mercredi 17 octobre 2012

Après le Qatar, c’est au tour de la Palestine de rejoindre la Francophonie



Sponsor du prix de l’Arc de Triomphe, l’émirat du Qatar accueille le public de l’hippodrome de Longchamp le 7 Octobre sous une grande tente bédouine. Le Tout-Paris s’y engouffre. Les hôtesses élégamment habillées d’un Niqab  proposent des spécialités locales. Le Niqab est interdit me semble t-il en France. Pensez-vous que le moindre procès verbal ait été dressé par les policiers ? Le Qatar injecte 50 Millions d’Euros dans les banlieues défavorisées, sans doute pour offrir des pains au chocolat et surtout des croissants de lune à tous les enfants qui n’en mangent pas pendant le Ramadan. Merci le Qatar.

La France récompense dignement le Qatar en le faisant entrer dans la Francophonie. Normal : Hôtesses en Niqab au prix de  Arc de Triomphe + croissants gratos dans les banlieues + sauvetage du club de foot parisien, c’est bien là le signe que cet émirat  aime la France, y investit et s’investit dans tout ce qui est francophone en francoarabe. Peu importe qu’à part les interprètes du Prince et quelques prolétaires de seconde zone venant d’Afrique du Nord,  personne n’y parle le français, le Qatar est indubitablement francofric et francophile ; et à ce titre mérite son rang de membre permanent de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) comme le Liban, l’Egypte l’Arménie, l’Albanie, la Macédoine, la Moldavie,  et j’en passe.

Alors, dans mes délires nombreux et variés, une idée a germé ; pourquoi ne pas intégrer la Palestine dans l’OIF lors du prochain sommet de l’Organisation, qui pourra se tenir à Gaza ou dans quelque ville de la Cisjordanie, comme Bethléem  ou Naplouse?

En cherchant bien on trouve quelques écrivains palestiniens qui écrivent en français (Layla Nabulsi, Ibrahim Souss, Elias Sanbar …). L’épouse du non-regretté Yasser Arafat, Souha, ainsi que leur fille, vivent en France. Leila Shahid, la passionaria de la cause palestinienne et cousine d’Arafat parle parfaitement français, et enfin, Arafat est décédé en terre de France, ce qui confère à celle-ci des devoirs envers lui et sa famille.  Tout cela milite en faveur de la candidature de la Palestine à la Francophonie; sachant qu’on pourrait en dire autant pour la Syrie ou l’Iran, où les francophones ne manquent pas,  surtout parmi les octogénaires qui ont jadis fréquenté le Quartier Latin.

Si cela ne suffisait pas, il faudrait rajouter l’adhésion largement partagée par les Français à la cause palestinienne, qui va de pair avec la détestation d’Israël et des Juifs. J’ai souvenir du voyage de Jacques Chirac en Israël en 1996. Chirac refuse de se rendre à la Knesset, à Jérusalem il s’indigne de l’agressivité de la sécurité israélienne à l’égard de la population palestinienne et enfin, pris d’une grosse colère il empoigne le chef de la sécurité israélienne et lui lance : Qu’est-ce qu’il y a encore comme problème ? "Je commence à en avoir assez ! What do you want? Do you want me to take my plane? To go back to my country? To go back to France? Is that what you want?"

La Syrie et l’Iran ne sont pas vraiment appropriées pour y organiser l’année prochaine le XVe sommet de la Francophonie, mais Gaza dispose, contrairement à ce que les gens croient, des infrastructures pour réunir tous ce braves francophones et, si cela ne suffisait pas on pourrait y envoyer un paquebot qui fera à la fois office de protestation contre l’occupation israélienne et de salle de congrès.  

Israël,  qui comporte des centaines de milliers de francophones, sans compter les détenteurs de la double nationalité franco-israélienne, n’est pas prêt de faire partie de la Francophonie officielle et, quelque part c’est tant mieux. 

1 commentaire:

 Et si on profitait de cette accalmie de roquettes pour parler des Harédim. Pardon, de certaines mouvances hassidiques, pour qui, la néglige...