On a coutume de dire que les citoyens ont les gouvernants
qu’ils méritent et, on pourrait rajouter que les croyants ont le dieu qu’ils
méritent, ou qu’inversement, dieu a les fidèles qu’il a su se fabriquer.
A force de se réclamer d’Allah pour commettre les pire
atrocités en son nom, on est en droit de s’interroger sur ce dieu qui se veut
le plus grand de tous les dieux (Allah Ouakbar) et qui réclame le sang des non
croyants pour régner sur son monde.
Fut un temps, pas si lointain d’ailleurs, où les chrétiens
décimaient tous ceux qu’ils définissaient comme païens, infidèles, hérétiques,
sorciers et que sais-je encore. Les
Croisés, l’Inquisition, les pogromistes en tous genres et, plus près de nous le
III e Reich s’en sont donné à cœur joie.
Bien entendu, tout cela se
faisait au nom du dieu qui n’est qu’Amour. Aujourd’hui, les Musulmans ont pris
le relais au nom du dieu de la Justice et du châtiment des Infidèles. Drôles de
dieux tout de même dont se réclament
leurs fidèles respectifs pour se livrer aux pires atrocités en son nom.
Il existe toutefois une différence entre le dieu de
Chrétiens et celui des Musulmans car dans les textes fondateurs qu’ils ont
respectivement laissés à leurs fidèles,
l’un prône la haine et l’autre pas. Dans un sens les Chrétiens sont d’avantages
coupables car ils se sont servis d’un message divin pacifique qu’ils ont
dévoyé, pour tuer, alors que les Musulmans ne font qu’d’obéir aux paroles du
Coran.
Les deux dieux partagent par contre la même susceptibilité
aux caricatures. N’oublions pas que les plus véhéments pourfendeurs de Charlie
Hebdo se comptaient parmi mes Chrétiens. Le Pape François ne vient-il pas
rappeler que « la liberté d'expression, tout en étant un droit fondamental, ne
donne pas le droit d’insulter la foi d'autrui ». Pour le Chef des
Chrétiens, la liberté d’expression se
réduit à une peau de chagrin. En clair
cela signifie que les fondamentalistes chrétiens et musulmans condamnent à
l’unisson la liberté de s’exprimer et surtout
l’humour.
Les Juifs ont été caricaturés plus qu’à leur tour par
Charlie Hebdo, de surcroît résolument
pro palestinien mais aucune plainte, à ma connaissance, n’a été déposée.
Le Judaïsme se fout complètement des caricatures de rabbins et autres jugements
disgracieux. Il en faut bien d’avantage pour heurter les Juifs et le judaïsme.
En fait tout dépend de l’offenseur et de l’offensé. Si l’offensé se moque
royalement de l’offense qui ne l’atteint pas, alors l’offense tombe à l’eau. Il
n’en est pas de même pour les Chrétiens et les Musulmans chatouilleux à
l’extrême, imperméables à l’humour et excessivement perméables à la moquerie au
point qu’on est en droit de se demander s’ils n’ont pas quelque chose à se
reprocher car, comme dit ma concierge il
n’y a que la vérité qui blesse.
Certains spécialistes soutiennent que les Musulmans ont
encore du travail à faire sur le Coran, que le premier Coran, rédigé à la
Mecque, est différent de celui qui vit le jour ultérieurement à Médine. Que le
premier est pacifique et tolérant alors que le second est revanchard et
violent. Que le premier a été inspiré par des érudits qui voulaient du bien au
Juifs, alors que le second, plus circonstanciel, s’inspire des démêlées entre Mahomet et les
tribus juives locales qui ont refusé de le reconnaître comme prophète. Je veux
bien les croire mais je suis d’un scepticisme total quant à une refonte du
Livre dit ""parfait"et surtout quant à l’acceptation des Croyants de voir remanié
le Coran.
Ce que j’ai du mal à comprendre par contre c’est la susceptibilité à
fleur de peau, ou de kalachnikov, des Musulmans qui, globalement s’indignent et, pour certains tuent, quand un
canard fait des bulles dans l’eau. Quand on est si convaincu de sa foi,
qu’importe une caricature du prophète. Allah qui est si grand se préoccupe-t-il
de ces broutilles, n’a-t-il pas des choses plus importantes à gérer ? Donc la
véritable question est de savoir s’il est possible d’enseigner l’Humour.
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