La reconnaissance par les palestiniens en particulier, et
les Musulmans en général que la terre sur laquelle s’est installé le peuple
juif appartient, à ce dernier, de droit ou de fait, est la pierre d’achoppement sur
laquelle butera tout accord. Cette reconnaissance n’est pas à l’usage des
Israéliens qui n’ont que faire que qui que ce soit leur reconnaisse le droit de
vivre sur leur terre, qu’elle ait été ou non promise à leurs ancêtres; ils y
sont et cela leur suffit. Cette reconnaissance est uniquement à l’usage des
Musulmans qui, s’ils y adhèrent, reconnaissent de facto que les Palestiniens
n’ont plus le droit d’y retourner. Or la terre d’Israël pour tout musulman est
sainte dans le sens de Waqf (propriété inaliénable). Cela signifie qu’aucun
individu ou entité soi-disant représentative: Abu Mazen, Autorité
Palestinienne, Etat quelconque, n’a autorité pour priver un Musulman lambda de
son droit au Retour ; de la même manière qu’un père ne peut priver ses enfants
de ce qui leur reviendra dans le futur. Il s’agit d’un droit privé qui ne peut
être remis en question par qui que ce soit.
Une reconnaissance éventuelle - et fort improbable - par les
Palestiniens de cette génération du droit des Israéliens d’habiter sur cette
terre, n’engage en aucune façon les générations à venir qui considéreront
jusqu’à la fin des temps que leur droit au Retour est un droit inaliénable.
Le long du Jourdain, les Israéliens ont développé une
agriculture remarquable : Israël est notamment le premier producteur et
exportateur au monde de dattes ; plus de la moitié de la production du pays
provient de la vallée du Jourdain et, comble de l’ironie, les dattiers ont été
importés d’Irak.
Le long du Jourdain, on découvre aussi un monument
impressionnant en forme de canon et une stèle sur laquelle figurent 400 plaques
; celles de tous les soldats qui sont tombés pour défendre précisément cette
bande de terre.
Si La bande du Jourdain était privée de ses habitants juifs
et devenait inaccessible pour Tsahal, ce serait d’abord une injustice
insupportable à l’égard de tous les agriculteurs juifs qui se sont tant échinés pour
faire reverdir cette terre désertique, une mise au chômage des ouvriers arabes
qui sont contents d’avoir un gagne-pain, et une menace considérable pour tout
Israël ; la Biq’a se transformant immédiatement en Hamastan, Al Qaïdastan…
Une certaine normalisation des relations entre Palestiniens
et Israéliens ne passe pas par la création d’un Etat palestinien, qui ne
contentera jamais ceux qui considèrent
que leur droit de Retour s’applique à tout le territoire de l’Etat hébreu, il
passe, n’en déplaise aux bien-pensants et aux boycotteurs ignorants de la
réalité au Proche-Orient, par des solutions économiques ponctuelles qui sont
dans l’intérêt des deux parties. Ainsi,
malgré les menaces de boycott, des entrepreneurs israéliens décident de
construire leurs usines au-delà de la ligne verte, parce qu’ils y disposent
d’une main d’œuvre qu’ils ne trouvent pas en deçà de la ligne verte.
Cela ne résoudra pas l’antagonisme fondamental entre deux
peuples qui considèrent que la même terre leur revient de droit mais permettra
aux Arabes de vivre plus décemment. C'est déjà ça!
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