs contribution financière, sachant que le marasme américain n’épargnera pas non plus Israël. Les Arabes trop préoccupés par la diffusion du Coran vont consacrer encore moins de temps à relancer leur économie et le tourisme. 

La conjugaison des deux facteurs va accroître la misère, donc la tourmente, donc la détestation d’Israël, parfait bouc émissaire de cette tragédie, à la quelle il n’y est pour rien. Ce n’est tout de même pas la faute de l’Etat juif si les Grecs ne payent pas d’impôts, si les Italiens adorent le travail au noir et si les Américains ont les yeux plus gros que le ventre.

Cette situation n’est pas sans présenter quelques avantages - à court terme -  pour Israël :

Les convulsions qui agitent des pays tels que la Syrie affaiblissent leur armée qui est d’avantage préoccupée à mater la populace frondeuse qu’à se préoccuper d’Israël.

Elle détourne l’intérêt du monde des gesticulations onusiennes de Mahmoud Abbas et du "juste droit des palestiniens à reprendre les territoires confisqués par Israël".

Elle pousse Israël à intensifier ses exportations vers la Chine; parce que l’Etat des Juifs a, lui au moins, de la matière grise, donc des produits et des services de haute technologie à proposer aux Etats qui ont encore de quoi payer. 

Pour conforter ma thèse, Israël vient de se voir attribuer les 3 A par les Agences de notation, celles là même qui vont décoter la France.

Le problème majeur demeure l’Iran qui, à l’indifférence générale des Occidentaux qui ont d’autres chats à fouetter, continue à peaufiner sa bombinette et les lance-pierre qui vont avec, et, à accroître sa présence et son influence dans les Etats arabes qui gesticulent à qui mieux mieux. Pendant que les Européens et les Américains soutiennent les opposants syriens à Assad et préparent sa chute, scandalisés comme ils sont par ses crimes contre l’Humanité,  l’Iran accroît son influence au Nord d’Israël et se substitue à la Syrie au Liban.

L’Occident, avec  Obama l’irresponsable, à sa tête, a abattu Moubarak, Kadhafi et bientôt Assad.  Qu’a-t-il gagné en échange ? La réponse commence à s’inscrire sur tous les murs.


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