jeudi 19 avril 2012

Sarkozy, le moins anti-israélien des candidats. Est-ce une raison de voter pour lui ?


A la question éternelle que se sont posés les juifs à travers les âges à l’occasion de tout changement majeur ou de l’arrivée d’un inconnu au pouvoir: « et ça s’est bon pour les Juifs, ça ? », il y avait deux types de réponses. Les uns disaient : «ça n’inaugure rien de bon » et les autres disaient : « ça ne peut pas être pire qu’avant ». Optimisme forcené, vous l’avez remarqué.
Ne vous y trompez pas, dans la France du XXI e siècle les choses n’ont pas beaucoup changé, je l’entends à tout bout de champ. Et c’est pour cela que je vais m’efforcer de vous démontrer qu’une autre réponse est aujourd’hui possible.
Il est clair que la petite phrase débile de Nathalie Artaud qui compare Gaza à « un camp de concentration à ciel ouvert », « signée »  et contresignée par Eva Joly, qui veut à tout prix convaincre ses électeurs que la sauvegarde des ours polaires et la destruction des centrales nucléaires ne peut aller de pair qu’avec la détestation d’Israël, n’inaugure rien de bon.
Quand on écoute attentivement Marine Aubry, notre probable future Premier Ministre,  nous apprenons qu’elle « reconnaitrait aussi Israël » quand …. la France reconnaitra la Palestine. Pour le peuple de gauche, par la voix de Martine la coquine, Israël à ce jour n’existe tout simplement pas.
Mais ne nous y trompons pas, la Gauche n’a pas le monopole du cœur qui penche du côté des Palestiniens ni de la détestation d’Israël ;Henri Gaino a devancé Artaud en nous rappelant que Gaza était « une prison à ciel ouvert ». Bon, une prison c’est moins pire qu’un camp de concentration, mais les deux expressions font état d’un « ciel ouvert », comme  si Auschwitz était un camp de concentration à « ciel fermé » !
Cela dit,  la gauche plurielle ou, une et indivisible, socialiste, trotskiste, libertaire, écologiste et communiste qui regroupe aussi les Mélanchonistes proprement Stalinisés par le verbe de leur nouveau Leader Maximo, remporte largement la palme de la tendance lourde qui consiste à faire de gros Poutou aux Palestiniens et à prôner le métissage lourd de la France ; la voie et la voix de l’avenir
Certes Sarkozy n’est ni antisémite – il ne peut guère se le permettre -, ni anti-israélien rigide comme le sont ses rivaux gaucho de tous bords et de tous poils, mais l’homme manque singulièrement de hauteur de vue, de vision, de perspective, d’humilité, et de classe, ce qui est bien plus grave. Il massacre la langue française comme il n’est pas permis – normal, dit-il, son père est un immigré. Qu’est ce que je devrais dire, moi qui ne parlais pas un mot de français à l’âge de 12 ans !  – est-il pour autant un bon choix ? Bilan catastrophique, promesses incohérentes, agité stérile, , girouette qui s’apparente à la famille des caméléons, faut-il voter pour lui ?
Quant à la Marine, je la laisse volontiers aux nostalgiques de tous bords et aux crédules indécrottables.
Or, sur l’échiquier politique français, il existe un candidat qui, à l’encontre des autres, annonce clairement aux français, que demain on ne rasera pas gratis, que si on tient à la France, il serait logique d’acheter en priorité des produits fabriqués sur son sol (et, d’en produire d’avantage),  et,  parler à peu près correctement sa langue, qui, lorsqu’il cite un auteur, c’est parce qu’il l’a lu et non parce que le Gaino-prison-à ciel-ouvert de service  le lui a soufflé, et qui, prophète de malheur, se bat depuis des années pour expliquer aux Français que le déficit dans les comptes de l’Etat est une calamité qui pèsera sur plusieurs générations. Par ailleurs, Bayrou nous dit que « le principe qui doit présider à la reconnaissance de l’État de Palestine est le principe de réciprocité ». En d’autres termes : quand les Palestiniens reconnaitront à Israël le droit d’exister, peut-être pourront-ils avoir leur État. Ce qui est du bon sens à l’état pur.
Vous l’avez compris : Bayrou ne sera pas président de la République et oui, je voterai pour lui. Non par sympathie excessive mais par cohérence intellectuelle, de part et d’autre.
Quant à la troisième réponse possible à la question posée plus haut : « est ce que c’est bon pour les juifs, ça (ou lui) ? La réponse est, si les présages funestes de l’arrivée de la Gauche au pouvoir se matérialisent : « je me casse !!» (sans rajouter « pauvres cons »).  Car les temps ont changé et l’Etat fantôme, non reconnu par Martine, existe bel et bien.

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