lundi 25 novembre 2013

Les restrictions sur l’enrichissement d’uranium disparaissent de la traduction en persan de l’accord de Genève

Lu le 25 Novembre sur le site de Maariv, un site sérieux s’il en est 

Aussitôt signé l’accord officiel entre Téhéran et les cinq plus une Puissances impuissantes à Genève, qui stipule, entre autres, que l’Iran renonce à enrichir l’uranium à des degrés militaires et à ne pas installer de nouvelles centrifugeuses, une traduction de l’accord en persan a été publiée par le Ministère des Affaires Etrangères iranien. Et là, surprise, des pans entiers de l’accord sont oubliés, occultés, gommés, transformés.

- L’Iran s'engage à Genève à geler des pans entiers de son programme nucléaire en échange d’une réduction partielle des sanctions financières : Exit de la traduction en persan

- l’Iran s'engage, pour les six mois à venir, à ne pas nourrir d’uranium les centrifugeuses installées à Natnaz, à ne pas installer des nouvelles centrifugeuses et à ne pas remplacer les centrifugeuses hors d’usage par de nouvelles centrifugeuses flambant neuves : Exit de la traduction en persan

- L’Iran s’engage à ne pas enrichir l’uranium au-delà de 5 % dans le centre  de Fordo : Exit de la traduction en persan

Pour ce qui est de la très problématique Centrale à eau lourde d'Arak, destinée à offrir une alternative plutonium au programme nucléaire, l’Iran s'engage à ne pas la mettre en service, à ne pas procéder à des essais militaires et à surseoir à sa construction définitive : Exit de la traduction en persan

- Téhéran s'engage à soumettre dans les trois mois à l'AIEA des informations détaillées sur les installations nucléaires, les  plans de construction de chacune des installations, la description des activités de chaque site, les sources des matériaux utilisés dans les activités nucléaires de l'Iran : Exit de la traduction en persan.

Ils sont forts ces Iraniens : tout ce qui a valeur dans la langue anglaise qui, je suppose, a servi à formaliser le rapport signé par toutes les parties, n’a aucune valeur dès qu’on le traduit en persan. On est même en droit de se demander si un accord a été réellement signé ?

C’est là que les lettres de Montesquieu dans ses « lettres Persanes » prend un sens tout nouveau : un Persan peut s’habiller en européen, il réfléchit comme un Persan, écrit comme un Persan, ment comme un Persan et se fout de la gueule du monde entier en vrai Persan.

Quant au sieur Obama, si fier de cette performance, mon compère, le Rabbin des Bois, m’a signalé la dernière couverture du The Economist. Il n’y a rien à y rajouter.

2 commentaires:

  1. Je ne comprends pas QUEL TEXTE de l'accord intérimaire a été signé par les Iraniens. N'est-il pas en anglais? Je suppose que les 5+1 n'ont pas signé un accord en langue perse.
    Alors pourquoi ces divergences. QUEL EST LE TEXTE QUI FAIT FOI ?

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  2. Le texte du NON-ACCORD de Génève n'est PAS celui que Washigton a publié mais se trouve à
    http://eeas.europa.eu/statements/docs/2013/131124_03_en.pdf
    et à http://www.irna.ir/en/News/80918859/Politic/Full_text_of_Iran-5_1_agreement_in_Geneva
    et est tel que http://www.menapress.org/ l'a révélé dès le dimanche 24 novembre 2013, c'est-à-dire sans AUCUN engagement formel de l'Iran, tout étant au conditionnel (du genre : "L'Iran prendrait (would undertake) les mesures volontaires suivantes: * Conserverait la moitié de son uranium enrichi à 20%, et diluerait l'autre moitié à pas plus de 5%") et affirmant très explicitement que "rien n'est accordé tant que tout ne l'est pas" (sic) !!

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 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...