mardi 17 février 2015

Les trois ennemis d’Israël


Le Rav Eran Tamir du Ma’hon Meir rapporte une leçon du Rav Kook (עו"ר ב פג) qui nous éclaire non seulement sur la fin de la paracha   ‘Houkat mais sur la nature et la diversité des ennemis d’Israël à travers les âges. Elle est on ne peut plus d’actualité de nos jours.

En route pour Erets Israël, le peuple juif reconstitué dans le désert va devoir livrer deux batailles décisives à l’est du Jourdain à deux rois puissants Si’hon et Og. Rappelons qu’à deux exceptions près,  aucun des Hébreux nés en Egypte ne franchira le Jourdain pour prendre possession de la terre de Canaan ; les Olim ont tous moins de 40 ans et l’esprit combatif.  Ces deux batailles remportées par les Hébreux nous renvoient à la paracha suivante de Balak. En effet le roi Balak fut tant effrayé par la victoire inattendue des Hébreux sur deux rois  redoutables qu’il fit appel à Bilaam pour les maudire, faute de d’oser les combattre frontalement. 

Le nom de Si’hon roi des Amoréens vient de l’hébreu סייח ou ערוד (Sia’h soit Aroud) qui se rapporte à un âne du désert de grande taille  qui se caractérise par son caractère farouche et violent. Si cet animal a pratiquement disparu de nos jours, dans l’antiquité il n’avait pas bonne presse. Contrairement à l’âne domestique, il est fantasque, violent,  imprévisible, bête et méchant. La Si’honiout à travers les âges, nous dit le rav Kook, semait la frayeur et le découragement. Elle ne représentait pas une menace existentielle pour nation juive, mais elle leur pourrissait la vie au quotidien. En France arabie elle se manifeste par la profanation des cimetières juifs, les crachats et invectives sur tout juif portant kippa et tsitsit, voire sur le meurtre de ceux qui continuent malgré tout à fréquenter les épiceries casher et les synagogues. Leur objectif, si jamais ces ânes sauvages et imbéciles  sont en mesure de d’en formuler un, consiste à semer la peur et le doute parmi les Juifs, les conduisant à ne plus fréquenter les synagogues, à enlever leurs enfants des écoles juives, bref à masquer leur identité et leur différence. En Israël, ce sont les terroristes du Hamas et du Fatah qui poignardent des femmes et des enfants dans les autobus, arrosent de leurs bombinettes toute une région d’Israël, s’infiltrent comme des rats à travers leurs tunnels pour contraindre les Israéliens qui habitent dans des villages frontaliers à quitter leurs maisons. Face aux Si’honiens en tous genres et où qu’ils soient, le peuple d’Israël  ne doit, pas céder à l’intimidation et à la peur. Sûr de son bon droit et de la justesse de sa voie, il doit au contraire renforcer sa détermination.

Og, le roi de Bashan est d’une autre trempe. Il descend des Refaïm  gigantesques qui ont échappé au déluge en grimpant, nous dit-on, sur le toit de l’arche de Noé. Son nom a vraisemblablement donné naissance aux "ogres" qui terrifient les petits enfants. La menace qu’il représente pour le peuple juif est à la mesure de sa taille. Contrairement au Si’honiens il a la possibilité théorique d’anéantir tout le peuple; par les chambres à gaz jadis ou par la bombe que nous concocte l’Iran, soutenu par son ardent supporter Baraq Hussein Obama. Face à ces ennemis sérieux, nous avons le devoir de posséder une armée invincible, déterminée et consciente du danger. Il ne s’agit plus de couteaux, de Qassam ou de Grad mais d’armes de destruction massive dont nos ennemis n’hésiteront pas à se servir. A cet effet, tout moyen, y compris le discours de Netanyahou devant le Congrès, contribuant à sensibiliser l’opinion internationale du danger que représente la nouvelle Perse, non seulement vis-à-vis d’Israël mais vis-à-vis de ce qui reste du monde civilisé, doit être mis en œuvre.

A ces deux dangers vient se joindre un autre ennemi plus difficile à cerner, qui nous est suggéré par le Roi David dans son psaume 135 : « … Si’hon roi des Amoréens, Og roi de Bashan et tous les royaumes de Canaan ». On est en droit de se demander pourquoi le Roi David n’a pas utilisé le singulier pour désigner, comme pour Si’hon et Og, les 31 rois de Canaan ; il aurait pu employer simplement le terme "Canaan" . Le rav Kook nous fournit une réponse brillante. Les multiples rois de Canaan  se rapportent à la foultitude des acteurs haineux qui œuvrent le plus souvent en ordre dispersé pour affaiblir, attaquer, déstabiliser les Juifs et Israël.  Il s’agit aussi bien de l’ONU, de la Communauté Européenne, de la Cour de Justice de la Haye, des Gauchos et écolo en tous genres, mais aussi d’individus isolés : Roland Dumas, Tariq ramadan, Dieudonné, Le Pen et consorts, qui, à la mesure de leurs moyens et de leur influence, apportent leur pierre de touche à la détestation d’Israël. Il s’agit d’une hydre multicéphale qui se voit pousser tous les jours de nouveaux bras et bouches.


Voilà pourquoi le Roi David, dans sa clairvoyance nous met en garde: il ne s’agit pas de fourrer tous nos ennemis dans le même sac; ils sont de nature diverse et chacun d’entre eux réclame une riposte appropriée. 

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