mardi 6 mars 2018

Dans la Grèce antique seuls les jeunes de plus de 18 ans qui servaient deux ans dans l’armée obtenaient les droits civiques. Voter et être élus, entre autres. La démocratie israélienne pourrait largement s’en inspirer.


À Athènes, les jeunes de 18 à 20 ans sont astreints au service militaire et continuent à servir la cité jusqu’à l’âge de 60 ans. Cette pratique est décrite par Aristote dans la Constitution d'Athènes.

Avant d’entrer dans les armes les jeunes gens prêtaient le serment suivant : 

"Je ne déshonorerai pas mes armes sacrées et je n'abandonnerai pas mon voisin là où je serai en rang ; je défendrai ce qui est sain et sacré, et ne remettrai pas à mes successeurs la patrie amoindrie, mais plus grande et plus forte, agissant seul ou bien avec tous, j'obéirai à ceux qui, tour à tour, gouvernent sagement, aux lois établies et à celles qui sagement seront établies. Si quelqu'un entreprend de les détruire, je ne le laisserai pas faire, agissant seul ou bien avec tous...."

A la fondation de l’Etat d’Israël, 14 jours après la déclaration d’indépendance, Tsahal fut créé par Ben Gourion. Les conscrits au moment de leur recrutement devaient prêter un serment d’allégeance en faveur de la protection de l’État d’Israël, de ses lois et de ses institutions, qui ressemblait comme deux gouttes d’eau au serment d’Aristote.

Soixante-dix ans ont passé et la Démocratie Israélienne a pris du plomb dans l’aile. Non pas tant par ses ennemis de l’extérieur mais par tous ceux que la protection de l’Etat n’intéresse en aucune façon, quand ils ne cherchent pas carrément à lui nuire. Suivez mon regard et découvrez les Arabes israéliens (mais pas tous) qui votent et sont élus, en sautant la case départ : celle du Service militaire. Cela  leur permet d’ailleurs d’intégrer à 18 ans l’enseignement supérieur alors que les jeunes conscrits juifs apprennent encore le métier des armes. Suivez toujours mon regard et découvrez les jeunes Harédim (la plupart, mais pas tous) qui refusent obstinément de consacrer la moindre minute de leur temps à la défense de l’Etat.

Alors la question se pose, lancinante : pourquoi permettre à ceux qui refusent de s’engager à défendre par les armes, le pays qui les abrite, de s’impliquer dans les Lois et Institutions de l’Etat, et en premier lieu, de voter et d’être éligible.

Cette réflexion, de bon sens et qui vient du fond des âges, ne sera pas appréciée par tous. Et, pourtant je persiste et signe. Tout jeune, en âge et en l’état de porter les armes, de défendre sa patrie contre les ennemis de l’extérieur et d’être solidaire de ses frères, recevra le statut de citoyen avec ce que cela implique en droits et en devoirs. Les autres, je ne suis pas trop pour.





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 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...