« Implantations illégales, colonies sauvages »,
les vocables ne manquent pas pour interpeller Israël et stigmatiser la création de nouveaux points
d’habitation ou d’extension de villages existants en Judée-Samarie. Si j’étais un
Occidental, je serais interpellé, non par la "légalité" des
constructions au regard du droit international, mais par l’inverse,
à savoir qu’est ce qui motive et donne de la force à des Israéliens, jeunes et
moins jeunes, de créer un lieu de vie composé de quelques baraques en tôle, au
milieu de ce que l’on pourrait qualifier
de « fin du monde, à gauche » (traduction littérale de l’hébreu).
Après tout, rien ni personne ne les y oblige. Ils pourraient créer leur maison
et élever leurs enfants, en toute sécurité, dans des villes et des villages à l’intérieur
de la Ligne verte. Au lieu de ça, ils décident un beau matin d’investir un tas
de pierrailles, à proximité de voisins qui ne les aiment que modérément, et décident
que là serait leur maison. Consultez la carte; ce n'est pas évident de slalomer jusqu'à Rehelim.
Fut un temps, pas si lointain, où l’on a créé des kibboutzim
au milieu de ce que le monde qualifiait de nulle part. On bâtissait une tour de
guet au milieu de la nuit, et c’était le prélude à un village communautaire. Des
inconscients, disaient les Occidentaux, des fous furieux qui vont se faire
massacrer par les Arabes, dans des marécages infestés de malaria. Et pourtant
cela a marché !
La vraie question que devrait se poser le monde occidental
est : qu’est ce qui les pousse à le faire ? Les Kibboutsnikim de
jadis et les « religieux » qui portent de drôles de calottes tricotées d’aujourd’hui. Apparemment, ils ne se ressemblent pas, apparemment leurs motivations
ne sont pas les mêmes ; les premiers étaient laïcs et socialistes, ceux d’aujourd’hui
persistent à prier trois fois par jour. Détrompez-vous, ce sont les mêmes, et quelquefois
ce sont les petits enfants des fondateurs des premiers kibboutsim.
Je pourrais tenter d’expliquer au Nouvel Observateur qui
nous informe qu’ "Israël légalise discrètement une colonie sauvage en
Cisjordanie", les raisons profondes, bibliques, métaphysiques, et ique,
qui justifient qu’un tas de cailloux puisse faire partie intégrante de la Terre
d’Israël, que, dans la mesure où, Eretz Israël a été promis en héritage aux fis
d’Israël-Jacob, et que, cette promesse s’ étant enfin concrétisée après deux mille ans d’errance
parmi les Nations – ce que nul ne peut
contester – il serait malséant de ne pas en prendre possession. Un héritage ne
se refuse pas !
Ces mêmes Nations, qui ont déjà avalé de travers la création de l’Etat d’Israël,
mais ne peuvent plus recracher l’arrête, continuent dans leur stratégie d’étranglement
en voulant lui imposer ses frontières:
Jérusalem, oui, mais seulement un petit bout pour Israël, et certainement pas
en tant que Capitale, la Cisjordanie aux Palestiniens, c'est-à-dire au Hamas
et/ou à l’Iran, le Golan à la Syrie de Bashar ou aux Djihadistes qui lui succéderont,
and so on…
Seulement voilà, ni le Nouvel Obs, ni même Obama, par la
voix son futur probable Ministre de la Défense Chuck Hagel, antisémite et
anti-israélien patenté, ne dicteront plus jamais à Israël les contours de leur terre. Ce temps est révolu puisque nous sommes passés
dans un autre temps et une autre dimension, où c’est le Patron qui décide.
Les fondateurs de « Rehelim qui comprend la colonie sauvage de Nofei Nehemia, distante pourtant de deux kilomètres, en la présentant comme un quartier de Rehelim », comme nous l’explique
le Nouvel Obs, se sentent parfaitement autorisés à s’y installer, parce que Rehelim
se trouve dans le Shomron (Samarie, pour le Nouvel Obs), et que le Shomron fait
partie intégrante de la terre d’Israël. Et,
non, ils n’ont pas peur, ni des habitants de Yatma, ni de ceux de Qabalan, ni même
de ceux de Naplouse ; simplement parce que le temps de la peur est révolu.
Par conséquent, le vrai miracle d’Israël est que les Juifs n’ont plus peur.
Ce n’est pas difficile à comprendre, même pour le Nouvel-Obs.
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