dimanche 10 septembre 2017

Après cent ans de guerres contre les Arabes, Israël a changé d’ennemi. Cette fois il s’agit d’Aryens perses, et ce n'est pas un cadeau.


Depuis les première Allyot (montées successives en terre d’Israël), Le Yichouv (Establishment) juif puis, l’Etat d’Israël ont été confrontés,  d’abord à des attaques impulsives de Fedayin et autres énergumènes, puis à des guerres ordonnées contre  des Etats arabes constitués, et enfin, à des sauts d’humeur meurtriers de la part de ce que l’on se plait à nommer « Palestiniens ». Si je suis encore là à vous écrire, c’est qu’Israël a remporté tous ses combats, non sans pertes sanglantes.  Les ennemis des Juifs installés à Sion ont été pendant un siècle, à quelques exceptions près, des Arabes d’obédience sunnite. C’était logique et naturel : les Etats qui ceinturent Israël sont Arabes et leur croyance est l’Islam sunnite, celui qui est propagé par l’Arabie Saoudite et Les Frères Musulmans égyptiens. Si déjà on cherche une exception, il s’agirait du régime alaouite installé à damas. Mais il s’agit d’un Chiisme « light » compatible avec les autres courants islamiques.

La prise de pouvoir par les Ayatollah en Iran en 1979 a changé la donne. Pour la première fois, un Imam, décisionnaire religieux et chef politique incontesté, prend le pouvoir dans un Etat de droit, l’Iran qui se distingue des Etats arabes à qui Israël a eu affaire jusque-là. L’Iran est d’abord l’héritier du grand empire perse. Il n’a pas vu le jour au lendemain de la Première guerre mondiale qui a créé artificiellement et maladroitement des monarchies contestées comme l’Arabie saoudite, la Jordanie, et l’Irak. A part l’Egypte, il est le seul Etat pérenne du Moyen-Orient. Secundo, il est un Etat à large majorité chiite à contrario des pays qui peuplent le Moyen-Orient. Enfin, ses habitants ne sont pas des Arabes mais des Aryens ; le terme même de « Iran » signifie « terre des Aryens » dont le sens signifie « noble » pour se démarquer des autres peuplades légèrement primitives, à commencer par les Arabes. Leur langue est une des ramifications des langues Indo européennes. Tout ceci place la Perse, en termes d’ethnie, de prestige, de culture, d’avance technologique et intellectuelle, au sommet des Etats voisins.

L’Iran ne partage avec les Etats arabes voisins d’Israël que le Coran, et la détestation totale et sans nuances de l’Etat hébreu. De plus l’Iran annonce clairement la couleur en réclamant purement et simplement la destruction totale de l’Etat juif.

Lorsque des centaines de Londoniens, de Berlinois et des millions de Musulmans à travers le monde, défilent pendant le Ramadan à la demande du Hezbollah, lire de l’Iran, ce n’est pas pour protéger la Mosquée d’El Aqsa, bien qu’il s’agisse de la Journée d’El Quds, mais bien pour libérer la Palestine, du Fleuve (le Jourdain) jusqu’à la mer (Méditerranée). Autrement dit pour gommer l’existence et la mémoire même d’Israël. Cette même manifestation quasi planétaire se répète depuis 1979, date à laquelle Khomeiny est revenu en Iran.  
L’Iran toutefois ne se contente pas de parler et de manifester ; il agit, avec constance et perspicacité, sans s’en laisser compter par personne et certainement pas par le sieur Obama, leur allié de cœur, qui leur a permis de développer leur arsenal nucléaire et débloqué tous les fonds gelés en Occident. Ce qui permet aujourd’hui aux Iraniens de mener leur offensive terrestre, de ceinturer l’Arabie saoudite et la Jordanie, et de placer des soldats à Quneitra, à un jet de pierres de la frontière israélienne.

L’Iran fonde en 1982 un poisson pilote, lire le Hezbollah à charge pour lui de s’emparer d’un pays entier, le Liban et de mener les guerres qui l’arrangent. Il l’arme outrageusement, l’endoctrine et, mission accomplie, Nasrallah, adorateur inconditionnel d’Ali Khamenei, devient le bras armé de la Perse au Liban et en Syrie, et l’homme fort du Moyen-Orient face à Israël.
L’Iran d’ailleurs peu regardant sur les nuances chiites-sunnites, place ses pions également à Gaza, en attendant la Cisjordanie. Ce qui lui importe ce ne sont pas les croyances religieuses de ses alliés, mais une détestation commune d’Israël. S’il fallait se lier avec le diable, il le ferait sans hésiter, pour peu que le diable n’affectionne pas trop les Juifs. L’Iran n’est pas assez sot pour envoyer des kamikazes et/ou organiser des attentats dans les pays occidentaux. Il en laisse le soin aux Arabes, de préférence sunnites (si jamais les dérangés du bocal qui doivent être internés, comme le suggère la Ministre de l’Intérieur français, étaient en mesure de saisir ces nuances théologiques).

Tout ceci nous amène à constater que la menace arabe qui a pesé sur Israël a laissé la place à une menace aryenne-perse. On attendait en vain que l’Iran fasse son Printemps arabe et on a oublié que précisément les Perses n’étaient pas des Arabes.

L’Occident focalisé, à tort, par Daesh et les « pôv réfugiés chassés par les méchants tyrans », comme je l’ai écrit à maintes reprises, n’a comme d’habitude rien vu venir. A l’exception bien entendu de Poutine. Mais Poutine n’est pas un Occidental mais un Slave, qui comme les Iraniens, sait jouer aux échecs et n’a pas trop de problèmes de conscience.  

Pendant que la menace arabe sur Israël s’atténue, surgit une nouvelle menace en provenance de ce que fut l’empire perse qui asservit Israël aux temps anciens. L’Iran est indifférent aux pressions occidentales parce qu’elle sait comment le rouler dans la farine dans les négociations bilatérales, notamment sur le programme nucléaire. Il n’y a qu’à voir les deux chefs de la diplomatie, Mohammad Javad Zarif et John Kerry face à face : Kerry n’avait aucune chance face au diplomate perse,infiniment plus rusé et déterminé

Les dirigeants israéliens qui ont compris depuis belle lurette la gravité de la situation (voir le discours de Bibi au Congrès américain), se doivent d’agir contre ce nouvel ennemi, intelligent, patient et constamment en mouvement.  L’opération menée par les forces israéliennes à Masyaf n’est que le premier coup de semonce qui prouve à Poutine que Bibi, lors de leur rencontre à Sotchi, n’a pas bluffé. Cette fois Israël doit mettre à genoux le Hezbollah et pour cela il devra l’attaquer  et le détruire partout où il se trouve et notamment au Liban. Pour ce qui est de l’Iran, Israël, malheureusement devra compter sur une aide militaire massive des U.S.A. Et là, nous avons un grand point d’interrogation : Trump osera-t-il sortir de ses Twit pour montre le vrai visage de l’Amérique ? L’avenir proche le dira

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