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On raconte que Baraq Hussein Obama va se rendre quelques
jours avant Pessa’h - qu’il a pris l’habitude de fêter à la Maison Blanche;
on se demande bien pourquoi - en Israël, en Jordanie et, en territoire
palestinien, et je m’étonne, car je connais Israël ainsi que la Jordanie qui
sont deux Etats souverains mais, je n’ai jamais entendu parler la troisième entité citée plus haut plus haut.
J’ai entendu parler comme tout le monde des Philistins du temps
jadis qui furent de rudes adversaires pour les Hébreux et je sais que leur Etat
se situait peu ou prou dans ce que l’on a coutume de nommer la bande de Gaza.
Une bande de terre qui s’est étendue aux temps de sa splendeur jusqu’à Jaffa, soit
jusqu’aux faubourgs de ce que l’on nomme aujourd’hui Tel-Aviv.
Je connais aussi les sept peuples
cananéens auxquels Josué fils de Noun a livré bataille pour reconquérir la
terre qui leur avait été confiée pendant qu’une famille se métamorphosait en
peuple; en Egypte d’abord, puis dans le désert du Sinaï, où ils s’attardèrent
pendant 40 ans.
Je sais aussi qu’il est
mentionné dans les Écritures que la présence cananéenne en terre sainte est
clairement mentionnée comme provisoire ; une façon de garder la maison désertée,
pour cause de force majeure, par ses propriétaires, à charge pour les gardiens
de la restituer à ses premiers occupants dès leur retour.
Je comprends aussi
que ce n’est pas de gaîté de cœur que l’on rend une terre que l’on a occupée
pendant près de 300 ans, mais que faire, il faut ce qu’il faut, et puis les Cananéens
n’ont-ils pas été défaits par Josué et ses successeurs ?
J’ai lu également qu’après la destruction du Temple de
Jérusalem et l’exil bimillénaire du peuple juif, les habitants qui y restèrent
n’y ont pas fait grand chose, se contentant de se laisser envahir par toutes
les puissances qui lorgnaient, on se demande pourquoi, cette terre désertique.
Je sais aussi que Lamartine lorsqu’il visita, en son temps,
la terre dite sainte, s’est étonné de l’état misérable dans lequel elle se
trouvait et du peu d’habitants qu’elle contenait.
J’ai par la suite entendu
parler comme tout le monde des efforts considérables produits par les Hébreux
pour transformer les marécages et autres terrains caillouteux, achetés en bon
argent à leurs occupants, en terres arables, des arbres qu’ils ont planté et
des formidables transformations qu’ils y ont réalisées.
On m’a également raconté qu’à la veille de la Guerre
d’Indépendance, les Etats arabes ont enjoint aux villageois de
quitter leurs maisons et leurs champs, leur promettant mordicus de le leur
rendre, dès qu’ils auront défaits l’armée juive, c’est à dire au bout d’une
semaine. Cette promesse ne fut pas tenue et les quelque 300.000 Cananéens qui prêtèrent foi en ces promesses
se retrouvèrent parqués dans des camps de réfugiés, où ils ont crû et multiplié
de manière miraculeuse, sans espoir aucun de devenir citoyens à part entière des
Etats qui les parquent et les méprisent.
Je sais aussi, en observant simplement une carte, que
techniquement aucun état ne peut se constituer entre la Ligne verte et les
frontières de la Jordanie et, qu’il est hors de question pour les Israéliens de
se retirer de la bande de terre qu’ils occupent le long de la frontière
jordanienne, sous peine de voir déferler librement une horde d’individus
hostiles qui mettraient en péril l’existence même de l’Etat.
Je lis aussi les sondages qui montrent clairement que les
habitants arabes de Judée et Samarie n’ont aucune envie de se placer sous la
houlette de Mahmoud Abbas ou de ses successeurs.
Alors je me demande : pourquoi Monsieur Obama ne
déclare t-il pas qu’il compte rendre visite à deux Etats souverains, en
l’occurrence, Israël et la Jordanie ; à charge pour ces deux Etats de
régler le problème que constituent les territoires mentionnés plus haut. Car
enfin, ne nous y trompons pas, seuls ces deux Etats qui possèdent une frontière
commune sont en mesure de régler le dit problème, et aucun de ces deux ne
désire voir se constituer entre eux une
enclave palestinienne autonome et moins encore un Etat.
Si la raison de la visite de Monsieur Obama est de
convaincre le roi de Jordanie qu’il est largement temps pour lui de se montrer
conciliant et d’imaginer une forme de confédération jordano-palestinienne,
alors son voyage se justifie. Sinon, je lui conseille de s’épargner ces
fatigues et de fêter Pessa’h tranquillement en racontant à ses filles comment
le peuple juif est sorti d’Egypte pour se rendre dans la terre promise à ses
Patriarches et à leur descendance.
Ce sont là quelques raisons qui m’ont poussé à voter pour
Naftali Benet du Baït Hayéhoudi; seul Parti à oser remettre en question
le soi disant droit des palestiniens à un Etat.
Seul parti ? Non, il y avait aussi Otsma Israël.
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