Le Rav Eran Tamir du Ma’hon Meir rapporte une leçon du Rav
Kook (עו"ר ב פג) qui nous éclaire non
seulement sur la fin de la paracha ‘Houkat mais sur la nature et la diversité des
ennemis d’Israël à travers les âges. Elle est on ne peut plus d’actualité de
nos jours.
En route pour Erets Israël, le peuple juif
reconstitué dans le désert va devoir livrer deux batailles décisives à l’est du
Jourdain à deux rois puissants Si’hon et Og. Rappelons qu’à deux exceptions
près, aucun des Hébreux nés en Egypte ne
franchira le Jourdain pour prendre possession de la terre de Canaan ; les
Olim ont tous moins de 40 ans et l’esprit combatif. Ces deux batailles remportées par les Hébreux
nous renvoient à la paracha suivante de Balak. En effet le roi Balak fut tant
effrayé par la victoire inattendue des Hébreux sur deux rois redoutables qu’il fit appel à Bilaam pour les
maudire, faute de d’oser les combattre frontalement.
Le nom de Si’hon roi des Amoréens vient de l’hébreu סייח ou ערוד (Sia’h
soit Aroud) qui se rapporte à un âne du désert de grande taille qui se caractérise par son caractère farouche
et violent. Si cet animal a pratiquement disparu de nos jours, dans l’antiquité
il n’avait pas bonne presse. Contrairement à l’âne domestique, il est fantasque,
violent, imprévisible, bête et méchant. La
Si’honiout à travers les âges, nous dit le rav Kook, semait la frayeur et le
découragement. Elle ne représentait pas une menace existentielle pour nation
juive, mais elle leur pourrissait la vie au quotidien. En France arabie elle se
manifeste par la profanation des cimetières juifs, les crachats et invectives
sur tout juif portant kippa et tsitsit, voire sur le meurtre de ceux qui
continuent malgré tout à fréquenter les épiceries casher et les synagogues. Leur
objectif, si jamais ces ânes sauvages et imbéciles sont en mesure de d’en formuler un, consiste à
semer la peur et le doute parmi les Juifs, les conduisant à ne plus fréquenter
les synagogues, à enlever leurs enfants des écoles juives, bref à masquer leur
identité et leur différence. En Israël, ce sont les terroristes du Hamas et du
Fatah qui poignardent des femmes et des enfants dans les autobus, arrosent de
leurs bombinettes toute une région d’Israël,
s’infiltrent comme des rats à travers leurs tunnels pour contraindre les
Israéliens qui habitent dans des villages frontaliers à quitter leurs maisons. Face
aux Si’honiens en tous genres et où qu’ils soient, le peuple d’Israël ne doit, pas céder à l’intimidation et à la
peur. Sûr de son bon droit et de la justesse de sa voie, il doit au contraire
renforcer sa détermination.
Og, le roi de Bashan est d’une
autre trempe. Il descend des Refaïm gigantesques qui ont échappé au déluge en
grimpant, nous dit-on, sur le toit de l’arche de Noé. Son nom a
vraisemblablement donné naissance aux "ogres" qui terrifient les
petits enfants. La menace qu’il représente pour le peuple juif est à la mesure
de sa taille. Contrairement au Si’honiens il a la possibilité théorique d’anéantir
tout le peuple; par les chambres à gaz jadis ou par la bombe que nous concocte
l’Iran, soutenu par son ardent supporter Baraq Hussein Obama. Face à ces
ennemis sérieux, nous avons le devoir de posséder une armée invincible,
déterminée et consciente du danger. Il ne s’agit plus de couteaux, de Qassam ou
de Grad mais d’armes de destruction massive dont nos ennemis n’hésiteront pas à
se servir. A cet effet, tout moyen, y compris le discours de Netanyahou devant
le Congrès, contribuant à sensibiliser l’opinion
internationale du danger que représente la nouvelle Perse, non seulement vis-à-vis
d’Israël mais vis-à-vis de ce qui reste du monde civilisé, doit être mis en œuvre.
A ces deux dangers vient se
joindre un autre ennemi plus difficile à cerner, qui nous est suggéré par le
Roi David dans son psaume 135 : « … Si’hon roi des Amoréens, Og roi
de Bashan et tous les royaumes de Canaan ». On est en droit de se demander
pourquoi le Roi David n’a pas utilisé le singulier pour désigner, comme pour Si’hon
et Og, les 31 rois de Canaan ; il aurait pu employer simplement le terme "Canaan" .
Le rav Kook nous fournit une réponse brillante. Les multiples rois de Canaan se rapportent à la foultitude des
acteurs haineux qui œuvrent le plus souvent en ordre dispersé pour affaiblir, attaquer,
déstabiliser les Juifs et Israël. Il s’agit
aussi bien de l’ONU, de la Communauté Européenne, de la Cour de Justice de la Haye,
des Gauchos et écolo en tous genres, mais aussi d’individus isolés : Roland Dumas, Tariq ramadan, Dieudonné, Le Pen et consorts, qui, à la mesure de leurs
moyens et de leur influence, apportent leur pierre de touche à la détestation d’Israël.
Il s’agit d’une hydre multicéphale qui se voit pousser tous les jours de
nouveaux bras et bouches.
Voilà pourquoi le Roi David, dans
sa clairvoyance nous met en garde: il ne s’agit pas de fourrer tous nos
ennemis dans le même sac; ils sont de nature diverse et chacun d’entre eux
réclame une riposte appropriée.
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