Voici trois articles que j’ai rédigés début 2011 lors de ce qu’il est convenu d’appeler "le Printemps arabe". Ils mettent tous trois l’accent sur le rôle funeste joué par l’Administration Obama dans la révolution égyptienne : l’assistance fournie par les services américains dans la chute de Moubarak, pourtant leur meilleur allié, et l’aide, tant morale que matérielle apportée aux Frères Musulmans. Cela est d’autant plus visible qu'aujourd’hui, Obama, l’allié des islamistes, ne sait plus qui soutenir et qui blamer. Si des millions d’Egyptiens meurent de faim après l’incurie des Frères, le responsable est tout trouvé : c’est Obama
Hillary Clinton s’est-elle aussi convertie à l’Islam ?
31 Janvier 2011
Hillary Clinton appelle à un passage ordonné du pouvoir en
Egypte; lire: « Moubarak, tu libères ton fauteuil sans faire d’histoires et tu
l’époussettes bien gentiment avant de le passer à ton successeur. Cela
s’appelle mettre six pieds sous terre quelqu’un qui respire encore. Cela
s’appelle aussi:
- Paver la route aux Frères Musulmans en Egypte
- Mettre à la poubelle plus de trente ans de collaboration
entre le régime de Moubarak et l’Amérique
- N’avoir aucun sens ni aucune mémoire de l’histoire et
recommencer en 2011 la même tragédie de 1977, où Carter a condamné à mort le
Shah d’Iran et reçu à sa place les Mollahs enturbannés
- Faire deux poids deux mesures: surtout ne pas intervenir
quand des manifestations éclatent en Iran contre le régime d’Ahmadinejad et des
Ayatollahs, mais crier au loup en Tunisie et en Egypte,
- Applaudir des deux mains quand le Hezbollah s’empare du
Liban avec des méthodes de gangster
- Ne surtout pas intervenir quand Assad a envoyé ses soldats
en Irak pour dézinguer des soldats américains
- Remettre les clés d’ l’Irak aux mains de l’Iran, pour
lequel on a toutes les indulgences
- De l’aveuglement politique, un parti-pris déclaré envers
l’Islam fondamentaliste et surtout, une stupidité sans nom
- Méconnaître le fonctionnement du Pouvoir dans les pays
arabes, où, dès que l’on détecte un état de faiblesse du pouvoir en place, on
sort dans la rue, pour le renverser et mettre un autre à la place.
Aussi, je me pose sérieusement la question: Hillary Clinton
s’est elle convertie à l’Islam comme son saint patron, qui n’avait pas à le faire
puisqu’il l’était déjà.
La véritable tragédie de ce début de XXI e siècle est bien
l’élection de Baraq Hussein Obama à la présidence des Etats-Unis qui a pavé la route
au fondamentalisme musulman, permis à l’Iran de se doter de l’arme nucléaire,
abandonné l’Irak et l’Afghanistan au triste sort qui les attend, et perdu la
confiance des régimes arabes « raisonnables » pour ne pas dire « modérés » qui
devront se jeter dans les bras de n’importe qui. Les soubresauts de mauvaise
humeur qui en résultent, ne sont que la conséquence de cette tragédie
planétaire.
Obama, dégage, dégage
!!
Bien que cette expression soit éminemment vulgaire, je ne
peux l’éviter, car elle est entrée dans les livres d’Histoire, étant le
principal slogan scandé par les Tunisiens à l’adresse de Ben Ali. Qui plus est,
elle a bien fonctionné, la preuve, il a dégagé!
Aussi je la reprends à mon compte, parce que mon
exaspération a rompu toutes les digues avec la dernière injonction d’Obama aux
Egyptiens; à savoir intégrer les Frères Musulmans dans la formation du nouveau
gouvernement à venir, quand les militaires, toujours à la demande d’Obama,
auront renversé, voir pendu à un arbre Moubarak. . En anglais on dit Muslim Brotherhood, la « fraternité
musulmane », ce qui est bien plus fort et plus explicite, parce qu’elle intègre
tous les Musulmans, d’où qu’ils viennent; des Etats-Unis notamment -
Rappelons au passage que les Frères Musulmans sont les
patrons du Hamas à Gaza et qu’ils ne reconnaissent évidemment pas l’Etat
d’Israël qu’ils souhaitent voir disparaître, fissa.
Le porte-parole de cette nouvelle ingérence inadmissible des
Etats-Unis dans la vie des Egyptiens est un négociateur de la bande à Hillary
Clinton au State Department, nommé Robert Maley.
Rappelons rapidement que le sieur Maley est un grand copain
du Hamas, avec qui il discute le bout de gras depuis bien avant 2008, et, autre
titre de gloire: il est largement impliqué dans la création de J Street. Je
vous conseille de regarder de plus près sa biographie qui ne laisse place à
aucun doute sur le genre de bonhomme qui gravite dans l’entourage d’Obama et de
Clinton.
Maintenant qu’Obama a expliqué aux militaires comment et
quand se débarrasser de Moubarak, qu’il a précisé le mode de composition du
nouveau gouvernement, il ne lui reste plus qu’à choisir le nouveau Raïs
d’Egypte.
Quel est l’intérêt de l’Amérique d’avoir désormais affaire
aux Frères Musulmans en Egypte, et ailleurs? Réponse: absolument aucun, bien au
contraire. Quel est donc l’intérêt d’Obama de pousser à l’intégration des
Frères Musulmans, qui, à court ou à moyen terme, prendront le pouvoir en
Egypte? Réponse: certainement pas l’intérêt de l’Amérique, et d’Israël, encore
moins! Dernière question: pour qui roule Obama? Réponse, qui tombe sous le
sens: pour la Muslim Brotherhood, la grande Fraternité musulmane, qui ne
connaît pas les frontières.
Vous pourriez m’objecter que l’Administration d’Obama
demande au préalable à la confrérie des Frères Musulmans de rejeter la violence
et de respecter les règles démocratiques. « Mais bien sûr Frère Obama » lui
répondront ont-ils, « comptes la dessus et bois ton Pepsi ». Même le très naïf
Obama ne peut croire qu’une organisation clandestine, puissante et possédant
une charte en béton, va changer sa vision et son fonctionnement pour lui faire
plaisir.
Baraq Hussein Obama - j’islamise à dessein son prénom, parce
que c’est comme ça qu’il faut l’écrire - a commencé son mandat par le fameux
discours du Caire (auquel, Moubarak n’a pas assisté; se doutait-il déjà de
quelque chose) , il s’approche de la réélection présidentielle en Amérique en
appelant à la Fraternité musulmane.
Les Américains sont-ils aveugles à ce point ?
N’est-il pas temps pour eux de se rassembler sur les places
de Washington et d’ailleurs, en scandant: « Obama dégage ! dégage ! »
Obama, le pyromane
irresponsable: « Prenons l’exemple sur l’Egypte » et… qu’un sang impur abreuve
nos sillons
16 février 2011
La joie de voir dégager Moubarak n’a eu d’égal que
l’élection d’Obama à la présidence
J’avais l’intention d’écrire un article sur le grand vainqueur
de l’agitation égyptienne; à savoir L’Iran – ne vous en déplaise, je n’arrive
toujours pas à écrire « révolution ». Trois raisons à cela:
La première, c’est qu’en l’absence d’un pouvoir fort en
Egypte, plus personne, et certainement pas Israël, n’osera désormais attaquer
militairement l’Iran.
La seconde, c’est que l’Iran a gagné et continue à gagner du
temps, puisque personne ne s’occupe de lui, pour peaufiner sa bombinette et ses
lanceurs.
La troisième raison c’est que les amis inconditionnels des
Etats-Unis savent aujourd’hui avec certitude qu’Obama lâche, sans sourciller,
ses alliés. Le Roi d’Arabie saoudite a tellement engueulé Obama au téléphone
qu’il a failli attraper une attaque cardiaque. Il a d’ailleurs fait savoir à
Obama, que, ne pouvant compter sur les Etats-Unis pour soutenir ses alliés, il
n’a d’autre solution que de renforcer ses liens avec l’Iran.
Mais en fait la question que je me pose est: pourquoi tant
allégresse à voir « dégager » Moubarak? Je ne parle pas tant de la joie des égyptiens;
du moins de ceux qui ont pris du bon temps sur la place Tahir, desservie par la
station de métro Sadate, qui doit se retourner dans sa tombe, mais de
l’allégresse qui a saisi l’Occident.
Après tout, Moubarak n’était ni le pire, ni le plus
dangereux des tyrans; le monde musulman en compte une brochette de plus
vicieux, concupiscents et impitoyables. Donc, cela ne tient pas vraiment au
bonhomme. Cela est peut être lié au pays qui enflamme l’imaginaire collectif:
Pharaons, pyramides, croisières sur le Nil. Au fait qu’il s’agisse du pays le
plus peuplé du Moyen-Orient. Mais les les véritables raisons me semblent être
ailleurs
L’une d’entre elles réside dans la satisfaction des
Occidentaux de voir les Arabes se métamorphoser sous leurs yeux, se civiliser en
quelque sorte, car il s’agit d’une bien jolie révolution, sans excès dans aucun
des camps, faisant appel à la technologie moderne ( Facebook, Google et
consorts), sans barbus menaçants aux discours hystériques. Des citoyens
aspirant à plus de liberté, comme vous et moi, avec quelques porte-paroles
issus de la haute bourgeoisie cairote, parlant anglais comme à Oxford et de
belles jeunes filles en jeans moulants. Rassurant pour l’Occidental lambda, qui
découvre que l’on peut être musulman autrement. Enthousiasmant, car « porteurs
d’espérances démocratiques », pour les gauchistes et tiers-mondistes de tous
poils, à commencer par le plus prestigieux d’entre eux ; vous l’avez deviné:
Baraq Hussein.
Le plus ahurissant dans cette histoire c’est de constater
que même les Républicains américains tissent des lauriers au démocrate Obama.
John A. Boehner président de la Chambre des Représentants, déclare que
l’Administration Obama a excellé dans sa gestion de l ‘affaire égyptienne. Il
se déclare optimiste quant à l’orientation démocratique du futur régime
égyptien, et ce, « malgré l’absence de Démocraties dans le monde arabe ». C’est
pas parce qu’il n’y en a jamais eu qu’il ne devrait pas y en avoir! Il n’y a
donc plus rien à espérer de l’Amérique ?
Je ne peux m’empêcher de tisser un parallèle entre la joie
qu’a entraîné la mise à la porte de Moubarak et l’enthousiasme qu’a suscité
l’élection d’Obama .
Un beau jeune homme, bronzé, comme dit Berlusconi, venant de
nulle part et surtout d’ailleurs, l’emporte sur un McCain décati. Le
Tiers-monde photogénique conquiert le pouvoir dans la plus grande Démocratie de
la planète. Qui est-il au juste, que va t-il faire ? tout le monde s’en fout et
surtout ne veut pas le savoir. Le bonheur à l’état pur.
Moubarak, vieux lion au bout du rouleau, n’a plus la force
de défendre son territoire. Tant mieux, il est tellement plus facile de tirer
sur une ambulance. Obama tient une magnifique occasion, d’illustrer sur le
terrain son discours du Caire, à la gloire du monde arabe. L’Amérique tient
l’armée égyptienne par les tombereaux de dollars qu’elle lui alloue; non pour
faire la guerre mais pour s’engraisser. La CIA manipule adroitement et
discrètement les manifestants égyptiens. Quant aux Frères Musulmans, consigne
leur est donnée de se montrer discrets ; patience, votre heure viendra.
Obama sonne l’hallali; l’Union Européenne lui emboîte le
pas, quoique plus mollement. Fin du premier acte.
La caution obamienne au renversement de Moubarak est une
raison supplémentaire pour détester le vieux dictateur; à condition bien
entendu d’être un obamaniaque inconditionnel.
Il est consternant de constater que le must du politiquement
correct en Occident consiste à applaudir des deux mains à la chute d’un homme
d’Etat qui a assuré pendant plus de trente ans de paix et de stabilité
économique dans la région. Pas une seule voix ne s’élève, ne serait-ce que pour
peser les avantages /inconvénients de la nouvelle donne au Moyen-Orient après
le départ de Moubarak.
La seule voix raisonnable vient de de Russie où le ministre
des affaires étrangères Serguei Lavrov répond à Obama le pyromane: « Nous
sommes convaincus que les appels à la révolution sont contre-productifs Nous en
avons connu plus d’une en Russie et nous pensons qu’il ne faut pas imposer des
révolutions aux autres. Nous ne pensons pas qu’il faille serrer les vis et
prendre parti ».
Mais Obama, le pyromane inconscient, n’écoute rien ni
personne: « Prenons l’exemple sur l’Egypte » claironne t-il aux Musulmans, ses
frères. Renversez le pouvoir en place, révoltez-vous, du passé faites table
rase, j’en ai rien à faire des conséquences, l’économie mondiale peut
s’effondrer, les champs de pétrole brûleront, des guerres éclateront, les
Islamistes fondamentalistes prendront le pouvoir. Qu’importe. L’essentiel , comme
on dit chez nous, c’est qu’un sang impur abreuve nos sillons.
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