mercredi 15 juin 2016

Balak, Bilam, Baraka, Berakha, Barak Obama

Texte rédigé le 11 Juin 2009, introuvable sur la toile et qui n'a pas perdu de son actualité

Rappelons les faits: les Hébreux ont quitté triomphalement l’Egypte. Ils sont désormais des hommes libres, maîtres de leur destin. Et qui plus est, guidés par un chef exceptionnel, Moïse, et  soutenus par le Roi des Rois.  Les Hébreux ne sont pas belliqueux, ils souhaitent simplement traverser les Royaumes établis dans le  Sinaï pour se rendre en terre de Canaan. Sihon, roi des Amoréens ne l’entend pas de cette oreille, il refuse de les laisser traverser son territoire, et qui plus est, leur livre bataille. Israël, nous dit le Texte, le passe au fil de l’épée et conquiert son royaume. Og, roi de Basan, un géant, déclare à son tour la guerre aux Hébreux, qui le  battent, lui et son peuple, à plate couture. Les enfants d’Israël, forts de ces victoires militaires, poursuivent leur marche et se retrouvent dans les plaines de Moav, à l’est du Jourdain, face à la ville de Jéricho.

Le roi Balak, fils de Tsipor (l’oiseau), roi de Moav, qui a vu la puissance militaire des Hébreux, capables d’anéantir deux armées, bien supérieures à la sienne, a peur. Il se sent incapable d’affronter les Hébreux par les armes. Il ne sait que faire. Finalement, il conclut une alliance de circonstance avec les Midianites, qu’il déteste pourtant cordialement. Pourquoi cette Alliance? La raison est simple: il existe à Madian un individu extra-ordinaire dont la force n’est pas dans le bras mais dans la bouche; il s’appelle Bilam. Ce Bilam n’est pas seulement un orateur exceptionnel, il est aussi un magicien redoutable dont les malédictions et les bénédictions s’accomplissent quand elles sortent de sa bouche. Certains même affirment qu’il connait la fraction de seconde exacte où D. est en colère, et, toute malédiction prononcée à cet instant précis, s’accomplit. Balak donc, embauche un mercenaire dont il est prêt à rémunérer les services fort cher, non pas pour écraser les Hébreux par les armes, mais par la force du discours de Bilam. Le Verbe plus fort que le glaive !

Que nous enseigne cette histoire ? Le peuple juif est en exil, disons en Egypte. Il est asservi, promis soit à la destruction soit à l’assimilation. D. décide qu’il est temps de le libérer et de le conduire sur sa Terre, là où se sont implantés, entre temps, les Cananéens et les Philistins. En chemin, des obstacles surgissent, mais l’Armée de Défense d’Israël ;Tsva Hagana Léisraël, soit TSAHAL – j’insiste sur le mot « Défense » car Israël n’attaque pas ses ennemis, il se contente de répondre à leur agression – est particulièrement efficace et défait ses ennemis par les armes. L’invincibilité de Tsahal est désormais un fait acquis au Moyen-Orient et nul n’a plus envie de la combattre, les armes à la main. Pour abattre les Hébreux, il faut utiliser un autre moyen. Ce sera la puissance du verbe, des mots qui tuent.

A notre époque, les mots qui tuent ont de nombreux relais: les journaux, la télévision,  l’Internet, les discours haineux retransmis aux heures de forte écoute, j’en passe et des meilleures. Les ennemis d’Israël qui veulent l’empêcher de traverser le Jourdain et de s’emparer de Jéricho et par voie de conséquence de s’implanter sur la Terre promise à leurs Pères, n’ont à ce jour pour armes que le Verbe et ne s’en privent pas. Mais, il leur faut trouver un personnage considérable, particulièrement doué, charismatique et puissant pour que les mots portent, aient de l’impact, soient entendus par tous les peuples et dans toutes les langues. Un personnage de la stature de Bilam, prophète des Nations, à l’inverse de Moïse, qui est le prophète d’une seule nation. Il est d’ailleurs amusant de constater que le mot Bilam, le prophète universel, signifie aussi « le prophète sans peuple »BLI = SANS; AM= PEUPLE.

Mais il ne faut pas oublier que ce personnage est un mercenaire; autrement dit un homme qui  n’agit pas de son propre chef.  Il est clair que Bilam hait les Hébreux, n’a t’il pas déjà tenté, nous dit le Midrach, de convaincre Pharaon  de les anéantir physiquement. Mais son conseil n’a pas été écouté et il s’en est retourné chez lui.  Arrive Balak, fils de l’oiseau faucon, un roi du désert, qui craint les Hébreux parce que ses armées sont impuissantes face à eux, mais qui est suffisamment riche – en pétro dollars – pour tenter d’embaucher un mercenaire beau parleur qui prononcera un discours en pays d’Egypte (retour à la case départ) qui devra avoir pour conséquences:

- de ne pas permettre en Israël de franchir le Jourdain, donc de s’implanter en Cisjordanie et d’y créer des implantations « illégales », car la terre de Canaan appartient à ses habitants et il est donc logique qu’ils aient leur Etat.

-  de convaincre la Planète que la religion d’Allah, c’est un truc formidable

- de peser de tout son poids pour qu’Israël ne bénéficie plus des largesses que lui accordaient ses prédécesseurs, quitte à trahir leurs promesses, et s’il le faut, ne plus lui fournir de pièces détachés pour les F 15 et F16.

En clair d’affaiblir suffisamment Israël pour que Balak puisse le vaincre, militairement.

Seulement voilà, vous savez tous que Bilam, en voulant maudire Israël,  l’a en fait béni, parce que D. n’a pas voulu qu’il en soit autrement. Sa KLALABERAHKA (malédiction-bénédiction), la plus belle qu’ait jamais reçue le peuple d’Israël. Rappelons pour mémoire que BARAK-A, en arabe a la même racine que BERAK-HA en hébreu. Qui est pris qui croyait prendre 

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