- N’en déplaise à ceux que mon précédent article - ou plutôt le titre - a choqué : « archi-faux, paternaliste, blessant, infamant », je compte bien persévérer dans la même voie. Parce que c’est vrai et effectivement révoltant que les soldats de Tsahal perçoivent une solde qui ne leur permet pas d’acheter un paquet de cigarettes par jour, et qu'il faut tenter de remédier à cette injustice en mettant la main à la poche.
Il est de bon ton de s’apitoyer sur le sort des
Collelman et des Ba’hourey Yeshivot qui « crèvent la dalle », mais
ceci sera l’objet d’un autre article qui traitera des revenus mensuels comparés
entre ces derniers et les conscrits de Tsahal.
En attendant je vous livre un extrait d’un article rédigé
par Danièle Kriegel - qui sait de quoi elle parle - publié dans le site du
Point en date du 9 Juillet 2013 et vous invite à le lire en entier. J'ai estimé dans mon article précédent que le tiers des conscrits israéliens ne pouvaient s'adresser à papa-maman pour arrondir leur solde; vous constaterez que je ne m'étais guère trompé.
« C'est un " post" sur Facebook qui a donné
l'alerte. Un jeune Israélien racontait qu'il avait dû interrompre son service
militaire pour aller travailler en usine. La raison ? Une dette de plusieurs
dizaines de milliers de shekels à un opérateur de téléphonie mobile. Le réseau
social s'est enflammé et d'autres témoignages sont très vite apparus. Comme
celui d'un militaire originaire du Brésil devenu... SDF !
C'est la réalité. En Israël, depuis quelques années, les
histoires de jeunes du contingent en difficultés socio-économiques se
multiplient. La plupart du temps pour la même raison : des sommes énormes dues
à leur opérateur de téléphonie mobile. En 2012, 52 000 soldats effectuant leur
service militaire obligatoire - un tiers du nombre total - ont présenté une
demande d'aide financière pour tenter de sortir de la pauvreté. Cette même
année, parmi les militaires condamnés pour désertion, 55 % ont expliqué leur
geste par des raisons économiques. Et 70 % d'entre eux avaient de grosses
factures de portable impayées depuis des mois, que leur maigre solde - de 352 à
1 000 shekels (75 à 212 euros) par mois selon les unités - rendait impossibles
à couvrir. D'autant plus que les compagnies de téléphonie mobile n'y vont pas
par quatre chemins : deux factures de 250 shekels (53 euros) non payées et
c'est la lettre d'avocat, ce qui, avec les frais, fait monter la note à 7 000
shekels (1 485 euros). Très vite, on peut passer à la saisie automatique du
salaire et même à l'interdiction de quitter le territoire »…..
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